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Flore intestinale, cultiver son microbiote (3/3)

Les études récentes sur la flore intestinale convergent pour en souligner le rôle fondamental. La bonne nouvelle, c’est que ce « microbiote » a besoin d’une alimentation très végétale ! En parallèle, la phyto-aromathérapie pourra soigner les déséquilibres et leurs symptômes. Une nouvelle médecine s’ouvre à nous, dans laquelle les microbes deviennent nos alliés contre les maladies.

microbiote

Dysbiose Pour juguler les symptômes

Certaines médicinales peuvent remédier aux effets de la dysbiose. « Elles agissent en synergie avec les prébiotiques et les probiotiques qui oeuvrent plus directement sur le microbiote », explique le Dr Marc Beck, médecin phytothérapeute. Pour pallier d’éventuels spasmes et douleurs, on peut recourir à la mélisse et à la passiflore. En cas de dysbiose accompagnée de constipation, une cure d’artichaut et de radis noir « peut relancer la sécrétion de bile, dont le défaut est à l’origine du symptôme ». La synergie artichaut-curcuma mérite aussi d’être essayée. Face aux alternances de constipation et de diarrhée, révélatrices d’une inflammation, le Dr Beck préconise le curcuma et la réglisse, une association anti-inflammatoire et cicatrisante de la paroi intestinale, mais aussi bénéfique pour le foie.

Les dysbioses peuvent parfois entraîner des problèmes immunitaires sans altérer le fonctionnement du système digestif. « Dans ce cas, on peut recourir à l’échinacée, à la réglisse et à l’andrographis », conseille Dr Beck, qui poursuit : « En cas de système immunitaire hypersensible avec allergies et maladies auto-immunes, on pourra recourir à l’association curcuma et réglisse. En cas d’intolérance alimentaire, on peut y ajouter du desmodium, un anti-allergique respiratoire et intestinal. » En cas d’allergie qui se manifeste par de l’eczéma, de l’asthme ou un rhume des foins, on peut prendre aussi du cassis et du plantain

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Quant aux huiles essentielles, on veillera à les utiliser avec prudence. Françoise Couic-Marinier, docteur en pharmacie et spécialiste en aromathérapie, nous rappelle quelques règles : « Elles ne doivent pas être prises pures en cas de dysbiose, et l’on préférera la voie cutanée ou la diffusion si l’on est en train de faire une cure de probiotiques, car elles peuvent avoir des effets antibactériens. » Pour cette spécialiste, une huile essentielle sera d’autant plus douce pour l’organisme que la plante est régulièrement consommée sous forme entière : « Le microbiote des Alsaciens, habitué à la cannelle, réagira bien à une formule utilisant l’huile essentielle de cette épice », explique-t-elle.

On trouve dans le commerce des solutions aromatiques à la dysbiose, à l’instar des gélules Dysbios’aroma de Salvia, qui associent 13 huiles essentielles diluées dans de l’huile végétale de périlla, connue pour ses bienfaits sur la sphère intestinale. Ces formules toutes faites ne permettent pas toujours d’aboutir à une résolution du problème. On les essaiera dans un premier temps, la complexité du microbiote méritant la plupart du temps que l’on consulte un thérapeute pour suivre un traitement personnalisé. Les avancées vont bon train dans ce domaine.

Viande et microbiote

La flore intestinale des gros mangeurs de viande est différente de celle des individus à dominante végétarienne. Des études récentes indiquent même que le microbiote des premiers dégrade des molécules présentes en grande quantité dans la viande, les oeufs ou le lait en un composé toxique pour les artères (l’oxyde de triméthylamine, ou TMAO). En revanche, le microbiote des personnes dont l’alimentation est surtout végétale n’opère pas cette synthèse : par conséquent, chez elles, une consommation modérée de viande n’aura qu’un impact limité et leurs artères resteront à l’abri de la thrombose. Elles seront également préservées du diabète et de l’obésité, deux autres fléaux très clairement corrélés à un taux plasmatique élevé de TMAO.

Maladies chroniques

En cas de maladies chroniques (comme la fibromyalgie) qui s’accompagnent de douleurs abdominales, l’aromathérapie propose un traitement de fond permettant de lutter contre la dysbiose (en particulier la candidose) tout en stimulant un processus de nettoyage par les émonctoires.
Par Martine Lacaze, kinésithérapeute et diplômée d’aromathérapie clinique

Formule
Mélanger dans un flacon de 20 ml : • 3 gouttes d’HE de laurier noble • 6 gouttes d’HE de marjolaine à coquilles • 6 gouttes d’HE de thym à linalol • 3 gouttes d’HE de cardamome • 6 gouttes d’HE d’eucalyptus citronné • 6 gouttes d’HE de ciste ladanifère • 1 à 2 gouttes d’HE de myrrhe • 19 ml d’huile végétale de nigelle

Mode d’emploi
Masser le ventre 2 fois par jour : le matin et le soir.

Contre-indication
Femmes enceintes et personnes souffrant d’hypothyroïdie sévère. Pour un usage au long cours, respecter une fenêtre thérapeutique, par exemple le week-end, soit 5 jours d’application et 2 jours d’arrêt. 

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