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Une plante éradique la bactérie de Lyme

Une plante éradique la bactérie de Lyme
Une plante éradique la bactérie de Lyme

Une étude in vitro a passé au banc d’essai douze plantes couramment utilisées, notamment aux Etats-Unis, pour traiter la maladie de Lyme. Elle révèle que six d’entre elles ont une efficacité similaire voire supérieure aux traitements classiques par antibiotiques. Une d’elles, la Cryptolepis sanguinolenta, a même réussi à éradiquer totalement la bactérie à l’origine de l’infection.

La maladie de Lyme, qui touche chaque année jusqu’à 45 000 Français, se transmet par des tiques infectées par la bactérie Borrelia burgdorferi qui infectent à leur tour l’homme suite à une morsure. Traitée rapidement par antibiotiques, la maladie disparaît dans la majorité des cas. Malheureusement, pour beaucoup de malades les premiers symptômes passent inaperçus et la maladie devient alors chronique et peut générer de l’arthrite, de la fatigue ou des symptômes neurologiques. Face à cette forme chronique, on propose généralement aux malades des cures d'antibiotiques. Certains médecins ou thérapeutes spécialisés ont toutefois recours à des huiles essentielles et de la phytothérapie mais ils disposent malheureusement de peu d'informations scientifiques sur les plantes qui sont réellement efficaces ou pas.

Cette étude américaine, qui nous est parvenue récemment, s’avère donc précieuse. Réalisée in vitro en février 2020 par le département de biologie moléculaire et d’immunologie de l’école de santé publique John Hopkins en partenariat avec le Centre Californien de Médecine Fonctionnelle, elle permet d’en savoir plus sur les plantes efficaces et celles qui le sont moins.

Cryptolepis sanguinolenta : la plante qui éradique la bactérie responsable de Lyme

Traditionnellement utilisée dans le traitement de la malaria, la Cryptolepis sanguinolenta s’est fait remarquer lors de cette étude par des résultats au-delà de toute attente. Cette plante aux fleurs jaune pâle aux longs pétales torsadés et à la sève couleur rouge sang qui pousse dans les forêts asiatiques et africaines a réussi à éradiquer la bactérie Borrelia burgdorferi alors que les antibiotiques traditionnellement utilisés n'y parviennent jamais totalement.

Déjà connue pour ses vertus anti inflammatoires, anti bactériennes et anti fongiques, elle a aussi pour avantage de ne pas générer pas ou peu d’effets indésirables, même si utilisée de manière prolongée. A priori, ce serait l’alcaloïde « cryptolepine » qu’elle contient qui serait en partie responsable de cette efficacité. Durant ces tests in vitro, l’administration d’un extrait contenant 1 % d’une teinture-mère de racines de la plante suffisait à éradiquer totalement la bactérie responsable de la maladie de Lyme. C’est la première fois que des scientifiques font une telle découverte.

Noyer noir, renouée du Japon ou armoise plus efficaces que les antibiotiques :

Cinq autres plantes évaluées durant cette étude ont montré un potentiel très intéressant. Les plus efficaces étaient Juglans nigra (noyer noir) et Polygonum cuspidatum (renouée du Japon) qui éradiquaient presque la bactérie avec une préparation à 1 %. Avec des préparations concentrées à 0,5 %, l’Artemisia annua (armoise douce), l’Uncaria tomentosa (griffe de chat) et la Scutellaria baicalensis (calotte chinoise) se révélaient également plus efficaces que les antibiotiques doxycycline et céfuroxime actuellement proposés en traitement clinique.

En revanche, Stevia rebaudianaAndrographis paniculata et des extraits de pépins de pamplemousse, n'ont montré que peu ou pas d'activité contre la bactérie responsable de Lyme. Les scientifiques précisent toutefois que, la culture in vitro ayant ces limites, il se peut que les plantes n'ayant pas prouvé d'effets dans cette étude en aient en réalité par d’autres mécanismes physiologiques encore inconnus ou méconnus.

Source : Feng Jie et al., « Evaluation of Natural and Botanical Medicines for Activity Against Growing and Non-growing Forms of B. burgdorferi », Frontiers in Medicine, février 2020, Vol. 7, p. 6.

Conflit d'intérêts signalé par un des auteurs : Jacob Leone est propriétaire de deux cabinets de naturopathie qui proposent des traitements aux patients atteints de maladies transmises par les tiques.

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