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Vaincre la spasmophilie

Vaincre la spasmophilie

Peu connue et mal reconnue, la spasmophilie n'en demeure pas moins problématique au quotidien pour les personnes touchées. S'il faut envisager de revoir toute son hygiène de vie, des choix alimentaires éclairés peuvent aider à faire régresser les crises et à améliorer la qualité de vie.

c' est un mal très psychologique ! » Voilà une petite phrase que l'on entend souvent dès que l'on évoque la spasmophilie. Car cette maladie est peu reconnue par la médecine qui l'assimile plutôt à une forme de troubles anxieux. Mal comprise, elle entraîne souvent une errance médicale qui entretient alors le stress et l'anxiété. Ces deux éléments jouent avec certitude un rôle important dans la ­survenue des crises. Ces dernières sont d'autant plus compliquées s'il existe, chez le patient, une fragilité psycho­émotionnelle. Pourtant, on sait que la spasmophilie est liée à une hyperexcitabilité neuromusculaire associée à une hyperventilation dont découlent les symptômes : fourmillements dans les membres, contractures, ­sensations d'étouffement, tremblements, gênes pour respirer, palpitations…

Préparer sa boisson pour rester calme

Riches en magnésium, certaines boissons favorisent la détente. Trop excitants, le café et les alcools devront être limités, voir évités. Choisissez plutôt le cacao, dont la teneur en caféine est bien moindre. Préparez une tasse de chocolat chaud à base de chocolat en poudre pur cacao non sucré et de boisson végétale à l'amande. Pour en diminuer l'amertume, ajoutez une petite cuillère de miel de fleur d'oranger aux vertus apaisantes et sédatives. Autre option intéressante : le thé vert matcha à délayer dans du lait végétal d'amande. Il nous apporte de la théanine, un acide aminé qui participe à la réduction du stress et favorise la relaxation sans induire de somnolence pour autant. À tester !

Respirer dans un sac en papier

Comment se déclenchent ces crises ? On suppose que le stress provoque d'abord une hyperventilation (le fait de respirer vite et de manière saccadée). Celle-ci engendre alors une diminution du taux de gaz carbonique dans le sang qui est elle-même à l'origine des signes de la crise de spasmophilie. C'est pourquoi il est préconisé de respirer dans un sac en papier pendant quelques respirations. L'air s'y sature alors en gaz carbonique. En le respirant, le taux sanguin de CO2 revient à l'équilibre et la crise s'apaise.

En cas de spasmophilie, il faut se...

tourner vers une alimentation hypotoxique, riche en aliments à haute valeur nutritive, peu transformés ayant un faible impact sur le stress oxydatif. Le manque de magnésium semble toutefois être au cœur de la symptomatologie. Une grande partie de la population ne couvre pas ses besoins en magnésium et des habitudes de vie en aggravent le déficit. Vous aurez ainsi des besoins accrus en magnésium si vous êtes sportif ou si votre traitement médicamenteux comporte des diurétiques, des médicaments immunosuppresseurs ou encore des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) utilisés pour les maux d'estomac, ­prescrits chez 16 millions de personnes en France, en 2015. Enfin, quand le stress se chronicise, il épuise nos réserves et fait ainsi le lit des crises de spasmophilie. ­Comment ­couvrir alors nos besoins alimentaires en magnésium ? Pour vos collations, pensez à la noix du Brésil (370 milligrammes pour 100 grammes) ou aux amandes (230 milligrammes pour 100 grammes). Les légumes verts à feuilles, les algues, le cacao, les légumineuses, les céréales complètes en sont de très bonnes sources également. Ces deux dernières ont en plus l'avantage de nous apporter de la vitamine B6 qui améliore l'assimilation du magnésium, participe à la bonne utilisation de ce dernier, tout en agissant sur la gestion du stress via la synthèse de deux neurotransmetteurs, la sérotonine et le gaba. Des compléments alimentaires associant magnésium et vitamine B6 sont d'ailleurs souvent prescrits en cas de spasmophilie. Dans ce cas, il faut prendre une précaution : n'oubliez pas de consommer des aliments riches en calcium au quotidien. Car les compléments en magnésium diminuent l'absorption du calcium alimentaire, tout comme d'ailleurs les inhibiteurs de la pompe à protons. Afin d'en limiter l'impact, évitez de prendre ce médicament ou ce complément, lors du même repas surtout si celui-ci est riche en calcium.

