Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

3 clés pour bien vieillir (3/4)

Comment vivre plus longtemps et en bonne santé ? En comprenant et en respectant les fondamentaux de notre organisme, répond la médecine naturelle. Sommeil réparateur, chrononutrition, activité stimulante, émotions positives, sans oublier les plantes des centenaires… voici nos conseils.

vitalité

Régénérer ses cellules

Selon certaines études scientifiques, notre mode de vie pourrait agir sur notre âge chromosomique. Diète méditerranéenne, recours aux huiles essentielles, activités physiques, jeûnes intermittents protègeraient les chromosomes, dont le rétrécissement est associé au vieillissement cellulaire.

Notre organisme a la capacité de se régénérer. Il active à tout moment de multiples processus : en produisant des hormones, des enzymes, ou en utilisant à bon escient les antioxydants et les fibres que nous lui fournissons à travers notre alimentation. Et si les chercheurs se sont longtemps attachés à l’âge de nos artères, leurs études portent désormais sur celui de nos chromosomes. Ils se sont ainsi rendu compte que nos chromosomes sont protégés par des télomères, de longs capuchons situés à leurs extrémités. Or, le raccourcissement de ces télomères est associé à une inflammation chronique, à des maladies (diabète, obésité, cardiopathie, asthme, maladie psychiatrique) et au vieillissement. C’est le ralentissement de la production de l’enzyme télomérase qui expliquerait ce ­phénomène délétère. En effet, des télomères trop courts empêchent nos cellules de se renouveler et provoquent leurs destructions. Les travaux menés par Elizabeth Blackburn, prix Nobel de médecine en 2009 et spécialiste du vieillissement ont permis d’identifier les facteurs en cause. Il s’agit du stress chronique, de l’obésité, du tabac. Mais nos modes de vie pourraient agir sur notre âge chromosomique. Selon, une étude de La Harvard Medical School de Boston effectuée sur 4 676 infirmières, la diète méditerranéenne apparaît comme protectrice du vieillissement. Les télomères de celles qui suivaient cette diète étaient en effet plus longs. Ce qui équivaudrait à 40 % de chances supplémentaires de dépasser 70 ans et à une espérance de vie supérieure de 4,5 années. La richesse en antioxydants de la diète méditerranéenne y serait pour beaucoup. Toutefois, d’autres facteurs de protection sont apparus. Dans ce type d’alimentation, la présence de fibres facilite le développement de bactéries dans l’intestin. Or, ces bactéries entraînent elles-mêmes la production de polyamines qui luttent contre les phénomènes d’inflammation chronique accentuant le vieillissement et modèrent aussi l’expression de gènes liés au vieillissement.

Sport : à chacun son potentiel

Ce sont les activités cardio-­vasculaires ou les exercices fractionnés qui vont avoir le plus d’impact sur la régénération cellulaire et la longueur de nos télomères. Cependant, nos forces dépendent de l’âge et de l’état de santé de chacun. Si l’on dépasse ses capacités, nos télomères vont rétrécir. Ne sous-estimons pas non plus les activités plus modérées ou ludiques. C’est l’objet des Silver Run, des courses intergénérationnelles.

Prochaines Silver Run à ­Deauville, le 26 avril 2020 et le 10 mai 2020, à Strasbourg.

Le jeûne possède également un pouvoir régénérant. Selon le...

chercheur Valter Longo, directeur de l’Institut de gérontologie de l’université de Caroline du Sud (États-Unis), la privation de nourriture permet de modifier le programme génétique de la cellule. Non seulement la cellule se défend mieux contre les radicaux libres. Mais, on constate aussi une production plus importante d’enzymes appelés « protéines silencieuses de régulation de l’information ». Or, ces protéines protègent les cellules vis-à-vis des affections neurodégénératives et des cancers tout en réduisant l’inflammation. De plus, elles augmentent la réparation cellulaire. Et c’est durant le jeûne de la nuit qu’elles sont les plus actives. D’où l’intérêt de ne pas manger la nuit et de pratiquer des jeûnes intermittents avec une pause d’une durée de quinze à seize heures sans manger par vingt-quatre heures. Ou encore de jeûner un à deux jours par mois, les jeûnes plus longs étant difficiles à mettre en place ou parfois plus néfastes que bénéfiques.

