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Les laits végétaux, une alternative pas vache !

Lait de noix de coco

Les laits végétaux sont riches en minéraux, en lipides et glucides de qualité et certains en calcium. Ils sont aussi très digestes et représentent une formidable alternative au lait de vache dès le plus jeune âge, en plus d’une belle diversité de goûts. À boire nature ou à utiliser en cuisine.

[Mis à jour le 20/08/2018] L’intérêt pour les boissons végétales va croissant ces dernières années, depuis que les naturopathes recommandent de diminuer l’apport journalier en lait et produits laitiers pour des raisons de santé et d’équilibre alimentaire. D’autant que leur omniprésence dans notre alimentation – les Français consomment environ trois produits laitiers d’origine animale chaque jour – constitue une source de déséquilibre pouvant mener à des maladies comme certains cancers, l’ostéoporose, des allergies et des problèmes dermatologiques.

Faire sans lait peut être une solution. Sinon, remplacer ou alterner selon l’âge et les besoins avec des laits végétaux représente une excellente alternative, souvent méconnue.

Des sucres digestes

Le lait, qu’il soit d’origine animale ou végétale, est naturellement riche en sucres, mais leur nature est différente. Les glucides des laits végétaux sont un atout pour la digestion et les problèmes associés après les repas (ballonnement, colique…) alors que celui du lait de vache ne l’est pas. « À partir de l’âge de 7 ans, explique la naturopathe Astrig Heratchian, nous sommes carencés en lactase, l’enzyme qui digère le lactose – le sucre du lait de vache. » D’après des recherches récentes, le lait de vache favoriserait les phénomènes inflammatoires, augmenterait le risque de diabète et, consommé en excès (à chaque repas) provoque une hypocalcémie. Or les laits végétaux ne contiennent pas de lactose. Ils possèdent au contraire des glucides bénéfiques à la digestion et a fortiori aux diabétiques puisqu’ils ont un indice glycémique avantageusement bas. C’est le cas des laits de riz, d’avoine, de noisettes et de châtaignes qui possèdent aussi des protéines douces idéales pour ralentir le rythme de digestion du bol alimentaire. Par ailleurs, « les laits végétaux ne possèdent pas d’acide butyrique, au contraire du lait de vache. Cet acide a pour effet de provoquer une inflammation de la muqueuse intestinale, la rendant perméable à toutes les substances, ouvrant grand la porte à la migration des germes pathogènes dans le sang et le système lymphatique. Notre système de défense s’use et s’affaiblit, favorisant l’apparition d’allergies et d’intolérances alimentaires », poursuit la naturopathe, auteur de « L’ABC de la naturopathie ». Les laits végétaux n’ont pas cet inconvénient. Certains luttent contre l’acidose. Ainsi, le lait d’amandes est même une exception parmi les oléagineux car il est alcalinisant, alors que le lait de vache fait encore figure de mauvais élève en étant franchement acidifiant et en conduisant par conséquent à une déminéralisation de l’organisme pour compenser le déséquilibre acido-basique qu’il crée. « Il suffit de supprimer de son alimentation tous les produits laitiers pendant un mois et d’observer son état, estime la naturopathe. On constatera alors que l’on ne souffre plus de maux de tête, de ballonnements ni de perturbations digestives. »

Pas de carence

Les laits à base de céréales, comme le riz ou l’avoine, à base de graines oléagineuses comme le soja ou le sésame, ont tout pour plaire… ou presque. D’un point de vue nutritionnel, ils sont riches en glucides et en lipides de qualité, des acides gras insaturés essentiels (oméga 3 et oméga 6) indispensables à la structure des membranes cellulaires et du tissu nerveux. Si les laits de quinoa ou d’amandes affichent l’excellence, il faut se méfier du lait de noix de coco car il est plus riche en acides gras saturés et doit donc être consommé avec modération pour sa saveur unique. Certains laits sont également riches en protéines et en fibres comme le lait de soja, de quinoa ou de noisettes, venant idéalement compléter la ration quotidienne. Les fibres solubles du quinoa ou celles d’avoine, en plus de lutter contre la constipation, les ballonnements et divers déséquilibres de la flore intestinale, protègent le système cardiovasculaire et régulent le cholestérol sanguin.

