Huiles essentielles utiles pour jeunes enfants
Pendant les vacances, loin des repères habituels, il n’est pas toujours simple de prodiguer les bons gestes d’urgence à son enfant, à la fois efficaces et respectueux de sa santé. Les huiles essentielles, bien utilisées, peuvent être un véritable cadeau pour le capital santé de nos pioupious. Voici comment apprivoiser et utiliser les huiles essentielles en toute sécurité de 3 à10 ans dans quatre contextes différents.
L’utilisation des huiles essentielles chez l’enfant est bien souvent décriée. Certains auteurs les contre-indiquent strictement, car leur puissance peut nuire à la santé des tout-petits. D’autres les conseillent et constatent que les enfants auxquels on les prodigue deviennent plus résistants sur tous les plans (immunitaire, nerveux, émotionnel). Excès de précaution ou mise en garde insuffisante, reconnaissons qu’il n’est pas simple de s’y retrouver dans tous les messages, souvent contradictoires, qui sont véhiculés autour de nous. Or l’aromathérapie demande des connaissances un peu plus pointues quand on s’adresse à des enfants.
L’aromathérapie a fait d’énormes progrès au siècle passé et s’est affirmée comme une réelle médecine aromatique. Ses bénéfices et ses risques sont plus prévisibles et mieux maîtrisés. Elle progresse grâce aux connaissances scientifiques et biochimiques...
, mais aussi et surtout grâce à l’expertise clinique qui demande du temps et soulève des questions éthiques. S’il y a des contre-indications et des restrictions évidentes et qui ne changeront jamais au fil des découvertes, certaines précautions d’emploi sont instaurées et imposées aujourd’hui par prudence, notamment pour les enfants encore jeunes.
Les vacances sont le moment opportun pour appréhender cette façon de soigner. Loin du médecin de famille, c’est l’occasion de tester en toute tranquillité les huiles essentielles. Utilisées dans les règles de l’art, les huiles essentielles n’ont pas d’effet secondaire, même chez l’enfant. Elles renforcent l’immunité et leurs bienfaits thérapeutiques se font ressentir d’heure en heure. Elles reconnectent aux forces d’autoguérison et aiguisent l’écoute de son corps et la sensibilité. Voici quatre situations au cours desquelles vous pourrez les employer.
Apprivoiser la toxicité
Quelques conseils de prudence à connaître lorsqu’on utilise les huiles essentielles pour son enfant.
• Pas d’HE de menthe poivrée avant 30 mois (risque de spasme pharyngé et d’étouffement).
• Pas d’HE contenant des molécules de la famille des cétones. Sont strictement contre-indiquées : les HE de sauge officinale, romarin à camphre, thuya, persil, lavande stoechade, eucalyptus globulus, eucalyptus à cryptone…
• On évitera de mettre une quelconque HE directement en bouche avant 6 ans, même avec un peu d’huile ou de miel (exception faite de l’HE de citron). La puissance aromatique n’est pas adaptée à la sensibilité des papilles de l’enfant.
• Les HE appliquées sur la peau seront systématiquement diluées dans une huile végétale chez les nourrissons de moins de trente mois (jamais appliquées pures, hormis les situations d’urgence à raison d’une goutte ponctuellement).
• Les HE à phénols, c’est-à-dire les HE les plus antibiotiques, sont par ailleurs dermocaustiques et toxiques pour le foie : elles ne sont pas utilisables chez l’enfant. Ce sont les HE d’origan compact, sarriette des montagnes, clou de girofle, ajowan, thym à thymol. Toutes les HE de cannelles sont aussi concernées.