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Favoriser la fertilité avec un régime complet

Favoriser la fertilité avec un régime complet
Favoriser la fertilité avec un régime complet

On connaît l'importance de l'alimentation lors de la grossesse. Mais on oublie son rôle au moment de la conception, de nombreux aliments ayant une action positive ou délétère sur le fonctionnement hormonal chez l'homme et chez la femme. Si vous envisagez d'agrandir votre famille, mettez toutes les chances de votre côté en gardant un œil sur votre assiette.

Un couple sur six consulte parce qu’il a du mal à avoir un enfant. Dans 25 % des cas et malgré tous les tests effectués, leur difficulté qui peut être passagère, reste inexpliquée. Or, les médecins évoquent rarement l’importance de l’alimentation. S’il n’y a pas de « fourchette magique » et d’aliment miracle, il peut toutefois être intéressant pour le couple de se pencher sur leurs assiettes. À tout le moins, une alimentation plus vivante et plus végétale mettra l’organisme en bonne condition pour ­concevoir un enfant.

Ainsi, de nombreuses études scientifiques se sont intéressées aux facteurs nutritionnels qui peuvent intervenir dans l’équilibre hormonal et favoriser ou non la procréation. Premier critère à prendre en compte : le poids. Il est maintenant clairement démontré que l’excès ou au contraire l’insuffisance de poids sont des facteurs perturbateurs, en particulier chez la femme. Ainsi, l’anorexie féminine s’accompagne souvent d’un arrêt des cycles menstruels. Quant à l’obésité, c’est une cause majeure de perturbation du cycle menstruel, car elle provoque notamment de l’insulinorésistance. Ce qui entraîne une stimulation de sécrétion des androgènes (les hormones mâles) et peut empêcher l’ovulation. Et donc la possibilité de tomber enceinte. Si l’alimentation impacte l’ovulation, elle peut agir aussi sur la qualité des ovocytes et l’implantation de l’embryon. Chez l’homme, elle peut aussi modifier la production et la qualité de ses spermatozoïdes. Quel que soit le sexe, il faut donc avant toute chose avoir un poids santé… sans pour autant tomber dans l’excès d’un régime, et a fortiori ceux particulièrement restrictifs comme le régime cétogène ou Dukan !

Un apport modéré en glucides

S’il ne faut pas faire de régime, il est intéressant d’éviter une sur­consommation de glucides. Ils doivent normalement couvrir 40 à 50 % des apports caloriques quotidiens. Pas plus. Mais il faut aussi faire attention à la charge glycémique des aliments sucrés. Celle-ci tient compte à la fois de l’index glycémique et de la quantité de ces ­aliments. En tout cas, le taux glycémique élevé d’un aliment peut là encore perturber l’ovulation chez la femme. Il faut donc privilégier les aliments ayant...

une charge glycémique basse comme les lentilles, les abricots, les amandes, les kiwis, la pomme, le pain complet, le tofu. Et en manger avec modération.

Et du côté des lipides ? On veillera cette fois-ci à limiter la consommation d’acides gras insaturés de type « trans » notamment ceux d’origine industrielle (huiles végétales hydrogénées, aliments frits, plats préparés, biscuits industriels), car il semble, là encore, que leur consommation soit associée à des perturbations de l’ovulation. Pour autant, il ne faut pas bannir les aliments qui contiennent des graisses saturées comme les produits laitiers ou le beurre, même s’il faut rester raisonnable. Ces aliments gras renferment en effet des nutriments bénéfiques. Le beurre est une bonne source de vitamine E (2 mg/100 g) tout comme l’avocat, la noisette, l’amande, le paprika ou l’origan. Or, la vitamine E semble bénéfique aux organes reproducteurs masculins, plusieurs études rapportant ses effets positifs chez des hommes souffrant de troubles de la fertilité. Les résultats confirment ainsi une amélioration de la qualité du sperme en comparaison des groupes placebo.

