Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Nos animaux au régime phyto (4/4)

Une hygiène de vie saine et des remèdes naturels peuvent aussi bénéficier à nos amis  à quatre pattes. Si le recours à l'allopathie est nécessaire pour guérir certaines de leurs pathologies, plusieurs vétérinaires phytothérapeutes livrent leurs conseils diététiques et leurs solutions nature pour que nos animaux soient épanouis au quotidien et restent  des compagnons en pleine forme le plus longtemps possible.

Quand nos animaux vieillissent

Quand nos animaux vieillissent

Nos animaux vieillissent souvent bien plus rapidement que l’on ne l’aurait souhaité. Si leur échelle de temps n’est pas la même que la nôtre, elle n’est pas non plus identique suivant les races et les gabarits. Un dogue allemand commence à être âgé dès 5-6 ans, son espérance de vie dépassant rarement les 8-9 ans. à l’inverse, un yorkshire, souvent encore très en forme à 10 ans, pourra atteindre les 15 ou 16 ans. C’est également l’espérance de vie des chats, mais avec là aussi de grandes disparités : un chat mâle non castré vivant à l’extérieur dépassera rarement les 7-8 ans, un persan vivra souvent 10 à 12 ans tandis qu’un siamois peut souvent fêter ses 18 ans…

Rappelons que de bonnes conditions de vie comprenant une alimentation de qualité, des exercices réguliers mais modérés et un environnement le plus sain possible (penser au tabagisme et autres polluants intérieurs) impacteront de façon positive leur longévité. À cela, il faut ajouter l’hygiène buccale, trop souvent négligée. L’accumulation de tartre et la prolifération bactérienne qui s’ensuit entraînent des inflammations des gencives très douloureuses et un risque important de déchaussement, voire de chute des dents. La mauvaise haleine est un signe d’alerte qui doit amener à consulter. En traitement d’une gingivite légère, on pourra envisager un massage délicat des gencives avec un gel maison composé d’une cuillerée à soupe de gel d’aloe vera additionnée d’une cuillerée à café d’hydrolat de laurier noble et d’une pincée de propolis en poudre, et accompagnée de quelques gouttes d’extrait de bouillon de viande type Viandox, pour être mieux accepté par votre animal. Il faudra veiller à porter des gants et à avoir des gestes doux et prudents, la douleur pouvant inciter les animaux à mordre.

Attention aux idées reçues

« Les déjections félines et canines, un bon engrais »

Non. Leurs teneurs élevées en azote et phosphore surfertilisent les sols, favorisent certaines plantes (comme l’ortie) au détriment de la biodiversité et sont un facteur de pollution des espaces naturels. Il est fortement conseillé de tenir nos animaux de compagnie loin des zones naturelles sensibles. D’autre part, la présence possible de parasites, de résidus de traitement insecticide et médicamenteux et de certains germes potentiellement pathogènes (toxoplasmose chez le chat) ne font pas des déjections un bon apport pour nos composts ménagers. La solution la plus écologique est encore de récolter les crottes dans un sac dégradable et de le jeter aux ordures ménagères.

L’avancée en âge de l’animal peut s’accompagner d’autres soucis de...

santé. L’arthrose et les différents troubles musculosquelettiques liés à l’âge sont une des sources de souffrance les plus importantes des animaux âgés. Contrairement à une idée très répandue, la douleur chronique en résultant n’entraîne pas de manifestations claires comme des plaintes ou des gémissements de la part de l’animal atteint. Toute une série de signes plus ou moins discrets témoignent néanmoins de cette douleur vécue au quotidien et doivent alerter sur la présence d’un inconfort majeur. Chez le chien, un moindre intérêt pour les promenades, des raideurs lors des premiers mouvements suivant un repos prolongé, l’arrêt ou la réticence à effectuer des actions appréciées jusqu’alors comme sauter dans la voiture, monter quelques marches, ou la fonte des muscles de l’arrière-train signent la présence de douleurs chroniques. Celles-ci peuvent expliquer une agressivité inhabituelle lors du brossage ou des caresses : une grande vigilance s’impose en présence de jeunes enfants. Chez le chat, c’est encore plus subtil : sa grande souplesse initiale et son statut de proie autant que de prédateur l’incitent à masquer au maximum la douleur. Un chat qui hésite avant de bondir, se tracte plus qu’il ne se propulse lors des sauts, fait des pauses à la montée ou descente des marches ou paraît ralenti pour courir derrière des objets en mouvement souffre probablement d’arthrose. Pour tous, on peut conseiller des séances régulières chez un ostéopathe. De plus, des traitements de fond associant des chondroprotecteurs (comme la glucosamine, associée au sulfate de chondroïtine), des oméga-3 ainsi que des extraits de plantes antalgiques et restructurantes telles que la reine-des-prés, l’ortie, la prêle, le cassis ou la scrofulaire permettront d’espacer les cures d’anti-inflammatoires et d’antalgiques classiques.

