Ne vous laissez pas manipuler !
Dans notre famille, via nos amis, collègues ou clients, mais aussi par le biais de la publicité, des médias ou des prises de position de personnalités, nous sommes chaque jour influencés par ce qui nous entoure. Parfois en bien, mais pas toujours. Chantages, culpabilisation, faux espoirs… Les pièges des manipulateurs sont nombreux, mais les plantes peuvent nous apporter le recul nécessaire.
Nous avons tous, un jour, acheté un produit ne correspondant pas à nos besoins. Cédé au chantage affectif d’un enfant ou d’un ami. Cru à une fake news, ou encore fait un choix au profit d’autrui sans satisfaire nos propres aspirations, et sans en avoir même vraiment conscience. Chaque fois, il y a eu manipulation, plus ou moins légère. Mais cela peut aller beaucoup plus loin, au point de se sentir incapable de s’exprimer ou de se comporter librement.
Quand on se retrouve dans cette situation, victime d’une personne « vampirisante », deux solutions s’offrent à nous : fuir, dans les cas les plus graves, ou apprendre à se défaire de l’emprise. La tactique consiste à manipuler le manipulateur. Mais pour cela, mieux vaut avoir confiance en soi. Car un individu qui manipule aura l’art de trouver nos points sensibles et de s’en servir, souvent indirectement.
Face à une action ou une attitude non conforme à ses désirs, il insinuera ainsi que cela pourrait nous nuire ou altérer notre image. Sa première arme est la culpabilisation, que ce soit sur un mode plaintif (« Tu ne peux pas me faire ça ! »), limitant ou menaçant (« Si tu fais ça, tu ne pourras plus… »). Si l’on est sensible à ce genre d’arguments, on va vite se reprocher de ne pas céder. Hélas, après coup, on se reprochera aussi de l’avoir fait !
Lutter contre la déstabilisation
Dans la nature, le pin sylvestre incarne bien cette culpabilité. Telles les aiguilles torsadées de ce conifère, nos « piques » autocritiques « nous vrillent l’âme », selon les mots du Dr Bach. La résine qui suinte de son écorce brisée et écaillée symbolise les blessures générées par ce piège qui nous conduit à obtempérer, tandis que sa stature droite et élancée évoque notre loyauté. Utiliser l’élixir de pin peut nous aider à ne pas tout prendre à notre charge et à dire « non » sans scrupule.
Autre stratégie de manipulation : instiller le doute en s’appuyant sur des rumeurs, des contre-exemples, le discrédit, avec des phrases comme « Tu ne devrais pas faire confiance à cet escroc ». Ici, résistons en écoutant notre voix intérieure. C’est le message du plumbago, dont l’élixir favorise l’intuition et le discernement, afin de réagir sans se laisser perturber.
L’élixir de jasmin, lui, renforce l’image de soi. Cette fleur blanche et pure, symbole de la beauté, ôte la sensation d’être...
pollué par un perfide influenceur. Grâce à sa vibration, aussi intense que son parfum est enivrant et délicat, nous pourrons déployer notre propre charisme. Et le lui opposer.
Entre crainte du rejet et rebellion systématique
La fourberie joue aussi dans notre soumission à certaines croyances telles « la famille, c’est sacré », qui nous empêche de reconnaître nos besoins. Prenons alors exemple sur le muguet : calvaire des parfumeurs, il cesse de diffuser son arôme une fois coupé, comme s’il refusait de se laisser réduire en huile essentielle. L’élixir, qui n’en extrait que le message énergétique, agit sur la soumission aux conditionnements et obligations. Il rééquilibre la balance entre la crainte du rejet, qui confine au conformisme, et l’attitude rebelle systématique. Il aide à trouver « sa » place.
Pour se protéger des vendeurs de rêves qui nous promettent la fortune, la reconnaissance éternelle d’autrui ou une vie sans nuages, il y a aussi le coquelicot de Californie. Sa fleur, surnommée copa de Oro (« coupe d’or ») par les colons espagnols, évoque la ruée vers l’or et la fascination que peuvent exercer les as du commerce et autres habiles orateurs. Son élixir invite à explorer notre propre richesse intérieure plutôt que leur eldorado.
