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Les champignons, une médecine à découvrir (1/5)

Anticancéreux, régénérants du système nerveux, protecteurs cardio-vasculaires… Nombre d'études prouvent désormais que les champignons méritent leur réputation d'aliments de longue vie et de protecteurs immunitaires. Voici un état des lieux du champ thérapeutique de ces espèces végétales, dont certaines sont encore peu connues en Occident. Et constituent une médecine à part entière.

Boletus aereus, cèpe bronzé

Mycothérapie : une médecine à part entière

Les champignons sont des êtres vivants tout à fait singuliers. Ni végétaux, ni animaux, ils sont partout et indispensables au processus de la vie. Il en existe toute une panoplie répartie en trois familles. Les macromycètes visibles à l’œil nu, les moisissures repérables par leurs filaments ténus, et les levures, utilisées dans l’alimentaire. Ils évoluent aussi bien en parasites sur les arbres et les plantes, qu’en saprophytes (ils se nourrissent de matière organique non vivante), ou encore en mycorhizes (association de la racine d’un arbre et d’un champignon). Ces êtres vivants surprenants entrent ainsi en symbiose aussi bien avec les végétaux qu’avec nous, les humains, puisqu’on en retrouve au sein de notre microbiote intestinal.

On retrouve les premières traces d’usage thérapeutique des champignons chez les peuples asiatiques qui utilisaient le shiitaké ou lentin du chêne (Lentinus edodes) il y a 4 000 ans comme remède de longévité. En Occident, les champignons ont été longtemps soupçonnés d’être maléfiques, souvent associé à la sorcellerie et paré de vertus démoniaques. Mais l’avancée des études scientifiques a fini par montrer que les champignons ne sont pas seulement des...

­destructeurs de vie, ils peuvent aussi la protéger et l’entretenir. Alors que les Japonais ont découvert une substance anticancéreuse présente dans près de 700 espèces, le monde entier étudie désormais leurs propriétés fongicides, anti-inflammatoires, antivirales, bactéricides, parasiticides

Certains spécialistes, comme le gastro-entérologue Bruno ­Donatini, s’intéressent davantage à leur partie souterraine, le mycélium, servant d’interface nutritive entre les racines des plantes. D’autres, comme Alain Tardif, se penchent plutôt sur la partie visible, le carpophore. Le chercheur ­Christopher Hobbs a, quant à lui, mis en évidence la présence de chitine, ce qui nuit à l’assimilation de leurs principes actifs quand on les mange crus.

Savoureux en cuisine, plusieurs laboratoires commercialisent aujourd’hui ces aliments santé. Bien évidemment, si vous êtes assez connaisseur, c’est aussi la période pour les cueillir en forêt, en restant prudent. Et en cas de doute, n’hésitez pas à montrer votre récolte à un(e) pharmacien(ne) qui saura vous rassurer sur sa comestibilité.

Les polysaccharides : la botte secrète des champignons médicinaux

Les polysaccharides sont l’un des principaux actifs des champignons. Composés de plusieurs sucres, ils ont pour fonction principale d’assurer la cohésion cellulaire. Cependant, un chercheur américain, Nicholas Di Luzio, a montré en 1983 que les polysaccharides stimulaient le système immunitaire en se fixant sur certains globules blancs, augmentant la capacité de ces derniers à détruire les éléments pathogènes (virus, bactéries, cellules tumorales).

Depuis, on a découvert que chaque espèce du règne fongique a sa propre combinaison de polysaccharides, agissant de différentes manières. Le cèpe de Bordeaux, le pleurote du panicaut et les champignons chinois (maitaké, shiitaké) contiennent, par exemple, plutôt des bêta-glucanes et en particulier des lentinanes dont les études ont prouvé une activité antitumorale. Mais, le shiitaké est aussi riche en éritadénine aux vertus hypocholestérolémiantes. Le Cordyceps sinensis contient, quant à lui, un polysaccharide aux propriétés antitumorales, antioxydantes et immunostimulantes qui n’a pas encore pu être identifié, mais composé de 40 % de glucose, 25 % de mannose et 35 % de galactose.

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