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Calmer le psoriasis, naturellement

Soigner naturellement le psoriasis

Le psoriasis est la dermatose la plus fréquente. C'est une pathologie qui témoigne, entre autres, d’une faiblesse du foie et des intestins à éliminer les toxiques. Il existe de nombreux remèdes naturels permettant de calmer le psoriasis comme la décoction de chardon-Marie, les cures de prébiotiques, de probiotiques ou encore d'Aloe vera. 

Tout a commencé quand je suis allé voir mon médecin. D’habitude, quand la tête me gratte, un petit shampooing apaisant suffit. Cette fois-ci, non. Plus d’un an que ça me triturait sans arrêt… « Vous nous faites un petit pso, me dit-il aimablement. Rien de grave. »

J’avais l’impression d’entendre le médecin d’Achille Talon qui répète à longueur de temps « Oh, le beau cas… »

Mais oui, rien de grave… sauf que ça a duré. J’ai pris les traitements, je suis retourné chez lui six mois plus tard, rien n’avait changé. J’ai repris les mêmes traitements, pas d’amélioration… La cortisone m’apaisait, mais les démangeaisons repartaient de plus belle une fois le flacon terminé.

Je me suis alors rappelé les écailles de lézard qui parsemaient la peau de ma grand-mère. Et aussi celle de mes tantes. L’une d’entre elles, affectée par ce mal pendant des années, avait réussi à le chasser grâce à la méditation. Autant vous dire que, hélas, cela n’a pas marché pour moi.

Il a donc fallu que je change d’hygiène de vie…

Pas seulement psychosomatique !

Le psoriasis s’ancre généralement dans un terrain héréditaire : un tiers des gens qui en souffrent ont des prédispositions familiales. Toutefois, on ne connaît pas l’origine de cette maladie de la peau (elle est dite « idiopathique »), dont les déclencheurs sont effectivement psychosomatiques.

Notre peau n’est pas seulement une protection contre l’extérieur. Elle a aussi une fonction dépurative. Elle réagit donc autant à nos états émotionnels qu’à notre environnement extérieur.

C’est toutefois à notre système nerveux qu’il faut imputer certaines maladies de peau, comme le psoriasis ou l’eczéma. Car il est prouvé que nos neuromédiateurs peuvent influencer notre tendance à fabriquer de la sueur, du sébum, du collagène ou à altérer l’épaisseur des tissus, leur pigmentation ou leur réponse immunitaire.

Ainsi, notre peau est à ce point un miroir de notre santé psychologique qu’une nouvelle discipline est née pour étudier ce phénomène : la psychodermatologie.

Pour le psoriasis comme pour l’eczéma, les états psychologiques et émotionnels sont donc des déclencheurs en accentuant un déséquilibre métabolique déjà présent.

Voilà pourquoi les crises de psoriasis se manifestent souvent à un moment charnière de notre vie, pour mettre parfois longtemps à nous quitter, voire jamais, si nous décidons de ne pas y remédier.

Anatomie d’un dysfonctionnement

Le psoriasis est la dermatose la plus fréquente. Elle touche entre 1 et 3% de la population mondiale, avec une prévalence chez les personnes ayant la peau blanche. Plus rare chez l’adulte que chez l’enfant, elle a cependant vu son incidence tripler ces trente dernières années, certainement du fait de la malbouffe.

Mais en quoi consiste exactement le psoriasis ? Il témoignerait d’un déséquilibre métabolique dans la gestion et la transformation de nos acides gras, qui se traduit par une carence en phospholipides.

À cause de cela, les cellules de l’épiderme se régénèrent avec une rapidité excessive, trois fois plus vite en moyenne que la normale, ce qui entraîne la formation de plaques et de squames. Ces écailles rouges et blanches s’installent de manière préférentielle sur le cuir chevelu et les plis du corps, aux coudes et aux genoux. Ce psoriasis en plaques constitue 90% des cas.

Mais le psoriasis peut aussi se manifester en gouttes, en pustules ou atteindre...

toute la peau du corps. Il est alors dit « érythrodermique ». Dans ce cas, il vaut mieux vous rendre à l’hôpital.

Chose moins connue, certains facteurs cachés, le plus souvent bactériens, entretiennent parfois la pathologie : des foyers de streptocoques dans les amygdales par exemple, qui provoquent des angines à répétition – ou des staphylocoques. Certains médicaments peuvent également amplifier les symptômes, comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les bêtabloquants ou les antipaludéens.

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Psoriasis : une prise en charge sur le long terme

Annonçons-le d’emblée : la prise en charge du psoriasis ne se fait pas en quelques jours. Il faut souvent plusieurs mois de réforme alimentaire et de traitements naturels pour constater des effets tangibles, et surtout durables.

Comme il s’agit d’une maladie très liée au système nerveux, il vous sera judicieux de privilégier les nutriments qui le soutiennent : les vitamines B, D et le magnésium. Au contraire, le tabagisme et l’alcool, qui augmentent le stress oxydatif, accroissent les symptômes du psoriasis.

Les réponses naturopathiques sont en partie communes pour le psoriasis et l’eczéma. Limitez les produits laitiers et le gluten, qui accentuent la porosité intestinale et les réponses de type allergiques, de même que le gras d’origine animal qui accentue le déséquilibre lipidique, et les sucreries qui encouragent la dysbiose intestinale.

