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Le jardin de la Rejonière : Botanique et pierres dorées

Le jardin de la Rejonière : Botanique et pierres dorées

On a parfois l'impression d'être transporté dans un jardin en contemplant un beau bouquet de fleurs. Eh bien, imaginons l'inverse : un jardin qui ressemblerait à une superbe composition florale. Bienvenue à la Rejonière, dans le « Beaujolais des pierres dorées », pour une visite qui sent bon la belle saison.

En Roumanie, le pays d’origine de Cristiana Gouverneyre, la propriétaire du jardin de la Rejonière, il existe une tradition marquant la fin de l’année scolaire : la confection de couronnes de fleurs. Ces dernières font donc partie de son ADN. En 2008, alors qu’elle termine sa formation de fleuriste, elle et son mari ont déjà acquis leur maison à Ternand, superbe petit village médiéval du Beaujolais des Pierres dorées. Le terrain attenant devient naturellement l’endroit idéal où mettre en pratique le sujet de son projet de fin d’études, « Jardin de fleurs à couper ».

À l’automne suivant, Cristiana commence donc fort logiquement à y planter des arbres, des arbustes et des haies. Dès le départ, et même s’il était envisagé comme un lieu d’expérimentations de ses créations florales, ce jardin n’en reste pas moins très esthétique dans sa conception. Pour y entrer, on peut emprunter le grand portail ou longer tout le jardin sur la route qui le surplombe pour découvrir un escalier sur la droite. Il serpente en descendant le long d’un mur en pierres jusqu’à un petit portail. Déjà, comme un préambule à la « vraie » visite, on y croise une haie d’Elaeagnus ebbingei et des rubans de bergère (Phalaris arundinacea) aux superbes feuilles panachées.

Exprimer un attachement aux saisons

Une fois arrivés, direction la partie « historique » du jardin, dédiée aux bouquets. Sa forme très géométrique permet une véritable immersion du visiteur dans ces ambiances végétales grâce à la largeur des allées, conçues originellement pour favoriser la cueillette.

Cristiana a choisi de planter par groupes de cinq plantes au minimum dans différents endroits. Cela permet principalement d’étaler les floraisons pour obtenir des fleurs toute l’année. « C’est important, explique-t-elle, car dans les ateliers d’art floral pour tous les niveaux que j’organise, il me paraît essentiel d’exprimer un attachement aux saisons. » Bien sûr, on y apprend aussi à maîtriser les techniques qui permettent de mettre en valeur formes, textures et couleurs. Et le jardin offre un large éventail de végétaux répondant à ce cahier des charges. Ainsi, pour ce qui est du graphisme, on rencontrera des astrances, des spirées, des statices vivaces et de la véronique arbustive. Sans oublier la Romneya coulteri, une vivace arbustive aux larges fleurs blanches et odorantes qui peut devenir gigantesque, d’où son surnom de « pavot en arbre ». Au rayon textures, les Alchemilla mollis offrent leur douceur au toucher quand les gypsophiles Rosenschleier mélangent de façon étonnante légèreté et vigueur. Quant aux teintes, le choix est grand entre les crocosmias Lucifer, le bleu méditerranéen des perovskias Blue Spire, le rouge cuivré du photinia Red Robin ou le blanc déroutant des rudbeckias… pourpres White Swan !

1. Le marrube blanc

Voici une vivace assez commune longtemps prisée en tant que plante médicinale, mais qui est un peu tombée dans l’oubli. Le marrube blanc, Marrubium vulgare, mérite néanmoins qu’on s’y intéresse à nouveau, notamment en raison de son action dans le traitement des affections respiratoires (toux, asthme), ses vertus fébrifuges, sa capacité à réguler l’arythmie cardiaque et l’hypertension, mais aussi pour ses propriétés digestives ou encore en cas de règles douloureuses. Ses feuilles et sommités fleuries séchées se prennent sous forme de tisane.

2. La monarde

On rencontre deux espèces sauvages de monarde, Monarda didyma et Monarda fistulosa. La première, de couleur rouge, contient du thymol, ce qui lui confère des vertus proches de celles du thym pour les rhumes, grippes, sinusites, mais aussi pour les problèmes digestifs et, globalement, pour renforcer l’immunité. Riche en huiles essentielles, elle a également des propriétés antibactériennes, antivirales, antiseptiques et fébrifuges. La seconde, de couleur rose et également appelée bergamote sauvage, est très intéressante pour ses vertus désinfectantes. Par ailleurs, elle n’est pas difficile à cultiver si ce n’est qu’elle n’aime pas trop la concurrence et craint la sécheresse. Dans le jardin, vous verrez aussi la monarde Blaustrumpf, un hybride de ces deux espèces.