Plante de centenaires : l’olivier et son huile

Si l’olivier est considéré comme un arbre de longue vie, c’est bien parce qu’il est lui-même remarquable par sa longévité. À Jérusalem, certains arbres du mont des Oliviers seraient contemporains du Christ. Les feuilles de cet arbre qui se tord en vieillissant ont des vertus hypotensives, hypoglycémiantes, antioxydantes, antivirales, antibactériennes et antifongiques. Quant à son huile, elle s’illustre, entre autres, par sa concentration en oléocanthal, une substance qui aide le cerveau à se débarrasser des plaques amyloïdes, ­responsables de la maladie d’Alzheimer. À savoir : une huile d’olive suffisamment ­concentrée en oléocanthal a un goût herbacé et poivré. Si elle vous donne envie de tousser, c’est encore un bon signe.

Du côté de la phytothérapie, des études ont mis en évidence l’effet régénérant de certaines plantes, lequel serait assez comparable à celui du jeûne. C’est le cas de la withaferine A, une molécule présente dans l’ashwagandha ­(Withania ­somnifera), une plante indienne utilisée en médecine ayurvédique. Même constat pour les ginsénosides du Panax ginseng, l’allantoïne de l’igname du Japon, le gallate d’épigallocatéchine du thé vert ou le resvératrol du raisin ou des mûres. D’autre part, des chercheurs canadiens s’intéressant au potentiel des plantes les ont testés sur la longévité des levures. Résultat : 35 végétaux présentent une efficacité dont le ginkgo biloba, l’écorce de saule blanc (Salix alba), l’actée à grappes (Cimicifuga racemosa), les racines de valériane (Valeriana officinalis) et la passiflore officinale (Passiflora incarnata), deux plantes qui favorisent le sommeil. Pendant la journée, bouger est bénéfique pour enclencher l’autoréparation de notre organisme. « À tout âge, on peut reprendre une activité physique et mobiliser son corps », conseille Corinne Ghozlan, médecin-conseil en prévention santé. Bouger permet une meilleure oxygénation corporelle et cérébrale. Si vous faites de la marche, à l’aide d’une appli podomètre, essayer d’effectuer 10 000 pas par jour. Corinne Ghozlan estime même que le mouvement « sauvegarde la force énergétique de notre organisme ». Et donc sa capacité à se régénérer.

Réinitialiser le métabolisme

Pas de régénération cellulaire efficace sans drainage global de l’organisme. Cette association d’huiles essentielles et de macérats de bourgeons est proposée par Dominique Baudoux, aromathérapeute et auteur de A votre santé grâce à la gemmo-aroma-thérapie (éd. Amyris), à paraître le 20 janvier. Elle agit sur trois niveaux : biologique, énergétique et informationnel.

  • HECT de genévrier commun 1 mlJuniperus communis
  • HECT de santal jaune 1 mlSantalum austrocaledonicum
  • HECT de pin sylvestre 1 mlPinus sylvestris
  • HECT de livèche officinale 1 ml(racine) Levisticum officinale
  • HE de citron (zeste) 1 mlCitrus limon
  • HV de canneberge 5 ml à 10 mlVaccinium erythrocarpum

Mode d’emploi : 5 gouttes en bouche ou dans une boulette de mie de pain à avaler, aux repas, deux fois par jour, pendant un mois.

À associer avec :

  • Le macératde bourgeons de cassis (Ribes nigrum)

Mode d’emploi : 5 gouttes en bouche ou dans un verre d’eau à avaler, aux repas, deux fois par jour, pendant un mois.

  • Le macérat de bourgeons de genévrier commun (Juniperus communis)

Mode d’emploi : 2 gouttes en bouche ou dans un verre d’eau à avaler, aux repas, deux fois par jour, pendant un mois.

1 ml = 25 gouttes, HE : huile essentielle, HV : huile végétale, HECT : huile essentielle chémotypée.

Des séances de sauna ou de cryothérapie

Si le stress chronique est considéré comme néfaste, le stress aigu comme le froid ou le chaud intense peuvent favoriser le renouvellement cellulaire.

Le sauna va augmenter le taux de l’hormone de croissance rappelle dans son ouvrage, Super nutrition du cerveau, Max Lugavere. Selon une étude citée, deux séances de vingt minutes de sauna à 80 °C, espacées chacune de trente minutes, font doubler le taux d’hormone de croissance. La régularité idéale : aller deux à quatre fois par semaine au sauna.

Un choc thermique à -140 °C déclenche le processus de défense immunitaire. « Des études ont montré que cela soulage l’inflammation, facilite la microcicatrisation musculaire et réduit la douleur », précise Alexandre Bismuth du centre Cryobar. Pour récupérer après un effort sportif, il faut une séance de trois minutes. Pour réguler son sommeil, compter cinq à sept séances. En cas d’inflammation chronique, 15 à 20 séances sur un mois sont nécessaires, puis une séance toutes les deux semaines en entretien (environ 40 euros, la séance).

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