Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Cet été, cohabitez avec les insectes !

Les huiles essentielles contre les insectes

Si les insectes jouent un rôle indispensable dans la nature, ils peuvent vite apparaître très envahissants l'été. Comment vivre en bonne harmonie avec les guêpes, les fourmis et autres mouches ? L'aromathérapie peut se révéler une aide précieuse pour les tenir à distance.

L’hiver, les fourmis se réfugient sous terre, les moustiques sont réduits à la forme de larves ou d’œufs et les mouches hibernent. Les guêpes meurent, quant à elles, lorsque chutent les températures ! Mais durant la belle saison, les insectes ne nous laissent pas de répit, en particulier lors des repas en extérieur ou la nuit. Le printemps et l’été sont synonymes de naissance ou de renaissance pour tous ces insectes dont le rôle dans la nature est primordial. C’est la raison pour laquelle il ne s’agit pas de les éliminer, mais seulement de les éloigner !

À distinguer des abeilles qui sont beaucoup moins agressives, les guêpes peuvent vivre en colonie ou seules et ce sont les solitaires qu’il faut fuir en été. Elles sont attirées notamment par les viandes et les poissons, car leurs larves sont carnivores. Les guêpes peuvent piquer ­plusieurs fois en injectant un venin à l’aide de leur aiguillon. Ce n’est pas le cas des abeilles, qui le perdent et meurent ensuite. Leurs piqûres peuvent être très douloureuses et provoquer des œdèmes entraînant un étouffement parfois fatal lorsqu’on y est allergique.

Le danger des moustiques tigres

Mais en termes de dangerosité, ce sont les moustiques qui, selon l’Organisation mondiale de la santé, font partie des animaux les plus à craindre en raison du nombre de morts qu’ils occasionnent dans le monde. Les moustiques tigres (Aedes albopictus), en particulier, véhiculent, en effet, des maladies comme l’infection à virus Zika, la dengue, le chikungunya et la fièvre jaune. Ils sont notamment présents dans les départements français de l’océan Indien, où ils ont été à l’origine d’une épidémie de chikungunya en 2006. Mais depuis une quinzaine d’années, ils sont aussi présents dans 67 départements métropolitains, ce qui représente près de 65 % du territoire. La fréquence des maladies qu’ils provoquent est certes faible, mais ne doit pas être négligée. De plus, les moustiques tigres peuvent piquer à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit et leurs piqûres sont très douloureuses.

Une salive anticoagulante

Les autres moustiques plus communs dans nos régions sont aussi un véritable fléau en été, car les femelles ont besoin des protéines présentes dans notre sang pour permettre à leurs œufs d’arriver à maturité. Quand elles piquent, elles injectent de la salive ­anticoagulante qui provoque une réaction allergique ­inflammatoire plus ou moins importante et l’apparition de boutons qui démangent. Les taons, quant à eux, sont surtout présents dans les régions chaudes et près des points d’eau. Ils s’attaquent en particulier aux baigneurs. Leurs piqûres provoquent une importante inflammation et l’apparition de plaques rouges. Enfin, les mouches sont plus gênantes que ­dangereuses, mais elles se reproduisent vite quand il fait chaud. Elles sont notamment attirées par les fruits trop mûrs. Certaines d’entre elles ne se contentent pas de perturber notre repas, elles peuvent aussi véhiculer des microbes ­responsables de maladies ­gastro-intestinales.

Considérées comme des insectes utiles et travailleurs, les fourmis sont sans ­danger pour notre santé, mais elles ont la fâcheuse habitude de s’installer dans nos placards pour y trouver de la nourriture. Dans les jardins, elles sont nuisibles...

, car elles se nourrissent du ­miellat des pucerons et les incitent à se ­multiplier et à ravager les potagers. Les cafards se reproduisent, quant à eux, pendant l’été. Ils ­s’installent dans la cuisine autour des plans de travail, des appareils électroménagers, des espaces situés autour des fours et souillent les aliments par contact direct. Leurs déjections peuvent provoquer des allergies, de l’eczéma et de l’asthme.

