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Covid-19 : la nigelle a raison de faire parler d’elle

Nigella Sativa
Nigella Sativa

Rapidement après l’apparition de la Covid-19, des raccourcis ont été faits sur la nigelle qui fut présentée sur Internet comme remède au virus. Depuis ces annonces fortement controversées, plusieurs études scientifiques ont été réalisées et démontrent que la plante possède des molécules intéressantes pour limiter la propagation du SRAS CoV-2 dans notre organisme. On fait le point sur ces rapports scientifiques. 

On connaît la nigelle (Nigella Sativa) sous sa forme de tisane, d’huile ou même d’épice. Traditionnellement utilisée dans les pays orientaux pour traiter des pathologies telles que les maux de tête, l’hypertension, l’eczéma, la fièvre ou encore la grippe, cette petite graine noire a récemment attiré l’attention d’au moins une dizaine d’équipes scientifiques pour son action antivirale potentielle. 

Des composés immunomodulants et inhibiteurs

En août dernier, une méta-analyse a révélé que huit études scientifiques avaient déjà montré que les composants de la nigelle, à savoir la nigellidine, l’alpha-hédérine, l’hédéragénine, la thymohydroquinone et la thymoquinone pourraient modérer l’action des enzymes et protéines du SRAS CoV-2, responsables de la réplication du virus. D’autre part, une étude chinoise a reconnu les effets immuno-modulateurs de ces mêmes molécules.

Enfin, en septembre dernier, de nouvelles recherches sur l’effet de la nigellidine sur le rat ont confirmé son activité immunomodulatrice, anti-inflammatoire et inhibitrice potentielle des protéines du SRAS CoV-2.

Les preuves s’accumulent

Décidément, la plante ne cesse d’intéresser les chercheurs qui voient cette dernière comme un potentiel antiviral puissant. 

Alors qu’un laboratoire scientifique pakistanais ayant étudié le pouvoir inhibiteur de la nigelle sur le SRAS CoV-2 considère qu’elle pourrait servir au développement d’antiviraux naturels efficaces contre la Covid-19, une dernière étude malaisienne vient de paraître. Datant du mois d’octobre, cette dernière publication indique qu’une supplémentation en nigelle associée à celle de zinc pourrait améliorer l’activité du système immunitaire et diminuerait les chances de réplication du SRAS CoV-2. 

Une étude clinique en cours

Forte de ces différentes études in vitro, l’équipe de l’hôpital universitaire King Abdulaziz Djeddah en Arabie saoudite travaille actuellement sur une étude clinique.  Elle se concentre sur l’efficacité potentielle d’une supplémentation de nigelle sur 200 patients âgés de 18 à 65 ans et qui présentent de légers symptômes des voies respiratoires supérieures (mal de gorge, nez qui coule…). Ces derniers recevront 1 gélule de nigelle (500 mg) deux fois par jour et pendant 10 jours, en plus d'un traitement standard, tandis qu'un autre groupe recevra un placebo et un traitement standard. L’amélioration de l’état des patients sera étudiée sur 14 jours. 

En attendant ces résultats, rien ne nous empêche de boire des tisanes de nigelle ou de l’utiliser comme épice…

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Plantes & Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.
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