Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Intestin irritable, maladie de Crohn, rectocolite, dysbiose Quels sont les traitements les plus efficaces ? (2/5)

En charge de la digestion des nutriments, les intestins représentent également une réserve immunitaire et neuronale importante pour notre organisme. Les déséquilibres qui peuvent le toucher sont  à l'origine de troubles digestifs bénins, mais aussi de maladies inflammatoires chroniques de plus  en plus répandues, encore difficiles à diagnostiquer et à soigner en médecine allopathique.  Voyons comment l'hygiène de vie et les plantes peuvent contribuer à stabiliser leur évolution. 

Se débarrasser des parasites intestinaux

Se débarrasser des parasites intestinaux

Il arrive que des parasites sous forme de vers (ténia, oxyure, ascaris) ou de protozoaires (giardia, amibe) nous assiègent. Sous nos latitudes, l’oxyurose et la giardiase, souvent bénignes, sont les plus courantes. Néanmoins, ces parasitoses peuvent à la longue engendrer une dysbiose intestinale, un syndrome de malabsorption, mais aussi favoriser un terrain inflammatoire au niveau de l’intestin. Pour éviter de telles extrémités, il faut repérer les symptômes lorsqu’il y en a. « Une giardiase peut s’accompagner de douleurs abdominales et de diarrhées abondantes. Tandis que les oxyures vont provoquer de fortes démangeaisons anales à l’heure du coucher, entraînant des troubles du sommeil chez l’adulte ainsi que de la nervosité et des cauchemars chez les enfants », décrit Stéphane Rossi, docteur en pharmacie et herboriste. Ces deux parasitoses affectent d’ailleurs plus généralement nos chers chérubins qui, ensuite, nous les transmettent. « C’est par les mains sales que les larves et œufs invisibles entrent dans la bouche », explique Carole Minker, pharmacienne phytothérapeute.

Des formules antioxyures pour enfants et parents

  • Enfants

Pour les enfants dès 3 ans, voici une synergie d’hydrolats (HA) aux propriétés...

vermifuges et antiseptiques reconnues.

Ingrédients : 1 c. à c. d’HA de sarriette • 1 c. à c. d’HA de tea tree • 1 c. à c. de miel de thym.

Méthode : Ajouter les hydrolats dans une tasse d’infusion de cannelle (matin) ou de camomille (soir).

Posologie : Boire 1 tasse matin et soir pendant 1 mois.

  • Adultes

Pour les adultes, on choisira l’huile essentielle d’origan compact (Origanum compactum). Riche en carvacrol et thymol, on l’associera à l’HE de citron (Citrus limonum) pour protéger notre foie.

Posologie : Les deux premiers jours, prendre 2 gélules gastrorésistantes composées chacune de 7 gouttes d’HE d’origan et 5 gouttes d’HE de citron avec QSP d’HV de nigelle. Puis, on baissera progressivement les doses, en retirant 1 goutte de chaque huile essentielle chaque jour par gélule. À renouveler impérativement au bout de 15 jours.

Si l’hygiène est primordiale, on aura recours à certaines plantes pour déloger les parasites. « Pour les enfants ou en prévention, il faut agir en douceur et au long cours avec des hydrolats, ou de l’extrait de pépin de pamplemousse (1 goutte par kilo) sur une quinzaine de jours », conseille Stéphane Rossi. Pour les adultes, on peut frapper plus fort. « Les huiles essentielles à phénols, comme celles de sarriette, origan, cannelle, thym, sont reconnues pour leurs propriétés antiparasitaires. Cependant, au vu de leur causticité, elles sont à manipuler avec prudence. Les infusions de mauve ou de plantain riches en mucilages prises en complément protégeront votre système digestif », complète Carole Minker. En outre, il peut être pertinent de purger notre organisme ponctuellement afin que les parasites disparaissent avec nos selles. « On peut alors se tourner vers des gélules laxatives contenant du séné, de la rhubarbe ou encore de la résine d’aloès du Cap, qui sont également des vermifuges connus », recommande Stéphane Rossi. Reste que pour se débarrasser d’un ténia, moins courant en France, c’est une autre histoire. « Le ver solitaire est accroché aux parois intestinales. Pour le rejeter, il faut d’abord l’anesthésier. On peut tenter un mélange de 30 g de pépins de courge broyés, riches en cucurbitacine toxique pour le ténia, avec du miel de thym, également antiparasitaire ». Enfin, pour prévenir toute récidive, il est important de traiter l’entourage des personnes infestées, mais aussi de laver les vêtements et le linge de maison à 40 °C minimum.

L’aide des fibres et aromates

En cas d’infection par des vers intestinaux, on multiplie les fibres végétales afin de régénérer la flore attaquée par ces parasites. Des salades de crudités à base de carottes, fenouil, céleri avec un filet d’huile de nigelle (anti-inflammatoire) vont nettoyer le système digestif. On assaisonne avec beaucoup d’aromates (thym, origan, cardamome) et surtout de l’ail, antibactérien et antifongique par excellence. Carole Minker le conseille en cure d’une semaine : 3 gousses d’ail les 2 premiers jours puis 2 gousses sur 3 jours, enfin une seule pendant 2 jours.

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