Des huiles essentielles répulsives

Pour éloigner les insectes, cinq huiles ­essentielles ont fait leurs preuves selon Alina Moyon, docteure en pharmacie et ­aromatologue : la citronnelle de Java, ­l’eucalyptus citronné, le géranium, la lavande fine et la menthe poivrée. Vous ne supportez plus les moustiques qui raffolent de votre peau ? Pensez à l’huile essentielle de citronnelle de Java. Elle contient du citronellal, une molécule redoutable pour les faire fuir, car elle détruit leurs larves. Elle est aussi souveraine pour soulager leurs piqûres grâce à ses vertus anti-­inflammatoires. Les moustiques ne supportent pas non plus l’odeur piquante et acidulée de l’huile essentielle d’eucalyptus citronné, issue d’un grand arbre qui doit son nom à son feuillage possédant une odeur d’agrume. Si vos repas sont gâchés par les guêpes, misez sur l’huile essentielle de géranium rosat. Elle contient du géraniol, mais aussi du citronellol que ne supportent pas ces insectes piqueurs. Cette huile essentielle éloigne aussi les taons, les poux et les puces.

Pour prévenir les invasions de mouches, c’est à l’huile essentielle de lavande vraie qu’il faut penser. Elle renferme du linalol et de ­l’acétate de linalyle, des alcools ­terpéniques, qui les fera partir. Enfin, pour éviter que les fourmis ­n’envahissent la maison, ayez ­toujours dans vos placards, de l’huile essentielle de menthe poivrée. Née du ­croisement de deux types de menthe, la menthe ­aquatique et la menthe verte, la menthe ­poivrée doit son nom latin (piperita) à sa senteur poivrée. C’est cette odeur très piquante qui rebute les fourmis ! Face à une invasion, la pharmacologue Alina Moyon conseille de diluer 10 gouttes de menthe poivrée et 10 gouttes de lavande vraie dans 50 ml de vinaigre d’alcool. Et de badigeonner généreusement avec un peu de coton, les endroits où les fourmis entrent.

Des synergies en diffusion

Répulsives, ces huiles essentielles s’utilisent en application selon la synergie proposée par Alina Moyon. Elles peuvent aussi s’appliquer seules diluées à hauteur de 20 à 25 % dans une huile végétale si vous souhaitez cibler tel ou tel insecte. Pour éviter que ces petites bêtes ne vous piquent ou vous envahissent, on peut aussi les utiliser en ­diffusion. Nous vous proposons une synergie pour la maison. Si vous choisissez de les utiliser seules, sachez que l’huile essentielle de menthe poivrée doit toujours être associée à d’autres huiles essentielles. Attention aussi à l’huile essentielle d’eucalyptus citronné utilisée en diffusion, car elle peut faire tousser ou pleurer. Ce quintet d’huiles essentielles devrait vous permettre de passer un été tranquille sans avoir recours aux insecticides chimiques qui, outre le fait de tuer les insectes, ne sont bons ni pour la planète ni pour la santé !

Éloigner les insectes volants

Par Alina Moyon, docteure en pharmacie et aromathérapeute

Propriétés : Répulsives.

Indications : Faire fuir les moustiques, les guêpes et les taons.

Voie locale

  • HE d’eucalyptus citronné Eucalyptus citriodora 40 gouttes
  • HE de géranium Pelargonium graveolens ou Pelargonium x asperum 40 gouttes
  • HE de lavande vraie Lavandula angustifolia 20 gouttes
  • HE de menthe poivrée Mentha x piperita 20 gouttes
  • HV de neem Azadirachta indica 20 ml
  • HV de jojoba Simmondsia chinensis QSP 100 ml

À diffuser dans la maison

  • HE de citronnelle de Java Cymbopogon winterianus 4 gouttes
  • HE de géranium Pelargonium graveolens ou Pelargonium x asperum 4 gouttes
  • HE de lavande vraie Lavandula angustifolia 2 gouttes
  • HE de menthe poivrée Mentha x piperita 2 gouttes

Mode d’emploi : Prenez un flacon en verre teinté de 100 ml muni d’un compte-gouttes. Versez-y les huiles essentielles et l’huile végétale de neem selon les quantités indiquées et complétez jusqu’en haut du flacon avec l’huile végétale de jojoba. Refermez soigneusement et agitez.

