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Nouvelles lignes

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Nous sommes en Inde, dans l'État du Gujarat. Mi-août, un parterre de ministres, chercheurs, praticiens, représentants de peuples autochtones s'est retrouvé pour le premier sommet mondial de la médecine traditionnelle. À l'initiative de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), il s'agissait de mettre en lumière le rôle de cette médecine qui, à l'instar de l'ayurvéda, peut devenir un « catalyseur dans la réalisation de l'objectif d'une couverture sanitaire universelle », selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'OMS.

On a du mal à l'imaginer en France, où le Conseil de l'ordre des médecins a encore mis en garde, en juin dernier, contre la plupart des médecines non conventionnelles. Mais ailleurs, la médecine traditionnelle bénéficie d'une position respectée. D'après une enquête de l'OMS, 100 pays disposent de politiques nationales liées à ce type de médecine basées sur les plantes et les pratiques manuelles. Dans de nombreux États, ces traitements font partie des médicaments essentiels, remboursés par les régimes d'assurance maladie. L'OMS s'est montrée très élogieuse, évoquant la découverte de l'aspirine provenant de l'écorce du saule, ou de la pilule contraceptive grâce aux racines de l'igname sauvage… Estimant même que la prise en compte des liens étroits entre la santé de l'homme et son environnement était un atout pour nos sociétés.

Mais le sommet n'a pas manqué de souligner que la reconnaissance au niveau mondial de la médecine traditionnelle ne va pas sans contreparties. Celle-ci se doit d'être utilisée « de manière appropriée, efficacement et, par-dessus tout, basée sur les plus récentes preuves scientifiques sûres », a recadré Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Ainsi, la science est appelée pour conforter le savoir de la médecine traditionnelle. Certes, on peut se réjouir d'apprendre qu'un essai clinique de haut niveau de preuve a permis de confirmer l'intérêt d'un médicament chinois composé de onze plantes. Mais jusqu'à présent, les tentatives de l'OMS d'articuler médecines conventionnelle et traditionnelle n'ont pas été vraiment convaincantes. Par exemple, elle continue d'interdire la tisane d'artemisia en prévention du paludisme en Afrique, pour ne se féliciter que de la découverte de l'artémisinine…

L'heure est en tout cas à la déclaration de bonnes intentions. Comme l'a résumé le Dr Hans Kluge, directeur régional de l'OMS pour l'Europe : « ensemble, nous avons gentiment bousculé le status quo qui a trop longtemps séparé les différentes approches de la médecine et de la santé »… On espère que ce « gentiment » suffise à faire bouger les lignes !

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