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L’huile de lin, reine des oméga-3

Huile de lin

Par sa teneur très élevée en oméga-3, et plus particulièrement en ALA, l’huile de lin suscite un intérêt grandissant. Son profil lipidique unique lui confère des vertus aussi bien dans la prévention des pathologies du système cardiovasculaire que dans celles du système nerveux ou dans de nombreux troubles inflammatoires chroniques. Voici comment bénéficier à plein de toutes ses propriétés. 

L’huile de lin a une composition originale. Elle est pauvre en acides gras saturés (9 %), moyennement riche en acides gras monosaturés (18 %) et très bien dotée en acides gras polyinsaturés (73 %). Or, parmi ces acides gras polyinsaturés, sa teneur en acide alpha-linolénique (ALA) est comprise entre 40 et 60 %. Une qualité rare qui en fait l’huile végétale la plus riche en oméga-3. Tellement riche que c’est le lin qui a donné naissance au terme « linolénique ». L’ALA est un acide gras essentiel très précieux pour notre organisme car notre corps ne peut pas le fabriquer seul. Il participe à entretenir la flexibilité de la membrane de nos cellules. Une membrane souple facilite les échanges entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule. Ces échanges sont indispensables au bon fonctionnement des organes et donc de l’organisme tout entier.

L’ALA, un acide gras essentiel

L’ALA doit être converti dans l’organisme pour être actif. Il est transformé en acide docosahexaénoïque (ADH) et en acide eicosapentaénoïque (EPA). Tous ces acides gras combinés (ALA, EPA et DHA) ont démontré leurs actions thérapeutiques dans la réduction et la prévention des maladies cardiovasculaires notamment l'athérosclérose mais aussi dans les troubles neurologiques. Ils contribueraient également à la diminution du risque de cancer du sein et de l’endomètre.  

En effet, une étude a montré que l'huile – grâce à sa teneur en ALA exceptionnellement élevée – réduit de 33 % la croissance des tumeurs mammaires face à de hauts niveaux d'œstrogènes en circulation. À savoir, cette action sera renforcée par les effets protecteurs des lignanes contenus dans les graines de lin.

Des artères souples

Son action anticholestérolémiante est également due à sa teneur en acide alpha-linolénique (ALA) qui favorise la baisse des triglycérides et du cholestérol total en particulier du LDL. De plus, l’ALA contribue à l’inhibition de l’agrégation plaquettaire, un facteur responsable de l’obstruction des artères coronaires irriguant le cœur. C’est la perte de fluidité membranaire au niveau des cellules myocardiques qui favoriserait ce type de pathologies.
Une étude récente a démontré que l’ingestion de 40 g d'huile de lin par jour a été associée à une diminution de l'agrégation des plaquettes par rapport au traitement avec l'huile de tournesol. Dans une autre étude comprenant 15 patients obèses, il a été constaté qu'un régime de quatre semaines riche en ALA améliorait la flexibilité artérielle.

Une protection des neurones

Au niveau du système nerveux, tous les oméga-3 participent au bon fonctionnement neuronal et permettent de maintenir de bonnes capacités cognitives. L’ALA agit sur le renforcement de la gaine de myéline qui enveloppe les neurones, les protégeant ainsi de la dégénérescence. Des recherches ont mis en évidence que l’ALA diminuait le rapport oméga-6/3 au sein de la membrane synaptique des neurones du cerveau. En devenant plus malléable, elle augmente l’activité de l’acétylcholine, un neurotransmetteur qui joue un rôle important dans les zones cérébrales de la mémoire et de l'apprentissage.

Comment consommer l’huile de lin ?

  • L’huile de lin a longtemps été interdite à la consommation car le procédé d’extraction d’origine nécessitait de la chauffer à de hautes températures la rendant toxique. Aujourd’hui, les techniques modernes permettent une meilleure stabilisation.  
  • On l’utilise seule ou dans une vinaigrette à raison d’une cuillère à soupe sur les salades vertes, les crudités, les pâtes froides ou chaudes, les légumes cuits servis chauds ou froids, les jus de fruits mixés, dans un yaourt ou sur un poisson cuit ou cru.
  • Gare aux excès de viandes et de fromages riches en oméga-6. Ce dernier acide gras entre en compétition avec les acides alpha-linoléniques (ALA) et empêche leur transformation en EPA et en DHA. Plus votre alimentation sera végétale, plus et mieux les oméga-3 seront absorbés.
  • Ne pas faire chauffer l'huile de lin car elle se dégrade vite à la chaleur. 

Comment choisir l’huile de lin ?

Consommer une huile de lin de première pression à froid dans une bouteille opaque, conditionnée en petit volume (25 cl) 
L’huile de lin s’oxyde très vite et peut devenir impropre à la consommation. Une fois ouverte, il faut la conserver au réfrigérateur et la consommer sous trois mois. 
Si l'huile dégage une odeur de rance désagréable, c'est qu'elle a perdu ses vertus nutritionnelles et n’est plus consommable.

A découvrir chez nos confrères d'Alternative Santé : L'huile de lin : miraculeuse après avoir été dangereuse

Sources : 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Plantes & Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.
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