Posologie : Appliquez la synergie sur les endroits exposés du corps, trois fois par jour, en évitant les muqueuses. Si toutefois vous veniez à être piqué, cette synergie peut également servir pour calmer l’inflammation locale.

Mode d’emploi : à mettre dans votre diffuseur et à diffuser pendant dix minutes toutes les heures.

Précautions d’emploi : La présence de la menthe poivrée interdit l’utilisation des deux synergies par les femmes enceintes, allaitantes, les enfants de moins de 7 ans et les personnes ayant des antécédents de convulsions. Dans ces cas précis, vous pouvez enlever la menthe.

1 ml = 25 gouttes environ ; HE : huile essentielle ; HV : huile végétale ; QSP : quantité suffisante pour.

Huiles essentielles ou terre de diatomée pour chasser les punaises de lit

Les punaises de lit vivent à l’abri de la lumière, dans les endroits sombres. Les chambres et les canapés sont leurs lieux de prédilection. Visibles à l’œil nu, de couleur brune, elles vivent durant cinq à six mois. Vous pouvez identifier leur présence grâce à leurs déjections qui ressemblent à des petits points noirs au niveau du matelas, des lattes du sommier, des plinthes ou des angles des murs. Elles se nourrissent de sang et peuvent piquer jusqu’à quatre-vingt-dix fois en une nuit, provoquant des démangeaisons parfois difficilement supportables. Ressemblant à des piqûres de moustique, ces piqûres sont situées sur les parties découvertes du corps (visage, mains, dos ou jambes).

À faire

Pour faire fuir les punaises de lit, vous pouvez utiliser de l’huile essentielle de lavande aspic, de tea tree, de citronnelle de Java ou de clou de girofle. Mélangez une vingtaine de gouttes de ces huiles dans 50 ml d’alcool et vaporisez le mélange sur les endroits infectés (à défaut, utilisez de l'eau mais secouez la préparation avant de la vaporiser). Autre solution, la terre de diatomée. Cette poudre formée à partir d’algues fossilisées possède des propriétés abrasives et fatales pour ces insectes parasites. Vous pouvez déposer une petite quantité de cette poudre sur le sol autour de votre lit et contre les murs. Les punaises de lit devraient disparaître en une dizaine de jours.

Ne plus craindre les insectes

L’entomophobie est la peur irraisonnée des insectes quels qu’ils soient à ne pas confondre avec l’acarophobie, la peur des piqûres d’insectes. Cette phobie est dans certains cas provoquée par un souvenir traumatisant d’enfance lié à des piqûres de guêpe, des ­invasions de mouches ou des fourmis ­avalées. La peur de la souillure et de la saleté peut y être associée. Des parents peuvent transmettre aussi cette phobie à leurs enfants ! Les entomophobes mettent parfois en place toute une stratégie pour éviter les insectes et craignent les sorties au printemps ou en été.

À faire

La phobie des insectes se caractérise par une transpiration abondante, des vertiges, des malaises. Certaines personnes peuvent se sentir mal à la pensée qu’un insecte se trouve dans la pièce, même s’il n’est pas visible ! Pour y remédier, les thérapies cognitivo-comportementales ont fait leurs preuves. Proposées par un psychologue ou un psychiatre, elles comportent un volet cognitif pour identifier les pensées qui posent problème. Le volet comportemental aide à se confronter à l’objet de ses peurs pour apprendre à les gérer sans paniquer.

Cet article est reservé aux abonnés.
Pour lire les 78% restants de cet article,
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Plantes & Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.
Vous appréciez nos articles, allez plus loin en vous abonnant au magazine en cliquant ici
Inscrivez-vous gratuitement à la newsletter Plantes & Santé
Recevez chaque semaine nos conseils de bien-être par les plantes, astuces et recettes à faire vous même pour retrouver Equilibre et Santé
Votre inscription a bien été prise en compte 
Politique de confidentialité