C’est parce que nos désirs personnels n’ont pas été respectés que nous avons le sentiment d’être floués. Comme la discrète centaurée, qui pousse d’abord timidement, on peut se laisser piétiner au début… Mais, à la deuxième floraison, cette plante biannuelle s’étoffe. Chaque fleur s’ouvre et se ferme indépendamment des autres, nous autorisant, nous aussi, à faire comme bon nous semble.
Le terreau de la soumission
La peur d’être rejeté ou victime d’injustice fait le terreau de la soumission. De nombreux élixirs remédient au sentiment d’insécurité (mimule, chicorée…) et aident à ne pas se laisser convaincre malgré soi. Car une fois pris dans les mailles du filet, on se sent impuissant. Et nous voilà tel le saule, qui cherche l’eau partout en enfonçant ses racines fibreuses dans la terre. Sauf que cet arbre, souvent élagué, repousse de plus belle ! Et ses bûches fleurissent, même séparées du tronc. Son élixir donne la force d’affirmer sa volonté, de reprendre le pouvoir sur sa vie, et éloigne d’emblée les fréquences négatives.
Un bateau ne coule pas parce qu’il est entouré d’eau (influences extérieures), mais parce qu’il laisse l’eau pénétrer dans son habitacle (influençabilité)… Faites l’expérience avec un navire en coque de noix, ou adoptez l’élixir de noyer pour affirmer votre ténacité. Tout, dans cet arbre, évoque la protection et la solidité : une coque dure, une écorce qui se renforce avec l’âge et des racines épaisses produisant une substance toxique dissuasive. Retrouver sa force aide à parer les arguments d’un manipulateur en le renvoyant à ses propres croyances : « C’est ton opinion, pas la mienne », ou « Je ne suis pas celle que tu crois ». Demandons-nous toujours à qui profite le crime !
Le buis, protection de notre intégrité
À l’état sauvage, cet arbrisseau touffu prend toute la place dont il a besoin, mais dans nos jardins, le buis est accommodant. Depuis les débuts de l’art topiaire, à Rome, au IIe siècle avant J.-C., cet arbuste est souvent taillé de manière figurative, en animal notamment. L’idée, pour le jardinier-sculpteur, est de mettre en avant son talent au gré de ses envies, et par là de montrer la « suprématie » des hommes sur la nature.
On ne s’étonnera donc pas que l’élixir de buis s’adresse aux personnes facilement soumises aux desiderata d’autrui. Son feuillage est persistant ; son bois, prisé des tourneurs, est très dur – signe de force intérieure ; son bourgeon, en forme de poing fermé, semble aussi résister à la domination. Même ses propriétés médicinales, dépuratives et sudorifiques, sont intenses, car il peut être toxique. Les loges maçonniques en font un symbole de persévérance et de fermeté, tandis que dans le langage des fleurs, il exprime le stoïcisme. Prenons-en de la graine !
Les rois de la manipulation
Les termes de « pervers narcissique » s’appliquent aux hommes comme aux femmes. Décrit pour la première fois en 1992 par le psychiatre et psychanalyste Paul-Claude Récamier, ce type de pervers repère intuitivement les blessures narcissiques de l’autre (besoin de fonder une famille, rêve de devenir riche…) et s’en nourrit pour combler les siennes. Il assujettit son entourage sous des apparences séduisantes et sociables. Il renoncera s’il se sent démasqué, mais ne changera jamais.
La psychothérapeute Isabelle Nazare-Aga a listé 30 caractéristiques pour vous aider à le repérer, qui portent sur son égocentrisme, sa jalousie, son opportunisme, son hypocrisie, son art de diviser pour mieux régner, sa susceptibilité et sa propension à être aux petits soins (cadeaux, etc.). Trois autres signes doivent aussi vous alerter :
- Il vous amène à faire des choses que vous n’auriez pas faites de votre propre gré.
- Vous ne vous sentez pas libre de dire ou faire ce que vous voulez en sa présence.
- Il vous occupe l’esprit en permanence et vous parlez constamment de lui.
Le piège se referme quand vous vivez dans la crainte de ses réactions (colère, bouderie, dénigrement…). La destruction psychique est difficile à admettre quand il s’agit d’un proche (époux, mère…), et la solution est unique, radicale et urgente : s’en éloigner, et reconstruire son estime de soi avec l’aide d’un thérapeute.