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Optimisez la circulation sanguine naturellement : les nutriments clés et habitudes alimentaires à adopter
Optimisez la circulation sanguine naturellement : les nutriments clés et habitudes alimentaires à adopter

Oméga-3, allicines, anthocyanes… ces molécules présentes dans notre alimentation participent à la bonne santé des vaisseaux sanguins et à la bonne fluidité sanguine. Des atouts naturels pour prévenir les troubles thromboemboliques, comme la phlébite ou l'embolie pulmonaire.

Saviez-vous que le sang est un véritable tissu au même titre que les muscles ou les os ? Il a toutefois une particularité : c’est un liquide qui circule dans notre organisme tout au long d’un réseau de vaisseaux sanguins (artères, veines et capillaires sanguins). Ses différents constituants interviennent ainsi dans des phénomènes physiologiques variés : la distribution des nutriments jusqu’aux organes, le transport de l’oxygène, puis du gaz carbonique, la lutte contre les infections, la cicatrisation des plaies… Pour remplir toutes ces fonctions, il vaut mieux qu’il soit fluide. Si ce n’est pas le cas ou s’il stagne dans les vaisseaux, des caillots peuvent s’y former et les obstruer. On parle alors d’affections thromboemboliques (phlébite dans une jambe par exemple) pour lesquelles des médicaments anticoagulants et antiagrégants plaquettaires sont alors prescrits. L’alimentation peut agir en amont, elle a aussi un rôle à jouer sur la bonne santé des parois de nos vaisseaux sanguins. En effet, ces deux points contribuent ensemble à la prévention des troubles thromboemboliques.

L’ail, une véritable panacée

Comment agir sur la bonne fluidité sanguine ? Plusieurs nutriments ont démontré des effets bénéfiques sur la circulation du sang. Il est intéressant de les consommer dans le cadre de l’alimentation, notamment si vous avez des facteurs de risque ou pour en diminuer leur incidence. Ajoutez-les sans attendre dans votre assiette en particulier si vous avez souffert d’un événement ­thromboembolique. Ils permettront de consolider votre état de santé cardio-­vasculaire à la fin du traitement anticoagulant. Commencez par ajouter régulièrement de l’ail dans vos préparations. Ses bienfaits sont utilisés depuis des millénaires, de l’Égypte ancienne à la Rome antique ! Ses propriétés antiagrégantes plaquettaires ont été démontrées par la science. À l’origine de cette protection : la présence abondante d’allicine, un composé organosulfuré. Si sa saveur vous dérange, vous pouvez opter pour l’oignon qui en contient également mais en moindre quantité cependant. Et pourquoi ne pas allier les deux dans vos salades ?

Certaines épices et condiments sont aussi réputés pour leurs effets fluidifiants : Le gingembre, le ­curcuma, le...

safran. N’hésitez pas à en saupoudrer vos plats et à les glisser dans vos sauces. Pensez également aux oméga-3. Parce qu’ils participent à la lutte contre l’inflammation d’abord. De plus, ils auraient des propriétés antiagrégantes plaquettaires. Ils peuvent provenir de deux sources alimentaires végétales et animales. Dans les végétaux, c’est l’acide alphalinolénique (ALA) qui sera ensuite synthétisé dans l’organisme. Via l’alimentation, on peut se le procurer dans les noix, les graines de lin et de chia, les épinards, le pourpier, l’huile de colza, de lin et de cameline. à noter : les huiles de lin et de cameline ne supportent pas la cuisson et s’oxydent facilement. On doit donc les consommer rapidement et les conserver au réfrigérateur. La source animale provient principalement des poissons sous la forme d’acide eicosapentaénoïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA) qui seront plus rapidement transformés et métabolisés dans l’organisme. En complément, pensez à manger régulièrement des œufs issus de poules nourries aux graines de lin qui deviennent alors une bonne source d’ALA et de DHA.

