Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Les racines du bien-être (4/5)

La partie souterraine de la phyto est un monde mystérieux. Si nos anciens prélèvent depuis des millénaires les précieuses racines de nos sous-sols pour en tirer avantage, on commence à peine à mettre au jour leurs fonctionnements et l’immense diversité de leurs vertus thérapeutiques. Vitalité, stress, immunité, digestion, libido, spiritualité... Faites de ces trésors enfouis vos alliés !

Ginseng
Ginseng

Les bienfaits des racines

Les racines sont les reines de l’adaptation, habituées à assurer la survie des plantes en cas d’attaque, de stress climatique, hydrique ou nutritionnel.

C’est sans doute la raison pour laquelle on les retrouve en grand nombre dans les plantes médicinales dites adaptogènes, permettant le retour à l’équilibre dans des domaines aussi différents que la forme physique, le stress ou le moral. Ce n’est donc pas un hasard si l’on retrouve les racines en grande quantité dans les préparations de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) ou ayurvédique, sciences par excellence de la prévention des déséquilibres. Citons bien sûr le ginseng asiatique (Panax ginseng C. A. Meyer), dont la réputation de tonifiant de l’énergie vitale et de facteur de résistance et de longévité n’est plus à faire : utilisé depuis plus de 5 000 ans, il équilibre nos différents systèmes en cas d’exposition aux stress environnementaux et émotionnels et prévient les maladies cardiovasculaires en plus de ses fonctions anti-inflammatoires et antioxydantes.

À chaque région du monde sa racine emblématique, panacée locale qu’on désigne par facilité comme un type de ginseng. Ainsi en est-il du ginseng sibérien, la racine d’Eleutherococcus senticosus des forêts de Sibérie et du nord de la Chine. Utilisée depuis des milliers d’années par la MTC, elle est redécouverte à la fin des années 1950 par les deux scientifiques russes Lazarev et Brekhman, à l’origine du concept de plante adaptogène. Comme les ginsenosides du ginseng, les éleuthérosides de...

l’éleuthérocoque augmentent notre résistance physique et produisent parfois l’effet paradoxal d’augmenter ou diminuer notre réponse immunitaire et hormonale au stress, redistribuant les réserves de l’énergie du corps en fonction des besoins. Concernant la résistance plus spécifique au stress psychologique (burn-out, dépression, sommeil, concentration) la Scandinavie et les massifs montagneux français nous offrent la racine d’orpin (Rhodiola rosea), tandis que les sous-sols de l’Inde, du Pakistan et du Sri Lanka hébergent la précieuse racine d’ashwagandha (Withania somnifera). On trouve des traces de son usage millénaire aussi bien dans des textes sacrés de l’ayurvéda que dans la médecine unani. Sa signification en sanscrit (odeur de cheval) renvoie aussi bien à l’aigreur caractéristique de la racine qu’à la vigueur qu’insuffle cette racine robuste et résistante à la sécheresse.

Résistance cérébrale: la scutellaire du Baïkal

Cousine de notre scutellaire casquée, la scutellaire du Baïkal (Scutellaria baicalensis georgi) est très utilisée par la médecine chinoise. Ses racines contiennent plus d’une trentaine de flavonoïdes, et la liste de ses propriétés pharmacologiques s’allonge de jour en jour. Une qui retient l’attention des chercheurs est son caractère neuroprotecteur, probablement lié à l’association de ses effets antioxydants et anti-inflammatoires. Des recherches montrent qu’elle protège, in vitro, les cellules cérébrales du stress oxydatif, ralentit la formation des plaques séniles propre à la maladie d’Alzheimer, stimule la régénération neuronale et, chez l’animal, augmente les capacités cognitives. Le fait qu’elle fasse monter nos niveaux de dopamine expliquerait en partie pourquoi elle semble réduire les symptômes cliniques de la maladie de Parkinson, tandis que d’autres recherches s’interrogent sur sa capacité à diminuer les troubles du déficit de l’attention.

Exercice d’ancrage énergétique

Lorsqu’on est bousculé par la vie, éparpillé dans ses pensées, qu’on a le sentiment d’être désorienté ou simplement qu’on ressent de la fatigue physique ou mentale, l’ancrage énergétique est une bonne manière de se reconnecter à l’essentiel et retrouver sa place dans l’univers. Un exercice facile consiste à associer respiration et visualisation. Debout ou assis, toujours les pieds au sol, fermez les yeux et entamez des respirations amples, lentes et ventrales. Commencez à visualiser des racines sortant de vos pieds, vous ancrant peu à peu dans le sol.

À faire

À chaque inspiration, visualisez l’énergie de la terre remontant par les racines et se diffusant dans tout votre corps. À chaque expiration, ces racines gagnent peu à peu en profondeur, en largeur et en amplitude, s’étendant lentement sur des kilomètres et des kilomètres. Traversant et se nourrissant, strates après strates, d’humus, de terre, de minéraux ou de pierres précieuses, vos racines vous rechargent de toute cette énergie terrestre. Restez ainsi reliés quelques minutes : solide, en sécurité, à votre place. Ouvrez vos yeux et profitez de cette nouvelle et belle énergie.  

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