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Hypertension, hyperglycémie, hyperthyroïdie… Quand le corps s'emballe (6/6)

Hyperthyroïdie : retour à l'équilibre avec les plantes et l'alimentation
Hyperthyroïdie : retour à l'équilibre avec les plantes et l'alimentation

Hyperthyroïdie : retour à l'équilibre avec les plantes et l'alimentation

Comme nos aires cérébrales, notre système digestif ou circulatoire, nos hormones peuvent être sujettes à l’hyperactivité. Située à l’avant du cou, la thyroïde, petite glande en forme de papillon, sécrète principalement les hormones thyroïdiennes T3 (triiodothyronine) et T4 (thyroxine). Celles-ci interviennent dans des fonctions essentielles de notre corps – croissance osseuse, développement génital, consommation d’énergie, température corporelle, rythme cardiaque… Or il arrive que cette glande produise trop d’hormones, on parle alors d’hyperthyroïdie.

Cinq à dix fois plus fréquent chez la femme, ce trouble se traduit par « un corps qui marche trop fort et trop vite », explique Philippe Veroli, médecin anesthésiste et réanimateur spécialisé en nutrition et médecine traditionnelle chinoise. Difficile de déceler les causes de cet emballement thyroïdien, mais le stress, un décalage horaire régulier, la prise de médicaments antiarythmiques (Amiodarone), la préménopause figurent parmi les origines les plus probables.

Les signes pouvant alerter sur une surproduction de ces hormones sont eux aussi variés : température corporelle élevée, cœur qui bat vite, insomnie, fatigue, transit accéléré avec présence de diarrhées, voire une tendance à maigrir. « Quand le corps fonctionne anormalement fort depuis plus d’une semaine [dans un contexte de vie non perturbé, ndlr], il est conseillé...

; de consulter un médecin », prévient Philippe Veroli. Le diagnostic d’une hyperthyroïdie repose alors sur l’observation de ces symptômes et sur le dosage sanguin de la TSH (thyréostimuline) dans le sang, puis du taux d’hormones T4. « En cas d’hyperthyroïdie, la TSH est trop basse et la T4 trop haute. En allopathie, le traitement consiste en une prise de médicaments antithyroïdiens de synthèse pour rétablir un taux d’hormones normal. »

Peu de médecins s’aventurent sur les pistes thérapeutiques naturelles en cas d’hyperthyroïdie, car celle-ci peut engendrer de graves effets secondaires. Jean-Christophe Charrié, médecin généraliste expert dans l’usage des plantes médicinales et président de l’Institut d’endobiogénie, constate pourtant l’efficacité du naturel chez certains de ses patients. « Surtout chez ceux dont le bilan sanguin est à la limite de la normale ». Mais pas seulement. « Des patients sous traitement de synthèse depuis plusieurs années ont pu réduire le recours à la chimie avec l’aide de la phytothérapie ». Ses conseils : éviter les aliments stimulateurs de la thyroïde : iode (sel, algues, fruits de mer, soupe miso), avoine, café, tisane de sauge, et faire la part belle aux freinateurs thyroïdiens : chou, navet et radis. « Le chou peut être consommé en extrait fluide ou en teinture-mère, 25 gouttes matin et soir sur une période à déterminer avec le médecin ». Côté phytothérapie, « le lycope d’Europe et le Lithospermum officinale en extraits fluides, à raison de 25 gouttes chaque jour, en accord avec le médecin, complètent cette action freinatrice de l’activité thyroïdienne ».

Déjouer le stress

Le stress accompagnant souvent l’hyperthyroïdie, Céline Jablonski, praticienne naturopathe et formatrice en école de naturopathie, recommande deux plantes aux propriétés calmantes, à prendre avec l’accord du médecin traitant :

  • La mélisse freine la production des hormones T3 et T4 et calme le système nerveux. En tisane : 3 c. à s. de feuilles séchées dans 750 ml d’eau. Laisser infuser 10 min et boire dans la journée, hors repas, 5 jours par semaine.
  • L’aubépine régule le rythme cardiaque et apaise le système nerveux. En gemmothérapie, prendre 5 gouttes de bourgeons d’aubépine 3 fois par jour hors repas, 5 jours par semaine (2 jours de pause).

Et aussi... L’hypersomnie

Somnolence régulière ou sommeil anormalement prolongé signent l’hypersomnie. Elle découle en partie d’« une forte consommation de nourriture industrielle, de sucres, d’alcool. La sollicitation du pancréas favorise une hypersomnie digestive. Mais celle-ci peut aussi toucher les personnes au terrain ORL fragile, celles qui accumulent de la fatigue, les adolescents en croissance », selon le Dr Jean-Christophe Charrié qui conseille de démarrer la journée avec une infusion tonifiante de thym, cannelle et citron (1 c. à café de chaque, à infuser 12 minutes). Prendre une douche, froide à la fin. Remplacer le café du midi par de la chicorée, bien mastiquer son déjeuner, faire une sieste postprandiale (25 minutes maximum) et boire une eau alcaline riche en bicarbonate (type Vichy St-Yorre) l’après-midi pour soutenir le pancréas.

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