Fruits et légumes à volonté

Agir en parallèle sur la paroi des vaisseaux sanguins a toute son importance. On sait d’ailleurs que la présence de varices est un facteur de risque de thrombose. Afin d’améliorer la résistance des parois vasculaires, consommez sans modération des fruits et légumes riches en flavonoïdes. Cette grande famille d’antioxydants renferme différentes classes dont certains ont prouvé leurs effets vasculoprotecteurs et ­veinotoniques. C’est le cas des anthocyanes ­présentes en abondance dans les fruits rouges et les fruits des bois (cassis, framboise, mûre, ­myrtille, groseille).

Autre flavonoïde à privilégier, l’hespéridine dont les effets ont été scientifiquement salués. Elle est abondamment présente dans les agrumes (orange, clémentine, mandarine, citron). L’hespéridine est ainsi très concentrée dans la peau et les membranes des agrumes. Dégustez plutôt les fruits entiers que leur jus. Le pamplemousse en renferme également. Méfiance cependant avec cet agrume. Il vaut mieux l’éviter si vous êtes sous traitements médicamenteux (anticoagulants et autres), car c’est un inhibiteur enzymatique. Il perturbe donc le métabolisme de nombreux médicaments, dont les anticoagulants et il vous expose alors au risque de surdosage.

Des règles d’hygiène de vie

En complément, pensez aussi à faire le plein de sélénium (lentille, pois chiche, œuf, champignon, oignon, ail) et de vitamine E (huile de germe de blé, amande, avocat, noisette, œuf). Si leurs pouvoirs antioxydants sont connus, des études scientifiques leur reconnaissent une action protectrice spécifique sur les cellules des parois vasculaires. Ils limitent l’impact destructif des radicaux libres.

Enfin n’oubliez pas les règles d’hygiène de vie : évitez de porter des talons (trop) hauts et des vêtements serrés, marchez ­régulièrement. Et prenez plutôt une douche tiède et non chaude en terminant idéalement par un jet d’eau froide en remontant des orteils vers le haut des cuisses. Un coup de pouce tonifiant y compris pour le système immunitaire !Dr Laure Martinat

Cinzia Cuneocofondatrice de SOSCuisine.com

Un puissant antioxydant

Originaire du Japon, l’ail noir est obtenu par maturation par la chaleur (60 à 80 °C) et l’humidité de gousses d’ail pendant plusieurs semaines. Sa saveur est beaucoup plus douce que l’ail frais cru ou cuit, légèrement sucrée avec une texture très fondante. C’est donc un plaisir pour les papilles. Mais pas uniquement ! En effet, cette maturation optimise la teneur en antioxydants notamment en flavonoïdes mais aussi en vitamine E, C. Il contient aussi de bonnes quantités de sélénium et de la S-allyl-cystéine, cette dernière étant responsable de ses effets antiagrégants. Bref, un concentré de bienfaits pour le sang et les vaisseaux sanguins !

Le chocolat, délicieux fluidifiant

Vous aimez le chocolat noir. Ne le boudez plus. Le cacao est riche en flavanols, des antioxydants bénéfiques sur la circulation du sang. Plusieurs études ont confirmé ses effets antiagrégants plaquettaires et vasodilatateurs, en particulier chez des personnes à risques, comme celles en surpoids ou obèses. Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), il faut consommer au moins 200 mg de flavanols par jour pour bénéficier des effets sur les vaisseaux sanguins, soit environ 2,5 g de poudre de cacao ou 10 g de chocolat noir riche en flavanols. En effet, des procédés de fabrication plus doux permettent de garantir une haute teneur en flavonols. On s’en régale !

Et si vous êtes sous médicament ?

Il existe des interactions potentielles avec ­l’alimentation si vous êtes sous anti­coagulants notamment ceux de la classe des antivitamines K. Ainsi, les aliments riches en vitamine K (brocoli, cresson, basilic, persil, jaune d’œuf) ne sont pas interdits mais mangez-les en quantité raisonnable, c’est-à-dire pas plus de deux repas consécutifs ou de deux jours de suite. Et retenez cette règle : ce ne sont pas tant les quantités de vitamine K qui peuvent impacter votre traitement, mais plutôt la répétition de ses apports. Autre aliment ­responsable d’une possible interaction médicamenteuse : le soja, des cas de diminution de l’efficacité du traitement ayant été décrits. Sa ­consommation est, elle aussi, à limiter tant que vous êtes sous traitement.

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