Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

L'or du Limousin

L'or du Limousin

Au lieu de prendre sa retraite, Laurent Pasteur s'est mis au service de la nature. Devenu paysan-herboriste, il exprime sa curiosité pour les plantes médicinales en produisant des tisanes 100 % locales et personnalisées, issues de son jardin botanique ouvert à tous.

J'ai toujours été un touche-à-tout. Hyperactif, mais également très curieux du monde. J'ai eu mille et une vies. À 57 ans, encouragé par ma compagne, j'ai décidé de devenir agriculteur dans les plantes aromatiques et médicinales. J'ai obtenu un diplôme en agriculture et suivi différents stages d'herboristerie avant de fonder « L'Or des simples ».

De retour dans mon village familial en 2014, dans le Limousin, j'ai commencé avec un hectare de terrain. Aujourd'hui, à 67 ans, j'ai acquis près d'une vingtaine d'hectares autour de ma ferme, où je cultive en bio mélisse, agastache et sauge sclarée sur lesquelles mes abeilles butinent. J'ai aussi un verger de pommes de variétés locales anciennes, et je fais pousser des petits fruits riches en antioxydants, comme la myrtille, le cynorrhodon, la sorbe ou la cornouille. Je cueille aubépine, carotte sauvage, callune sur un espace laissé en friche naturelle à l'abri de toute pollution ou cueillette abusive. J'utilise alors mes récoltes pour confectionner des...

tisanes, hydrolats, encens, mais aussi de la confiture, tous issus de ma propre production. J'ai fait le choix de ne pas vendre sur Internet ou sur les marchés afin de préserver le contact humain et de proposer une véritable personnalisation, notamment pour les tisanes.

Enfin, toujours animé par l'envie de partager, j'ai aménagé à côté de mon laboratoire un jardin botanique de 800 m2 ouvert à tous. J'y fais pousser 320 espèces. Je mets en valeur une grande partie des plantes dites « libérées » (148 plantes qui peuvent être vendues en dehors des pharmacies, ndlr), ainsi que leurs propriétés, mais aussi des espèces plus exotiques ou toxiques. Celles du Limousin, dont je complète les étiquettes botaniques latines en dialecte marchois et en langue limousine, sont mes préférées.

Au cours des visites du jardin, je conte l'histoire de la erba dau copadis, joubarbe des toits, qui au Moyen Âge était censée protéger de la foudre, et dont les vertus hydratantes et cicatrisantes pour la peau se rapprochent de celles de l'aloe vera. Ou encore celle de la erba de las verrujas, la chélidoine, plante de « magie noire » réputée pour son action contre les verrues et les rhumatismes. J'espère faire naître des vocations, mais aussi encourager les gens à créer leur propre petit jardin botanique.

À tester

L'hydrolat dans la peauHydrolats

La carotte sauvage (Daucus carota) est l'une des plantes préférées de Laurent Pasteur. Certifié « bio », son hydrolat facilite l'élimination des toxines et favorise le renouvellement cellulaire. Allié des peaux matures, il leur permet de retrouver plus de tonus, un grain affiné et un teint éclatant. Laurent Pasteur préconise d'en ingérer une cuillerée à café matin et soir.

 

 

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