L’importance du sélénium

Le sélénium est un oligo­élément déjà bien connu pour son importance dans la fertilité masculine, mais dont l’implication dans la fertilité féminine vient aussi d’être récemment mise en évidence. Le sélénium agit ainsi à la fois sur le développement des ­follicules ovariens, mais aussi sur l’implantation du fœtus. En se nourrissant avec des aliments qui en renferment, tels que les jaunes d’œuf, les champignons, les noix du Brésil ou les graines de tournesol, vous aurez ainsi plus de chance de mener une grossesse à terme. Ces deux derniers ont en plus le double avantage d’être riches en vitamine E.

Autre nutriment aussi utile aux hommes qu’aux femmes : l’arginine que l’on retrouve dans le riz brun, l’avoine, le sarrasin, mais aussi dans les légumineuses, les produits laitiers et les noix. Elle est à la fois impliquée dans la fabrication des spermatozoïdes et dans le phénomwwne d’ovulation chez la femme. Et bonus pour le couple : elle aiguise le désir sexuel.

Quand on veut avoir un bébé, il faut apprendre à se préserver de certains dangers. Halte donc aux produits ultra-transformés, bourrés d’additifs alimentaires comme des agents texturants, des exhausteurs de goûts et aux aliments non issus de l’agriculture biologique dont les teneurs en résidus de pesticides peuvent être élevées. Outre leurs effets négatifs globaux sur la santé, ces substances chimiques sont de subtils perturbateurs endocriniens qui font le lit des troubles hormonaux. Par ailleurs, d’autres mauvaises habitudes vont avoir des conséquences similaires : le tabac et l’alcool. Alors, c’est le moment de changer vos habitudes alimentaires. Une belle façon aussi d’accueillir le bébé à venir. Attention à la carence en fer !

La carence en fer touche plus d’une femme sur quatre en âge de procréer alors que le fer est un nutriment indispensable qui intervient dans de nombreuses fonctions dont la reproduction. Ainsi, il faut s’assurer d’avoir des apports alimentaires suffisants en fer avant même d’être enceinte afin d’éviter le recours systématique à une supplémentation susceptible d’entraîner des troubles digestifs. Des végétaux peuvent contribuer à atteindre un taux en fer suffisant : le germe de blé, le quinoa, les noisettes, le persil ou l’ortie. Pensez aussi à quelques astuces culinaires qui stimulent l’absorption du fer : la lacto-fermentation, la présence de vitamine C durant un repas aideront à fixer le fer dans l’organisme.

Un menu pour définir le sexe des anges ?

La consommation de certains types d’aliments augmenterait les chances d’avoir une fille ou un garçon. C’est la conclusion à laquelle est parvenu dans les années 1970, un gynécologue, le docteur François Papa qui a constaté que les femmes accouchant d’un garçon préfèrent manger salé alors que celles qui mangent des aliments riches en magnésium et en calcium ont plutôt une fille. Mais le régime n’est pas végétarien. Pour avoir un garçon, il faudrait consommer de la charcuterie, du poisson fumé, des céréales, du pain, des bananes et certains fruits et légumes sous forme de jus. Alors que le régime fille repose sur une consommation importante de produits laitiers, de viande, de noix et d’amandes. Certes, une étude a donné un taux de réussite de 77 % pour les femmes ayant réussi à tenir le temps de la cure (à commencer quatre mois avant de tomber enceinte). Sans compter les problèmes de santé qui peuvent survenir avec les déséquilibres en sel et en calcium. Et si on laissait le sort désigner le sexe de nos petits anges ?

Un break sur le café

Plusieurs études ont mis en évidence un lien potentiel entre une consommation accrue de caféine et la survenue d’une fausse couche spontanée notamment à partir de 300 mg de caféine par jour. Or, une tasse d’espresso équivaut à environ 150 mg. Un café filtre c’est 100 à 200 mg de caféine. Donc faites vos comptes et envisagez de changer vos habitudes. Si besoin, faites une transition douce avec du décaféiné (moins de 15 mg de caféine par tasse) et testez des boissons à base de céréales torréfiées (chicorée), le goût du café sans la caféine.

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