Si les laits végétaux, par leur variété, couvrent les différents apports essentiels de base, ils sont aussi une surprenante source de calcium. Les laits de riz, d’avoine, de quinoa, de noisettes, de coco en sont bien pourvus, tandis que les laits de soja et d’amandes en contiennent deux fois plus que le lait de vache ! La plupart d’entre eux sont aussi riches en magnésium, en potassium, en fer et en phosphore, et comptent une bonne quantité de vitamines du groupe B, mais aussi des vitamines A, C et E. Les laits végétaux ont donc toute légitimité pour concurrencer le lait de vache, avec l’objectif pour le consommateur d’abandonner, de réduire sa consommation ou tout simplement de goûter à de nouvelles saveurs. Toutefois, du fait des différentes caractéristiques de ces laits, il est vivement recommandé de les alterner selon l’âge, les besoins et les saisons. Par exemple, l’avoine étant une céréale « échauffante », elle est davantage conseillée en hiver. Grâce à leur variété, les laits végétaux offrent ainsi une alternative nutritionnellement intéressante et permettent toutes les originalités : on peut imaginer broyer presque toutes les graines oléagineuses et la plupart des céréales, du moment qu’elles possèdent suffisamment de matière grasse pour être réduites en pâte avant d’être émulsionnées dans de l’eau bouillante. 

Vos questions

  • Peut-on boire de grandes quantités de lait de soja ?

La polémique sur le lait de soja démarre en 2005, lorsque l’AFSSA publie un rapport dans lequel elle accuse les phyto-œstrogènes et les isoflavones du soja de perturber la croissance hormonale et sexuelle des bébés et de favoriser le développement de cancers du sein, des ovaires, de l’utérus chez la femme, de la prostate chez l’homme. Ce rapport repose sur des expérimentations animales qui montrent un lien entre les phyto-œstrogènes du soja et la modification du taux de testostérone ou le développement de cancers hormonodépendants. Mais rien de tout cela n’a été testé ni observé sur l’homme, pas plus que n’ont été constatés des effets indésirables sur les enfants des quatre coins du monde ayant été nourris, il y a quarante ans, avec des préparations à base de soja. 

Ce qui est certain, c’est qu’après avoir développé un cancer hormonodépendant, la consommation de soja est à proscrire.

  • Par quoi remplacer le lait des bébés ?

Le lait le plus adapté aux besoins du bébé est le lait maternel. Après cette évidence, les naturopathes n’invitent pas à donner autre chose que du lait de vache (bio de préférence) avant l’âge de 6 mois. Ensuite, si l’enfant ne supporte plus ce lait (régurgitation, colique…) ou si les parents sont végétaliens, le lait d’amande est une bonne alternative, mais avec modération car il est très calorique. Vient ensuite le lait de quinoa et de riz, mais aussi d’avoine s’il n’existe pas d’intolérance au gluten dans la famille. Dès 8 mois, le lait de châtaignes peut être donné en alternance avec un lait animal (vache, jument). 

Et à partir de 1 an, tous les laits végétaux peuvent être pris successivement pour varier les apports et… les goûts, exception faite du lait de soja qui ne doit pas être introduit avant l’âge de 3 ans.

  • Peut-on les acheter tout prêts ?

Les laits végétaux du commerce ont souvent un goût plus agréable que les laits maison. Et pour cause, ils sont sucrés avec des maltodextrines de maïs et du maltose (des sucres naturels). Ils sont aromatisés à la vanille ou au sirop de chicorée, leur texture est enrichie d’huile de colza ou de tournesol. On utilise aussi du carraghénane, un extrait d’algues rouges, comme épaississant. Et la puissance des turbines professionnelles qui les émulsionnent à chaud joue un rôle important dans l’onctuosité et la stabilité du lait. 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Plantes & Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.
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