Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Adapter son corps à la chaleur (5/5)

Ces dernières années, les périodes de chaleur en saison estivale se montrent précoces et très intenses. Face au thermomètre qui grimpe, nous ne sommes pas tous égaux et supportons plus ou moins  bien ces fortes températures. Médecins phytothérapeutes, homéopathes et naturopathes livrent  ici leurs conseils pour mieux appréhender l'été qui arrive.

Quand la chaleur impacte le métabolisme

Quand la chaleur impacte le métabolisme

Dans le cas où l’on a du mal à s’acclimater à la chaleur ou si l’on s’est trop exposé au soleil, on peut être confronté à des maux plus graves tels que le coup de chaleur ou l’insolation. Ici, le système de régulation du corps ne répond plus. Les symptômes, accompagnés d’une déshydratation, vont des maux de tête à la fatigue, aux nausées, vertiges, crampes, voire à la fièvre. L’hydratation, la prise de certains minéraux et plantes protectrices, en plus, parfois, d’un suivi médical, sont alors indispensables. Aussi, des dérèglements d’ordre pathologique (fragilités circulatoires, cardiaques ou encore thyroïdiennes) peuvent avoir pour conséquence une difficulté à supporter des températures trop élevées. Il faut alors préserver le plus possible nos mécanismes régulateurs pour éviter qu’ils ne se retrouvent débordés.

Agir sur les gonflements

Des pieds, des chevilles, des jambes ou même des doigts gonflés… La rétention d’eau fait partie des maux récurrents de l’été. La chaleur dilate les vaisseaux proches de la peau, ce qui favorise la migration d’eau vers nos tissus et crée un gonflement, souvent au niveau des membres inférieurs.

En cas d’œdème, le Dr Quemoun préconise la prise du remède homéopathique Apis 9 CH, 2 granules 3 fois par jour pour activer l’élimination d’eau par un effet diurétique.

Une fatigue inhabituelle

Vous marchez au ralenti, vous avez du mal à sortir de votre fauteuil, vous vous sentez en incapacité de travailler ? L’épuisement par la chaleur résulte de la dépense énergétique exercée par votre corps pour maintenir une température normale. Selon Éric Lorrain, il est le signe « d’un déséquilibre physiologique qui nécessite une réduction des efforts physiques, une bonne hydratation et de se mettre au frais ». En plus d’une prise de vitamine C (comprimés d’acérola de 500 mg le matin) et de macérat de bourgeon de cassis concentré (2 gouttes le matin), le médecin phytothérapeute conseille :

  • Un apport en sodium et potassium, minéraux perdus par la transpiration, en buvant 1 litre d’une boisson composée d’1/3 de jus d’orange bio, de 2 pincées de sel et complétée par une eau bicarbonatée (St-Yorre, Vichy Célestins, Arvie).
  • Des gélules de gingembre neuroprotecteur Phytostandard 1 gélule par jour, 1 à 3 fois par jour, le temps de la période de fatigue (sauf pour les moins de 18 ans, les femmes enceintes et allaitantes).

En cas d’insuffisance veineuse…

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Déjà sujet à des troubles circulatoires ? « La chaleur augmente le risque de phlébite », prévient le Dr Éric Lorrain. Bien qu’il fasse chaud, le médecin conseille le port de chaussettes ou bas de contention afin de lutter contre la stagnation du sang dans les jambes. Il recommande également la prise de mélilot et de vigne rouge sous forme de Phytostandard pour agir sur le retour veineux et lymphatique (1 comprimé 2 fois par jour, et doubler la dose lors des pics de température). Enfin, pour les personnes plus âgées (au-delà de 70 ans) ayant de la tension artérielle, il préconise du ginkgo biloba afin de favoriser l’oxygénation des tissus (Tanakan, 2 à 4 gélules par jour sauf pour les personnes enceintes, allaitantes et hémophiles) ou la prise d’extraits de plantes fraîches en complément alimentaire.

De l’iode pour ma thyroïde

Située devant le cou, la thyroïde est une glande qui régule notre dépense énergétique. En cas de carence en hormones thyroïdiennes (hypothyroïdie), « on supporte souvent mieux la chaleur, car le métabolisme est déjà ralenti », selon Éric Lorrain. À l’inverse, les personnes atteintes d’hyperthyroïdie auront plus de mal à supporter les hautes températures et seront davantage sujettes à la tachycardie. Certains nutriments tels que l’iode étant indispensables au bon fonctionnement thyroïdien, le Dr Lorrain prône une consommation régulière et en petites quantités de fruits de mer, d’algues nori, de sardines, de saumon ou encore de sel marin. « On peut aussi prendre des comprimés de l’algue Laminaria digitata et de kelp de Norvège (1 comprimé par jour, 5 jours sur 7 pendant 3 mois). »

Surveiller son cœur

Lors des vagues de chaleur, le système cardiovasculaire est sollicité. La perte d’eau par la transpiration et la redistribution du flux sanguin provoquent une chute de tension. Pour maintenir la circulation sanguine à travers les organes vitaux, les battements du cœur s’accélèrent.

« Si on est fragile du cœur, la chaleur peut aggraver l’insuffisance cardiaque et augmenter les risques d’infarctus. L’hydratation est indispensable (et la suppression d’excitants de type café), ainsi qu’un suivi médical avec parfois un ajustement du traitement médicamenteux (diurétiques, antihypertenseurs…) », précise le Dr Lorrain, qui recommande aussi la prise de plantes circulatoires (mélilot, vigne rouge) ou cardioprotectrices (ginkgo biloba, aubépine, ginseng).

Chaleur pesante, jambes lourdes

Certaines obligations professionnelles ou personnelles nous contraignent parfois à rester debout sous la chaleur écrasante. Résultat, on peut avoir une sensation de jambes lourdes, des varices ou œdèmes, souvent au niveau des mollets et des chevilles. En effet, la chaleur, en dilatant les vaisseaux sanguins, favorise l’engorgement veineux. Pour prévenir ces troubles, le Dr Quemoun conseille la prise de teintures-mères (TM) veinotoniques (hamamélis et vigne rouge), qui améliorent le confort veineux. « Ces plantes contiennent des flavonoïdes antioxydants qui protègent les parois du système veineux et dynamisent la circulation au niveau des membres inférieurs. »

Méthode : Prendre 20 gouttes de TM d’hamamélis et 20 gouttes de TM de vigne rouge dans un grand verre d’eau, matin et soir lors de la période chaude.

Et ailleurs ?

Du sodium grâce aux umeboshi japonais

En été, les immenses mégalopoles japonaises deviennent de véritables fournaises. Conséquence : on y transpire beaucoup, avec un risque de perte de minéraux. Pour pallier cette difficulté, les Nippons font le plein d’umeboshi, une préparation traditionnelle qui consiste à faire fermenter les fruits d’abricotier japonais (Prunus mume) dans un mélange d’eau-de-vie, de feuilles de shiso rouge et de sel (jusqu’à 200 g par kilo de fruit). Son goût acidulé est censé faire frissonner tandis que sa forte teneur en sel renouvelle les stocks de sodium, essentiel au bon fonctionnement des muscles et des nerfs ainsi qu’à la régulation de la tension artérielle.

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