De l'eau et des minéraux

Contrairement à ce que l'on lit souvent, les oligoéléments et les minéraux des eaux minérales ou de source sont bien ­absorbés par notre organisme. Et de ­nombreuses études scientifiques viennent étayer les affirmations de bonne biodisponibilité. Il serait donc dommage de s'en priver car certaines eaux en bouteille sont particulièrement bien dotées en magnésium et en calcium (Rozana, Hépar). Toutefois, il ne faut pas en boire trop. Car il est aussi vrai que leur richesse minérale aura ­tendance à fatiguer les reins. On les consommera donc en cure quelques jours par mois ou en récupération après un effort.

Coupler le calcium et le magnésium

Même si vous ne prenez pas de complément alimentaire, ne négligez pas le calcium qui est le binôme inséparable du magnésium. Tous deux agissent ainsi de concert dans la transmission des influx nerveux et la contraction musculaire. L'un ne pouvant travailler sans l'autre, on suppose actuellement qu'un apport insuffisant du couple calcium magnésium favorise les signes liés à l'hyperexcitabilité neuromusculaire. Même s'ils sont souvent cités en premier pour leur teneur en calcium, ne comptez pas trop sur les produits laitiers pour en faire le plein. Le calcium végétal est en effet mieux absorbé que le calcium animal et il n'a pas les effets délétères des produits laitiers sur le tissu osseux. Si vous appréciez les produits ­laitiers et si vous les supportez bien, il vaut mieux les consommer ponctuellement, pour le plaisir des papilles.

N'hésitez pas, en revanche, à consommer des aliments qui renferment ces deux nutriments. Calcium et magnésium se retrouvent ainsi associés dans les oléagineux et les légumes verts à feuilles. Mention spéciale également pour les algues qui renferment non seulement du magnésium et du calcium, mais aussi de la taurine, un acide aminé qui agit en synergie avec le magnésium et diminue la vulnérabilité au stress. Vous pourrez donc en ajouter dans votre assiette sous la forme de paillette par exemple. En consommant tous ces aliments, vous ferez d'une pierre deux coups ! Et, si vous mangez à l'extérieur, il existe une petite astuce pour apporter du calcium, du magnésium et de la vitamine B6 facilement : glisser dans son sac un petit sachet de deux cuillères à soupe de germe de blé à saupoudrer sur le repas. Veillez enfin à ce que votre apport en vitamine D soit suffisamment important. Des recherches anciennes, mais qui ont le mérite d'exister, ont mis en évidence qu'une supplémentation en calcium et en vitamine D permettait d'améliorer la symptomatologie des spasmophiles même quand leurs taux sanguins en calcium et vitamine D étaient normaux. Alors prenez si besoin une supplémentation en vitamine D et exposez-vous à la lumière du jour surtout en hiver.

Prendre soin de son sommeil

Dans la spasmophilie, les troubles du sommeil sont fréquents et jouent un rôle dans la symptomatologie. En outre, le stress et l'anxiété empêchent un sommeil de qualité et le manque de sommeil est lui-même un facteur de stress et d'épuisement pour l'organisme. Pour retrouver un sommeil réparateur, pensez à manger plutôt léger le soir, deux à trois heures avant le coucher en incluant une bonne source de tryptophane (sarrasin, avoine, amande, jaune d'œuf). Cet acide aminé essentiel sert à fabriquer la mélatonine aussi appelée l'hormone du sommeil. En complément, ajoutez une cuillère d'hydrolat de fleurs d'oranger ou de lavande dans votre tisane du soir, deux plantes qui favorisent l'endormissement par leurs vertus calmantes et apaisantes.

 

 

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