Un petit massage pour le dos douloureux de votre chien

Le massage est particulièrement indiqué pour un chien arthrosique, mais convient également à tout moment de la vie de votre animal. Avant tout, installer un petit tapis confortable et déposer dessus quelques gouttes d’huile essentielle de lavande officinale. Douce, anxiolytique et apaisante, elle créera un contexte agréable. Procéder ensuite au massage.

  1. Appuyer les pouces des deux côtés de la colonne vertébrale en partant de la nuque, juste en arrière de la tête, et effectuer de petits cercles tout en descendant les mains progressivement jusqu’au sommet des hanches.
  2. Poser les mains à plat à hauteur des épaules et, tout en exerçant une pression moyenne, descendre latéralement le long des côtes vers la partie ventrale du thorax.
  3. Répéter le mouvement tout le long de la colonne jusqu’à atteindre la zone du bassin.
  4. Recommencer plusieurs fois et terminer en préparant des bouillottes d’eau chaude qui, une fois placées sous une couverture, seront très appréciées par votre compagnon.

Plus complexe, la problématique du cancer touche nos compagnons puisque cette maladie est une des premières causes de décès chez les animaux de compagnie de plus de 8 ans. Toute masse suspecte, toute diminution rapide du poids avec ou sans perte d’appétit, toute baisse de forme conséquente doit amener à consulter. Une chirurgie sera parfois envisageable. Pour ce qui est des traitements beaucoup plus lourds comme la radiothérapie ou la chimiothérapie, ils devront faire l’objet d’une réflexion importante avant d’être entrepris. Demandez le maximum d’informations à votre vétérinaire. Cette réflexion englobera le coût total, les soins, les hospitalisations et anesthésies inhérentes au traitement afin de réfléchir aux réelles améliorations de la qualité de vie de l’animal par rapport à la lourdeur des soins. L’obstination thérapeutique doit aussi nous interroger. Quelle que soit l’option envisagée, des traitements de soutien naturel pourront être mis en place. Ils ont pour but d’augmenter le confort de vie, de diminuer la douleur, de permettre une meilleure tolérance et efficacité des traitements classiques entrepris et surtout de potentialiser au maximum les capacités de régénération et de résistance naturelles de l’organisme face à la tumeur.

L’astragale, une plante adaptogène de l’animal âgé

La racine de cette grande vivace originaire de Mongolie et du nord de la Chine est utilisée contre la fatigue depuis des centaines d’année. Ses propriétés stimulantes du système immunitaire et anticancéreuses associées à ses actions antioxydantes, préventives du vieillissement cellulaire et protectrices rénales en font une plante adaptogène de choix pour l’accompagnement de nos animaux vieillissants.

À faire : Donner en cures régulières de 3 semaines sous forme d’EPS (1 ml par jour pour 10 kilos) ou d’extrait sec à raison de 5 mg par kilo et par jour

Ces compléments pourront consister en des apports de vitamine D, d’oméga-3 provenant d’huile de poissons ou d’algues, ou plus spécifiques comme le DHA (compter 6 à 8 mg de DHA par kilo). Des extraits de mycélium de champignons, comme ceux du ganoderme et du coryolus, pourront également être conseillés. Vous pourrez aussi miser sur des extraits de plantes connues pour leur action détoxifiante de l’organisme (chardon-marie, desmodium, radis noir…), ainsi que celles présentant des actions sur l’immunité et la limitation de la prolifération cellulaire comme le ginseng, le curcuma ou le thé vert.

Vu la complexité et la diversité de chaque situation, la mise en place et le suivi d’un traitement complémentaire par un vétérinaire spécialisé en phytothérapie devront sans doute être envisagés.

Le CBD au secours de la douleur

Le cannabidiol ou CBD est extrait du chanvre mais ne présente pas les caractéristiques stupéfiantes du THC, par ailleurs très réglementé et toxique pour les animaux de compagnie. Dilué dans une huile végétale et placé dans un flacon compte-goutte, il sera administré directement sur la muqueuse buccale. Il agit rapidement et efficacement contre l’anxiété et le stress. À doses plus élevées, il lutte contre les inflammations et douleurs. Sa tolérance est très bonne. On peut démarrer par une huile de chanvre dosée à 5 % en comptant 3 gouttes pour 5 kilos de poids, deux fois par jour. L’augmentation progressive de cette dose initiale devra se faire sous contrôle médical.

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