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Les jardins flottants des Aztèques

Les jardins flottants des Aztèques

Au XIVe siècle, les Aztèques mirent au point une technique de culture sur l'eau très innovante, les chinampas, afin d'approvisionner leur capitale en légumes et en herbes fraîches. Ce type de culture existe toujours aujourd'hui.

Lorsque le conquistador Hernan Cortès débarque à Mexico-Tenochtitlan, il est immédiatement ébloui par la beauté de la capitale aztèque. Il la surnomme « la Venise aztèque ». Présents dès 1325, sur les rives du lac de Texcoco, les Aztèques ont en effet réalisé d'importants travaux hydrauliques aménageant des digues, un aqueduc pour amener l'eau de source et de nombreux canaux jusqu'à la lagune de Xochimilco, située au sud de la capitale. Quantité de barques à fonds plats y circulent chargées de victuailles pour approvisionner la capitale.

Pour subvenir aux besoins de la population de la cité lacustre, les Aztèques s'appuient sur un système de culture très rentable : les chinampas. Ces jardins flottants créés à la surface du lac par les Xochimilcas, une des sept tribus Nahuatl de l'Altiplano, permettaient d'approvisionner la ville en légumes : tomate, haricot, piment, courge, maïs, amarante&hellip...

; Parmi les plantes aromatiques, on y trouvait le cilantro (coriandre) et l'épazote et des fleurs comme l' Arum, le cempasúchil, une variété d'œillet d'Inde, la Nochebuena, Euphorbia ­pulcherrima, appelée aussi « étoile de Noël ».

Chefs-d'œuvre d'ingénierie

Ces îlots de culture sur l'eau étaient constitués par un châssis de terre surélevé et rectangulaire, tandis que des troncs d'arbres ou des pieux enfoncés les uns à côté des autres dans la vase des canaux et attachés par des cordes en marquaient les contours. Des fagots de roseaux entrelacés étaient ensuite placés entre les pieux de façon horizontale et servaient de fondation. Ces périmètres étaient remplis avec du sable et de la vase ou de la boue de la lagune, ce qui rendait ces jardins flottants fertiles. En certains endroits, on plantait des saules autour pour que leurs racines consolident l'ensemble. En fonction des besoins des cultures (soleil ou ombre), il était possible de les déplacer. Tous les produits se vendaient sur le marché de ­Tlatelolco à Mexico-Tlatelolco, soit grâce au troc, soit en utilisant des fèves de cacao et des tuyaux de plumes qui étaient parfois remplis d'or.

Depuis 1987, ces potagers flottants sont protégés au titre de patrimoine mondial de l'humanité et on vient s'y détendre en famille en échappant aux bruits et à la pollution de Mexico, accompagné par les orchestres de mariachis!

Un modèle pour demain ?

Au fil des siècles et de l'urbanisation galopante avec son cortège de ­pollutions diverses, les chinampas ont bien failli disparaître. Heureusement en 1987, la protection de l'Unesco a permis leur préservation et la mise en place de travaux de restauration et de nettoyage de ces structures. Aujourd'hui, les maraîchers de Xochimilco continuent de produire toutes sortes de légumes et de fleurs sur 58 hectares (photo ci-­dessous). Et des agronomies s'y intéressent de très près, cette technique se révélant non seulement productive, mais aussi dotée de réelles qualités écologiques.

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