Le marrube blanc

Voici une vivace assez commune longtemps prisée en tant que plante médicinale, mais qui est un peu tombée dans l’oubli. Le marrube blanc, Marrubium vulgare, mérite néanmoins qu’on s’y intéresse à nouveau, notamment en raison de son action dans le traitement des affections respiratoires (toux, asthme), ses vertus fébrifuges, sa capacité à réguler l’arythmie cardiaque et l’hypertension, mais aussi pour ses propriétés digestives ou encore en cas de règles douloureuses. Ses feuilles et sommités fleuries séchées se prennent sous forme de tisane.

La monarde

On rencontre deux espèces sauvages de monarde, Monarda didyma et Monarda fistulosa. La première, de couleur rouge, contient du thymol, ce qui lui confère des vertus proches de celles du thym pour les rhumes, grippes, sinusites, mais aussi pour les problèmes digestifs et, globalement, pour renforcer l’immunité. Riche en huiles essentielles, elle a également des propriétés antibactériennes, antivirales, antiseptiques et fébrifuges. La seconde, de couleur rose et également appelée bergamote sauvage, est très intéressante pour ses vertus désinfectantes. Par ailleurs, elle n’est pas difficile à cultiver si ce n’est qu’elle n’aime pas trop la concurrence et craint la sécheresse. Dans le jardin, vous verrez aussi la monarde Blaustrumpf, un hybride de ces deux espèces.

Entre mer et montagne

Les amoureux des roses ne seront pas en reste : le jardin de la Rejonière comprend évidemment une roseraie dont on peut profiter longtemps, notamment grâce aux variétés remontantes parfumées. Quand la chaleur s’installe, un endroit en particulier devient très prisé : le boudoir. C’est le coin fraîcheur du jardin qui abrite une fontaine ainsi que des plantes de mi-ombre, parmi lesquelles Escallonia iveyi et sa floraison estivale blanche, d’impressionnants hortensias à grandes feuilles et les épis colorés des renouées de l’Himalaya. Une autre particularité du jardin, lorsqu’on le traverse en empruntant le chemin au gravier issu des pierres dorées locales, c’est de découvrir des zones de végétation alpine et méditerranéenne étonnamment rapprochées. La plantation d’une pelouse s’étant révélée impossible, Cristiana a suivi les bons conseils d’Arnaud Brouté, le pépiniériste qui assure l’entretien du jardin – et dont la pépinière de la Rejonière, mitoyenne du domaine, vaut également le détour : « On a alors décidé de mélanger des plantes de montagne, mais supportant la chaleur, et de bord de mer, rustiques au froid ».

Loin de la collectionnite aiguë et ostentatoire, la raison d’un tel foisonnement botanique est simple. « Certes, au départ, les jardins de la Rejonière étaient conçus comme un jardin bouquetier, rappelle Cristiana. Au fil du temps, ils sont également devenus un lieu où il est possible d’appréhender un monde végétal inhabituel ou que l’on a parfois un peu oublié. Et aussi d’accueillir une biodiversité d’insectes que moi-même, parfois, je ne soupçonnais pas. »

Le jardin, aujourd’hui labellisé bio, est en évolution perpétuelle. Et si ses 3 000 m2 en font un lieu de taille modeste, il permet néanmoins une vraie déambulation car les découvertes (botaniques et entomologiques) permanentes, en forçant à ralentir le pas, étirent le temps et font durer la visite…

Infos pratiques

Adresse : Lieu-dit La Rejonière, 69620 Ternand - Tél. : 04 74 07 27 40 - Jardins-de-la-rejoniere.com

Horaires : Décembre à mars : mardi au samedi, 10 h-12 h 30 et 14 h-17 h. Avril à novembre : lundi au samedi, 9 h 30-12 h 30 et 14 h 30-18 h.

Comment y aller ?

  • En train : depuis Paris gare de Lyon jusqu’à Lyon Part-Dieu. Puis TER jusqu’à Lozanne et autocar jusqu’à Ternand.
  • En voiture : depuis Paris via l’A6 jusqu’à la sortie 31.2 Roanne-Villefranche-sur Saône sud, puis D338, D385 et D31e.

Où dormir ?

  • La Maison du chat perché, 114, ruelle de l’Église à Ternand Lamaisonduchatperche.fr - Réservation par Gîtes de France Tél. : 04 72 77 17 50. accueil.reservation@ gites-de-france-rhone.com
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Plantes & Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.
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