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L’ail des ours, mieux que l'ail ordinaire

Ail des ours

L'ail des ours, ou ail auvage, est utilisé depuis l'Antiquité pour ses vertus médicinales. Riche en vitamines et minéraux, il est anti-microbien et régule la pression artérielle.

[Mis à jour le 16/05/2018] Son nom provient de la légende selon laquelle les ours mangent de l’ail sauvage (ursinum signifie "ours" en latin) pour reprendre des forces lorsqu’ils sortent de leur hibernation. «Comme les ours, nos grands-mères utilisaient l’ail sauvage pour purger et nettoyer l’organisme des graisses accumulées en hiver et se prémunir ainsi des problèmes cardio-vasculaires», raconte Elke Arod, nutriti-diététicienne à Genève. Elle explique que: «l’ail des ours permet  d’éliminer une partie des mauvaises graisses que l’enzyme delta-6-désaturase, bloquée par les métaux lourds, ne peut plus raffiner».

L’ail des ours contre l’ail ordinaire

Outre les vertus de l’ail ordinaire (Allium sativum), l’ail des ours (Allium ursinum) recèle toute une kyrielle de bienfaits supplémentaires. Une supériorité que les scientifiques attribuent, dans un article publié dans la revue scientifique allemande «Allgemeine Homöopatische Zeitung», au fait que l’ail domestiqué a été cultivé à l’excès pendant des années et qu’il a ainsi peu à peu perdu une partie de ses principes actifs. Comme l’ail ordinaire, l’ail des ours – qui n’a jamais pu être domestiqué et dont les substances actives sont concentrées dans les feuilles et non dans le bulbe – est riche en vitamines A, B, C, en composés sulfurés, en aminoacides. Mais aussi en minéraux : «l’ail des ours constitue un excellent chélateur des métaux lourds en partie grâce à sa teneur en sélénium. Il se lie fortement au métal et l’empêche d’agir» précise le docteur Bernard Montain, docteur en chirurgie dentaire et auteur de l’ouvrage « les dangers des plombages » paru aux Éditions Guy Trédaniel.

Un puissant anti-microbien

Comme l’ail cultivé, l’ail sauvage contient de l’allicine, un composé sulfuré responsable de son odeur unique et de la plupart des bienfaits qui lui sont attribués. Mais, et c’est là que se fait toute la différence, l’Allium ursinum contient, selon une étude publiée par le magazine allemand «Therapie-woche» (la Semaine thérapeutique), beaucoup plus d’allicine que son « cousin cultivé ». Autre découverte importante : l’ail des ours contient 20 fois plus d’adénosine qui, en plus d’être un agent antimicrobien extrêmement puissant, aide à élargir les vaisseaux sanguins et réduit l’agrégation des plaquettes qui jouent un rôle important dans la coagulation sanguine. D’après cette étude, l’allicine et l’adénosine sont «responsables des effets essentiels connus de l’ail des ours tels que la réduction du taux de cholestérine, l’inhibition de l’agrégation plaquettaire et l’abaissement de la pression sanguine».

Un régulateur de la tension artérielle

Toujours en Allemagne, une équipe de chercheurs a récemment mis en évidence les propriétés régulatrices de la tension artérielle de l’Allium ursinum. Et prouvé que l’ail des ours contient des acides aminés spécifiques (appelés peptides y-gluta-myl) capables d’inhiber les effets de l’enzyme hypertensive, ce qui a pour conséquence de réguler et de diminuer la pression sanguine. Les scientifiques allemands ont par ailleurs démontré que l’ail des ours active les macrophages qui luttent contre la formation de caillots dans le sang. L’ensemble de ces preuves scientifiques viennent confirmer la prescription de la Médecine Traditionnelle Chinoise selon laquelle l’ail des ours est une plante hypotensive qui fait baisser la pression artérielle. Et depuis que des chercheurs hongrois du Central research laboratory ont constaté que les extraits par eau et par éthanol de l’ail sauvage peuvent diminuer l’activité des radicaux libres produits par l’organisme, l’ail des ours est désormais reconnu «antioxydant».

Carnet d'adresses:

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