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Les huiles essentielles contre la sinusite

Tea tree
Tea tree

Entre 5 et 15 % des Français seraient sujets aux sinusites chaque année. Pour passer entre les mailles de cette inflammation particulièrement désagréable, voire dangereuse en cas de chronicité, misez sur une synergie d’huiles essentielles !

Et voilà qu’avec la baisse des températures arrivent les premiers frimas et leurs désagréments sur notre santé, allant des petits maux hivernaux aux infections plus complexes, parfois chroniques. La sphère ORL est souvent concernée : les virus et bactéries présents dans l’atmosphère arrivent au niveau des fosses nasales et provoquent des phénomènes d’irritation et d’inflammation de la muqueuse tapissant l’intérieur de ces cavités. Nous possédons quatre paires de sinus qui peuvent tour à tour s’infecter. Des signes évocateurs sont généralement présents. On observe notamment une sensation de nez bouché, des pressions au niveau du visage, accompagnés de maux de tête parfois très douloureux. Le responsable de tous ces symptômes est le mucus bloqué dans les sinus qui ne peut plus s’écouler normalement. Les bactéries et virus profitent de la situation pour se multiplier davantage et causer une infection digne de ce nom. On parle alors de sinusite.

Plusieurs causes peuvent générer ce problème, et une investigation médicale est nécessaire pour bien cibler son origine. Parfois, la présence de polypes peut être mise en cause, d’autres fois, c’est une cloison nasale déviée. La prudence est également de mise en ce qui concerne les infections dentaires mal soignées qui peuvent se propager plus haut. Si les signes ont la fâcheuse tendance à se présenter à un moment précis dans l’année, il peut s’agir d’une allergie saisonnière. Il faut alors trouver l’allergène impliqué, le supprimer et s’en prémunir au maximum tout en réalisant des soins pour calmer l’inflammation. Dans tous les cas, ce problème n’est pas à prendre à la légère, car les conséquences sont importantes. La baisse de l’odorat consécutive à la sinusite génère un véritable handicap au quotidien. Les odeurs nous livrent des renseignements sur le monde qui nous entoure et influe sur notre comportement. Ne plus les percevoir, c’est en quelque sorte se sentir isolé et ce sentiment peut aller jusqu’à la dépression.

Un terrain à préparer

Des soins aromatiques sont utilisés pour prévenir ces infections, soulager les maux s’y rapportant et accélérer le rétablissement. Pour ce faire, les huiles essentielles (HE) sont dotées de plusieurs propriétés recherchées : elles assainissent les voies respiratoires, soulagent la douleur et plus généralement soutiennent notre immunité. Tout un programme !
À noter tout de même qu’un contexte favorable est à instaurer en parallèle. Quand votre médecin a prononcé le mot « sinusite », il est alors important de changer quelques comportements alimentaires, au moins le temps de la crise et davantage si le phénomène est chronique. Un apport limité en sucres raffinés, produits laitiers et aliments à base de gluten permet de réduire la production de mucus, véritable bouillon de culture pour les microorganismes responsables de ces épisodes. On peut ensuite envisager la mise en place de soins aromatiques locaux.

La précaution est de mise quant à l’utilisation des huiles essentielles au niveau du nez. À cet endroit, la muqueuse très fine et sensible ne supporterait pas facilement l’application de ces dernières. Les zones d’utilisation de la synergie aromatique sont donc à sélectionner pour un maximum de sécurité. Sur la tête, la fontanelle, espace situé entre les os du crâne, est un endroit où il est judicieux d’appliquer des huiles essentielles. Une sensation d’air frais au niveau des fosses nasales est ressentie au bout de quelques secondes suivant l’application. Y associer la nuque est une excellente idée. Ce geste relance la circulation des énergies dans les méridiens dont le trajet se fait au niveau de la tête, tout en permettant aux molécules aromatiques de pénétrer dans l’organisme. De plus, prolonger l’application de la synergie au niveau des chaines ganglionnaires et de la gorge permet de soutenir l’immunité tout en protégeant la gorge. En effet, cette zone risque de s’infecter à son tour via les écoulements.

Une synergie d'huiles essentielles fraiche et équilibrée

La famille des mélaleuques est très représentée dans la synergie que nous détaillons ici. La première huile essentielle (HE) appelée à la rescousse est le niaouli (Melaleuca quinquenervia). Cet arbre originaire d’Australie et de Nouvelle-Calédonie recèle de nombreux trésors connus depuis longtemps des tribus autochtones. À l’odeur caractéristique légèrement soufrée, elle est dotée de propriété décongestionnante et antiseptique. La molécule de cinéole entrant dans sa composition explique la grande sensation de fraîcheur que l’on ressent en la respirant. de mucus forts désagréables qui se produisent. Pour les soins locaux au niveau du nez, préférez les inhalations humides ou encore les sprays à base d’eaux.

Une seconde HE en provenance d’Australie peut y être judicieusement associée. En France, on la nomme « arbre à thé », issue de la traduction de l’anglais tea tree. On la connaît aussi sous le nom latin de Melaleuca alternifolia. Les aborigènes d’Australie en avaient un usage ancestral sous forme de cataplasmes ou de fumigations. Dotée de propriétés antibactériennes, antivirales et antifongiques grâce au terpinéol-4, elle apporte à la synergie aromatique un plus certain.

