Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Troubles du sommeil, les clés de la sérénité (4/5)

Stress, surmenage, digestion difficile, douleurs, déprime, mauvaises habitudes au coucher... Quelles que soient leurs causes, les troubles du sommeil perturbent l’équilibre et la santé. Associées à une bonne hygiène de vie, les vertus calmantes et sédatives des plantes aideront à retrouver un sommeil naturel et réparateur.

Mélilot (Melilotus officinalis)

Sommeil : désagréments physiologiques

Passer une douce nuit, c’est aussi éviter les désagréments purement physiologiques. Parmi eux, la digestion difficile avec son lot de ballonnements, de crampes et autres reflux.

Outre les conseils de bon sens – éviter les aliments gras et épicés le soir, ou l’abus d’alcool responsable de déshydratation obligeant à se lever pour étancher sa soif –, plusieurs plantes cumulent à la fois des vertus antispasmodiques, relaxantes et digestives. En plus de la mélisse, ingrédient phare de la célèbre Eau des Carmes, réputée pour stimuler les estomacs paresseux, citons la marjolaine et la camomille. Cousine de l’origan sauvage, Origanum majorana est un puissant tranquillisant du système nerveux, efficace pour soulager l’aérophagie, les flatulences et les ballonnements. Son huile essentielle est indiquée dans l’insomnie, tout comme celle de camomille (Chamaemelum nobile ou Anthémis nobilis). Grande plante traditionnelle de la digestion, elle contient dans ses fleurs de l’apigénine, un flavonoïde à l’activité sédative, selon de récentes études.

Autres manifestations empêchant des nuits sereines : les douleurs chroniques, notamment articulaires, en lien avec l’arthrose. Celles-ci viennent s’ajouter, voire se juxtaposer aux perturbations de la qualité du repos nocturne avec l’âge. En effet, découpé en cinq phases, le sommeil voit sa répartition désorganisée et modifiée : les phases légères augmentent à la défaveur des séquences profondes, favorisant...

la survenue d’éveils nocturnes plus fréquents. Les somnifères, prescrits trop facilement dans ces cas, peuvent faire l’objet d’une démarche volontaire de sevrage. On utilisera alors préférentiellement le pavot jaune de Californie (Eschscholtzia californica), à ne pas confondre avec le célèbre pavot blanc (Papaver somniferum). Remède traditionnel des Amérindiens contre l’insomnie, il est aussi bien indiqué pour les personnes âgées que les enfants du fait de sa douceur. La plante cumule des effets hypnotiques, anxiolytiques et analgésiques grâce à certains de ses alcaloïdes.

Enfin, la période de la ménopause est particulièrement propice à des troubles du sommeil induits par des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes. Outre le houblon déjà évoqué plus haut, le mélilot (Melilotus officinalis) pourra être utilisé à profit. Également riche en phytohormone, cette herbacée commune des prés, appelée aussi trèfle jaune, calme les angoisses, l’hypertension artérielle, la nervosité et l’insomnie. Agissant comme un fluidifiant sanguin, elle soulage de plus les jambes lourdes. Sachez enfin que, comme le rappelle Christophe Bernard, herbaliste et naturopathe, « en cas de trouble du sommeil, la forme galénique des plantes est importante. Les tisanes ne sont pas forcément idéales le soir, surtout si l’on a la vessie active. En ce cas, on peut utiliser un concentré hydro-alcoolique ou des gélules, en s’assurant de la qualité du produit ».

Tisane «Nuit sereine et ménopause »

Par Michel Pierre, Herboristerie du Palais Royal.
Pour lutter contre les effets de la ménopause pouvant perturber le sommeil (bouffées de chaleur, sueurs, sautes d’humeur ), voici une synergie de plantes calmantes à légère activité œstrogénique.

Ingrédients : Houblon (cônes) • aubépine (sommités  euries) • pavot de Californie (Eschscholtzia) ou coquelicot.

Mode d’emploi

Laisser bouillir 3 minutes, puis infuser 10 minutes. À boire une demi-heure avant de se coucher. On peut y associer 2 à 4 gélules par jour de griffonia à prendre à 17 heures, pendant 3 semaines, pour un rééquilibrage plus global. Pour une tasse, environ une cuillère à soupe de chaque plante séchée, à mélanger à parts égales.

L’incontournable huile essentielle de lavande

Derrière sa délicieuse fragrance, l’huile essentielle de lavande (Lavandula oficinalis, vera ou angustifolia) cache des propriétés antispasmodiques et sédatives puissantes. En diffusion dans la chambre avant de se coucher, elle induit le sommeil en stimulant le système nerveux parasympathique. Quelques gouttes sur l’oreiller sont aussi efficaces. Ses vertus seront majorées en massage sur le plexus solaire, entre le sternum et le nombril. Diluez 3 gouttes d’HE dans 7 gouttes d’huile végétale de jojoba ou de noisette. 

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