Des cures régulières de prébiotiques, de probiotiques ou d’Aloe vera à boire contribueront à l’assainissement de votre intestin, en installant un terrain moins propice aux crises de psoriasis. Le curcuma a également fait ses preuves pour diminuer les symptômes.

Pour sa part, Rudolf Steiner, le fondateur de l’anthroposophie, conseillait de démarrer tout traitement de fond du psoriasis par plusieurs jours de monodiète de pommes cuites, sans ajout de sucre ou de beurre.

Une chose primordiale pour toute personne sujette au psoriasis consiste à rééquilibrer ses apports en acides gras essentiels, en particulier par une complémentation en oméga 3. Les études suggèrent que, du fait d’une carence enzymatique spécifique aux patients atteints de psoriasis (probablement en partie héréditaire), c’est sous la forme EPA et DHA qu’ils seront les mieux assimilés et les plus efficaces. On trouve ces derniers dans les poissons gras ou le plancton marin. Il est possible de bénéficier de leurs vertus pour la peau et le système nerveux sous la forme de la lécithine marine (phospholipides, EPA, DHA), en gélules ou en crème. Les végétariens ne mangeant pas de poissons préféreront s’orienter, quant à eux, vers de l’EPA sous forme végétale.

La gemmothérapie peut également ici s’avérer d’un secours appréciable, avec les bourgeons de platane ou de cèdre du Liban à raison de 10 à 15 gouttes de macérat glycériné par jour pendant au moins trois semaines.

De l’eau de mer et du soleil

En cas de crise, ne paniquez pas ! Surtout, ne vous grattez pas. Après le bain ou la douche quotidienne, hydratez en appliquant sur la peau mouillée quelques gouttes d’huile végétale de rose musquée et massez doucement. L’émulsion est particulièrement nourrissante pour la peau.

Le seul moment de l’année où je ne ressentais pas ces terribles démangeaisons, c’est quand j’allais à la mer. Aussi, n’oubliez pas les bains de mer et l’exposition au soleil ! Avec modération toutefois : évitez les heures les plus chaudes et exposez-vous de manière progressive. On privilégiera par ailleurs les bains de mer en l’absence de poussées, le sel pouvant accentuer l’irritation.

Je peux vous recommander les cures de la mer Morte, à base de boue et de sels riches en minéraux. Évitez tout de même de vous mettre l’eau de cette mer dans l’œil, car c’est très douloureux !

Sans aller si loin, vous pouvez essayer les sels de Massada, dilués dans le bain à raison d’une ou deux fois par semaine. Et si vous n’habitez pas à côté de la mer, tout ce qui contient de l’eau de mer peut vous être utile ! Vous pouvez par exemple utiliser le fameux plasma de Quinton, en application directe sur la peau, en vous aidant par exemple d’un vaporisateur. Pour plus de simplicité, si vous préférez, il existe également une crème hydratante douce toute prête à base de sérum de Quinton, à utiliser sur des zones ciblées.

Dans tous les cas, n’employez pas de produits à base d’alcool sur la peau et favorisez les produits naturels. Vous pouvez aussi appliquer de l’eau d’argent en compresse sur les plaques, deux fois par jour : cela calme les démangeaisons et favorise la cicatrisation. Masser le cuir chevelu avec de l’hydrolat de bois de santal le tonifiera et réduira aussi les démangeaisons ainsi que l’inflammation.

Enfin, dites-vous qu’il n’est jamais trop tard pour passer à un régime alimentaire hypotoxique ! Et il vous sera très bénéfique de consommer chaque jour 3 cuillères à soupe d’une huile (crue et biologique de première pression à froid) riche en oméga 3, comme l’huile de colza, de cameline ou de périlla.

Aimez vos viscères

Le psoriasis est une pathologie qui témoigne d’une faiblesse du foie et des intestins à éliminer les toxiques. Or il existe des décoctions qui peuvent aider à faire repartir ces organes du bon pied, si l’on peut dire.

Ainsi la décoction de chardon-Marie aide particulièrement le foie dans son rôle de filtre de l’organisme et lui permet ainsi de mieux détoxifier le sang. Pour la préparer, prenez un demi-litre d’eau de source dans laquelle vous plongerez 10 g de graines sèches de chardon-Marie. Faites bouillir à couvert pendant trente minutes, filtrez et buvez une tasse une demi-heure avant chaque repas. Pour obtenir l’effet voulu, faites-le trois semaines par mois, pendant trois mois. Du fait de son action laxative, limitez-en l’usage dans le temps en cas de diarrhées, ou dans les derniers mois de la grossesse.

Pour les intestins, la tisane de mauve est tout à fait recommandée. Elle apaise les inflammations, en cause dans le passage des toxines dans le sang. Pour cela, faites bouillir un demi-litre d’eau dans lequel vous versez une demi-poignée de feuilles séchées de mauve. Couvez et laissez infuser trois minutes. Filtrez et buvez-en trois tasses par jour hors des repas pendant trois semaines. Vous pouvez prolonger la cure si cela vous semble nécessaire.

Qui a dit que nous ne pouvions pas nous dépouiller, nous aussi, de notre peau de lézard ?

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