Afin de renforcer la sensation de fraîcheur de la synergie tout en conservant un juste équilibre, il est intéressant d’inclure l’huile essentielle de saro. Endémique de Madagascar, elle fait partie du savoir traditionnel des peuplades habitant cette grande île. Traduite du malgache, elle signifie « qui garde les maladies au loin ». En effet, elle aide à renforcer notre immunité. Sa senteur plus douce que les eucalyptus convient au plus grand nombre. De quoi renforcer l’ensemble du soin aromatique.

Enfin, le support dans lequel ces trois huiles essentielles vont être diluées se doit d’être actif à son tour. Le baume de copahu est sélectionné pour remplir cette mission toute particulière. Issue d’un arbre originaire d’Amazonie, cette oléorésine est composée d’éléments qui aident nos cellules immunitaires à combattre les infections. Mais son potentiel ne s’arrête pas là. Il apporte également un soulagement aux muqueuses enflammées.
En associant les bons gestes aux huiles essentielles adaptées, vous obtenez ainsi une réponse aromatique qui vous apportera un confort certain participant avec intelligence à la libération de vos sinus.

Les orteils, hologramme de nos sinus

Afin de potentialiser le soin aromatique localise au niveau des sinus, il est intéressant de masser quelques zones précises de vos pieds. Cette méthode provenant de la réflexologie plantaire aide notamment les tissus a se décongestionner. Répartissez au bout de vos orteils 1 goutte de la synergie aromatique détaillée dans cet article en massant en profondeur pendant quelques minutes. Ce geste est à réaliser matin et soir, au long cours en cas de chronicité.

 

Ma formule - SOS Sinus

Par Alexia Blondel, experte en aromathérapie et auteure
Propriétés Assainissant, décongestionnante, anti-inflammatoire local, soutien de l’immunité.
HE de niaouli (1 ml)
Melaleuca quinquenervia
HE d’arbre à thé (tea tree) ( 1 ml)
Melaleuca alternifolia
HE de mandravasarotra, ou saro ( 1 ml)
Cinnamosma fragrans
Baume de copahu ( QSP 30ml)
Copaifera officinalis

Indications : Soin aromatique destiné à soulager les infections au niveau des sinus.
Préparation : Dans un flacon de 30 ml en verre teinté muni d’un compte-gouttes, verser les huiles essentielles selon les quantités indiquées. Compléter avec du baume de copahu.
Voie cutanée : Appliquer entre 1 à 4 gouttes de cette synergie au niveau de la fontanelle, du cou, en insistant au niveau des chaînes ganglionnaires, de la gorge et de la nuque. Appliquer également 1 goutte sur chaque sinus frontal localisé au-dessus des sourcils en cas de sensations de douleurs et de pressions à cet endroit. À faire quatre fois par jour en période de crise et deux fois par jour en prévention.
Contre-indications : Femmes enceintes ou allaitantes, enfants de moins de 6 ans, cancers hormono-dépendants.
Précautions Ne pas mettre d’huile essentielle directement dans les orifices (nez, yeux, oreilles). En cas d’application accidentelle, rincer avec de l’huile végétale.

 

Haro sur le rhume avec les eaux florales

Les eaux florales, appelées plus généralement hydrolats, sont issues de la distillation des huiles essentielles. Leur particularité vient du fait qu’elles sont solubles dans l’eau et qu’elles sont peu concentrées en molécules aromatiques, contrairement aux huiles essentielles. Cette matière aromatique est destinée au public sensible comme les jeunes enfants, mais aussi pour le soin des zones fragiles, comme la muqueuse nasale.

À faire
Par Alexia Blondel, experte en aromathérapie et auteure
Pour profiter des bienfaits aromatiques directement au niveau du nez, tant dans la prévention des rhumes qu’au moment de l’infection, réalisez un spray nasal aromatique. Mélangez de l’hydrolat de thym a linalol et de l’hydrolat de menthe verte a parts égales avec du sérum physiologique. Utilisez ce spray nasal en prévention a raison de deux pulvérisations matin et soir durant les saisons froides et humides. Augmentez l’utilisation jusqu’a six fois par jour en cas de rhume. Le nettoyage du nez a l’eau salée est a associer a ce geste aromatique pour plus d’efficacité.

Nos grand-mères avaient du nez !

Nos grand-mères réalisaient des inhalations en cas de rhumes, et elles avaient raison : l’humidité associée a la chaleur est bienfaitrice. Ajoutez a cela les huiles essentielles bien choisies et vous obtenez une réponse aromatique précieuse en cas de coup de froid.

À faire

Par Alexia Blondel, experte en aromathérapie et auteure

  • Utiliser l’HE de saro ou de niaouli si vous avez la sensation de nez bouche associée a un écoulement clair comme de l’eau.
  • Si les mucosités se colorent en jaune a vert, il est alors conseille d’associer l’HE d’arbre a the qui apportera son soutien pour éliminer l’infection déclarée.
  • Attention aux proportions ! Inutile d’en mettre trop, au risque d’irriter les muqueuses nasales sensibles. Pour un bol d’eau chaude, compter 1 a 2 gouttes d’HE au total. L’inhalation humide peut durer entre 5 a 10 minutes. Très volatiles, les HE s’échappent rapidement. Ajouter une goutte d’HE dans l’eau au bout de quelques minutes si le besoin s’en fait ressentir. Attendre 15 minutes avant de sortir, surtout si la température extérieure est très froide.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Plantes & Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.
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