Dossier
Protège ton cœur (1/5)
Le cœur est le moteur de notre vie, et pas seulement d’un point de vue mécanique. Nous le réduisons trop souvent à sa fonction musculaire, alors qu’il irrigue de façon plus large tout notre organisme. Redécouvrons notre système cardio-vasculaire et faisons le point sur ce que l’on peut lui apporter pour le maintenir en forme.
La pulsation de la vie, ça vient du cœur
Les maladies cardio-vasculaires figurent parmi les pathologies les plus tueuses au monde. On leur impute plus de 17 millions de décès chaque année. Mais, ironie de la vie, on ne s’occupe souvent de son cœur que lorsqu’on le découvre malade, au gré d’une prise de tension ou d’un premier malaise. Alors, pour peu que des résultats d’analyses hors des clous assombrissent le tableau, et nous voilà abonné aux hypocholestérolémiants, antihypertenseurs, fluidifiants et autres bêtabloquants, le plus souvent à vie.
Avant d’en arriver là, il est pourtant possible de prendre soin de son cœur, un des rares muscles à ne jamais prendre de repos. Et il en abat, du travail : près de 90 000 battements par jour, pour propulser le sang dans 100 000 km de vaisseaux et de capillaires, le tout avec un volume de sang pompé de 7 500 litres par jour !
. L’ensemble du système circulatoire est à l’unisson, distribuant le sang là où il y a demande prioritaire. En cas de danger, par exemple, quand la situation nécessite une réaction physique immédiate, le sang afflue dans les muscles au détriment d’autres organes, digestifs notamment.
Le cœur, un organe a dimension psychologique
Dans le système cardio-vasculaire, il faut aussi prendre en compte la dimension psychologique. L’organe cœur qui émet les pulsations de la vie capitalise les qualités auxquelles font écho de nombreuses expressions courantes : « avoir le cœur sur la main », « remercier du fond du cœur », etc. Seulement, au fil du temps et des mauvais traitements que nous lui faisons subir, cette divine mécanique s’enraye.
Surmenage, alimentation malsaine, sédentarité ou défaut de soins favorisent l’apparition de palpitations, d’essoufflement, de douleurs localisées, de vertiges, de troubles de la vision ou de l’érection. Il arrive aussi qu’il n’y ait aucun signe avant-coureur et que le cœur vous plante là, sans crier gare : l’infarctus, ou « crise cardiaque », concerne 120 000 Français(es) annuellement (chiffres Inserm).
Pour éviter que cela n’arrive, apprenons à mieux connaître ce mécanisme particulièrement fin impliquant plusieurs fonctions, et mettons en pratique une hygiène de vie et des soins vraiment efficaces pour l’entretenir au long cours.
Ce dont votre cœur a besoin
- Une alimentation sans surcharge, car elle garantit un sang fluide qui demande peu d’effort au cœur ainsi qu’au reste de l’organisme.
- Une hydratation suffisante, car le sang est composé à 90 % d’eau. En manquer épaissit le sang et rend sa circulation plus contraignante.
- Une bonne respiration, pour réguler le rythme cardiaque et assurer un approvisionnement en oxygène optimal.
- De l’exercice physique régulier et adapté, pour un effet massage sur la circulation du sang et de la lymphe. Cela favorise aussi un cœur tonique battant plus lentement.
- Du sens et une vie sociale gratifiante, où tout ce qui apporte « du baume au cœur » est bon pour sa santé.