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Infections virales, bien soigner son alimentation

Infections virales, bien soigner son alimentation

La saison grise et froide peut être ressentie comme une véritable épreuve. Le niveau d'énergie baisse alors, entraînant un affaiblissement de l'immunité, et ouvrant ainsi la porte aux infections virales comme celles de la grippe et du Covid-19. Or, ce que nous mettons dans notre assiette peut grandement contribuer à nous rendre plus résistants. Mais aussi à traverser la maladie.

Nous sommes très inégaux sur le plan du système immunitaire, donc de résistance aux virus, pour lesquels la baisse des températures et de la luminosité est une circonstance favorable pour circuler. Un phénomène qui trouverait son explication dans le taux d’humidité plus faible dans l’air, les carences de la plupart d’entre nous en vitamine D ou encore, un moral en berne. Ainsi, la conjonction de ces facteurs est propice aux épidémies, plus ou moins virulentes, chaque année à la même période. Celle du Covid‑19 a, par ailleurs, confirmé un lien étroit entre immunité et comorbidité, telle que l’hypertension ­artérielle associée à un syndrome métabolique, le diabète de type 2 ou les maladies cardio-vasculaires.

Ressources dans la nature

L’hiver est aussi une saison pendant laquelle les fruits et légumes sont moins variés et surtout, moins gorgés de soleil. L’apport en certains composés protecteurs (antioxydants notamment) peut s’en trouver diminué. Cependant, la nature étant bien faite, d’autres types de végétaux, en résistant au gel et en puisant leurs nutriments dans le sol, viennent compenser ces manques en saison froide. Il s’agit notamment des légumes racines (panais, betteraves, crosnes, topinambours) qui s’avèrent être des concentrés de micronutriments. Les rhizomes (gingembre, curcuma) sont aussi particulièrement riches en composés bioactifs aussi stimulants que protecteurs.

Il est avéré aujourd’hui que le régime méditerranéen, riche en végétaux et en bonnes graisses, favorise l’état de santé. Cette diète, associée à une hygiène de vie bénéfique (activités physiques, sociabilité), contribue grandement à préserver ou à rétablir une immunité de qualité. Cela consiste à faire la part belle aux fruits et aux légumes de saison, autant crus que cuits, et d’insister sur ceux riches en prébiotiques tels que ail, oignons, poireaux. Huile d’olive et oléagineux sont aussi à consommer généreusement. Il...

s’agit également de privilégier les protéines végétales, à savoir des légumineuses et des céréales entières (non ou peu raffinées), tout en consommant plus occasionnellement des œufs, et des produits laitiers, de préférence à base de lait de chèvre.

Certains champignons de l’automne sont aussi très intéressants pour leurs effets immunostimulants. Le reishi et le shiitaké ont, en particulier, des propriétés anti­oxydantes, protectrices du foie, stimulantes et équilibrantes. Poêlés, sans trop les faire cuire, en accompagnement ou en soupes, ces champignons sont en plus savoureux.

Des micronutriments puissants

Toutefois, lorsqu’on est souffrant, voire alité, il est courant et naturel de ne pas avoir faim. En effet, l’organisme peine à rassembler l’énergie qui lui reste pour combattre le pathogène, alors que la digestion requiert une énergie conséquente. La solution reste alors de s’écouter, de ­s’hydrater suffisamment et de manger léger ou de prioriser ses apports.

Quand l’appétit n’est pas au rendez-vous, l’hydratation est essentielle, plus encore lors de passages fiévreux. En plus d’une eau ­filtrée, tournez-vous vers des tisanes de thym et de miel, d’eucalyptus ou de sapin, de thé vert riche en antio­xydants anti-­inflammatoires. Une monodiète réchauffante, à base de bouillons reminéralisants ou de soupes de légumes, permet de s’alimenter sans fatiguer son organisme et surtout, de ne pas risquer d’être dénutri.

Lorsque l’appétit se manifeste, il est indiqué de se tourner vers des aliments riches en vitamine C (persil, choux, agrumes), en vitamine D (jaune d’œuf, beurre), en cuivre (spiruline, chocolat noir à 70 % minimum), en zinc (germe de blé) et en sélénium (noix du Brésil). Aussi, contrairement aux idées reçues, augmenter ses apports en acides gras polyinsaturés (huiles riches en oméga‑3, oléagineux) s’avère judicieux : cela favorise une plus grande circulation de lipoprotéines, capables de capter et de neutraliser les virus circulants. Rappelons-le ici, les produits laitiers mucogènes et les aliments raffinés ou ultra-transformés, riches en sucres et pauvres en micronutriments, sont à écarter le temps de l’infection.

Prévenir une infection ou une rechute, c’est opter pour une alimentation ­équilibrée et en misant sur la ­qualité. Et prenez le temps de manger en conscience et de mâcher, cela fait aussi ­partie de la première ligne de défense à mettre en place contre les virus.

Tout fermenter

Par réaction catalysée de micro-organismes, les aliments et les boissons fermentés sont une source précieuse de probiotiques. Ils favorisent une véritable diversité microbienne intestinale, particulièrement bienvenue en cas d’infection. Aussi anciennes que variées, ces préparations sont souvent très simples à réaliser et économiques : choucroute et autres légumes lactofermentés, saumures, kombucha et kéfir de lait ou de fruits, pain au levain artisanal, miso ou tempeh sont autant de concentrés de probiotiques bénéfiques à un bon état de santé général.

Le gingembre, un must l’hiver

Incontournable en médecine traditionnelle chinoise et ayurvédique, le gingembre possède des vertus médicinales pour prévenir, soutenir ou guérir une infection hivernale. ­Anti-inflammatoire majeur, immunostimulant et antiviral, le gingembre est très indiqué lors d’une grippe, pour en atténuer les symptômes (frissons, fièvre, courbatures, céphalées). Il est aussi expectorant, en favorisant l’expulsion des mucosités accumulées dans les poumons. Le gingembre permettra, au moment de la convalescence, de se remettre vite d’aplomb.

À faire : une décoction est indiquée, en faisant bouillir environ 100 g de racine fraîche émincée pour un litre d’eau filtrée pendant dix minutes. Laisser infuser quinze minutes et boire chaud.

La spiruline, une bombe protéinée

La spiruline est une microalgue à la composition nutritionnelle étonnante. Cette petite algue possède d’abord près de 60 % de protéine, avec la totalité des acides aminés essentiels. Elle contient aussi des acides gras essentiels, des vitamines B et E, des minéraux en nombre (fer, magnésium, calcium, phosphore, cuivre), des oligo­éléments et quantité d’anti­oxydants (bêta-carotène, lutéine, phycocyanine, chlorophylle). Ses propriétés sont nombreuses : anti-i­nflammatoires, ­immunostimulantes et ­antivirales, en freinant la capacité des virus à pénétrer et à se répliquer dans l’organisme. La spiruline se prend en brindilles (jusqu’à 5 g) se croque, s’ajoute à la ­vinaigrette des salades ou aux jus ou ­smoothies, tartinables ou pestos. Ne jamais la faire cuire, pour préserver ses nutriments.

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