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Les fabuleux pouvoirs de notre nez (3/5)

Longtemps négligé, le nez apparaît depuis la crise sanitaire comme l'un de nos organes les plus étonnants. Maître de notre respiration mais aussi de notre odorat, il est en lien avec de nombreuses fonctions essentielles telles que le goût, la mémoire ou encore le désir. Orthophonistes, chercheurs, aromathérapeutes nous guident afin d'apporter à notre nez toute l'attention qu'il mérite. 

Éloigner les maladies ORL

Éloigner les maladies ORL

Lorsque la muqueuse olfactive qui tapisse l'intérieur du nez s'est laissée déborder par des pathogènes, ces derniers peuvent occasionner toutes sortes de pathologies ORL, de type rhume (ou rhinopharyngite), sinusite, bronchite… Au-delà des infections hivernales, notre nez peut également être à l'origine de désagréments tels que les saignements, de réactions allergiques (rhinites) ou encore d'inflammations liées aux polluants aériens. L'aromathérapie, la gemmo et les plantes fraîches représentent une réponse efficace pour soulager rapidement ces maux qui jouent sur notre bonne capacité à respirer et sentir.

Rhume… Un baume respiratoire

Le rhume est synonyme de muqueuse nasale enflammée résultant d’une infection virale. S’il est bénin et se guérit souvent en huit à dix jours, les symptômes du rhume rendent les journées et les nuits difficiles. En plus d’un lavage du nez trois fois par jour, d’une prise de vitamine C et de tisanes au thym et citron, voici une recette de baume aromatique décongestionnant qui vous permettra de retrouver une respiration confortable.

Ingrédients : 5 g de cire d’abeille • 5 g de beurre de cacao • 10 g d’huile végétale d’amande douce • 2 gouttes d’HE d’eucalyptus radié • 2 gouttes d’HE de ravintsara • 1 goutte d’HE de laurier noble • 1 goutte d’HE de niaouli.

Préparation : Faire fondre au bain-marie la cire d’abeille, le beurre de cacao et l’huile végétale. Une fois le mélange un peu refroidi, ajouter les huiles essentielles. Appliquer sur le plexus solaire jusqu’à 3 fois par jour.

Du bourgeon d’églantier pour les bambins

Les jeunes pousses d’églantier (Rosa canina) forment le macérat glycériné de prédilection pour toute la sphère ORL. Rhinites, sinusites à répétition, rhinopharyngites… Il convient tout particulièrement aux enfants fragiles qui ont tendance à tomber malades, car il renforce et stimule leurs défenses immunitaires grâce à sa teneur en vitamine C. De surcroît, ce macérat calme la toux, régénère les muqueuses et contribue à une bonne croissance osseuse. Il existe des macérats sans alcool pour les enfants.

Posologie

  • Pour les enfants jusqu’à 8 ans, prendre...
  • 5 gouttes 2 fois par jour.
  • Au-delà de 8 ans jusqu’à l’âge adulte : prendre 9 gouttes matin et soir, avant ou après un repas, à diluer dans l’eau en cure de 3 semaines.

Évacuer les colles

La muqueuse nasale fabrique du mucus piégeur de toxines afin d’expulser tout pathogène par les narines. Quand ce mucus, qualifié de « colle » par les naturopathes, est trop abondant et a du mal à s’évacuer, il est recommandé de stopper votre consommation de sucres et de produits laitiers. Privilégiez une alimentation végétarienne en évitant toutefois les fruits acides, et en faisant la part belle au radis noir ou au raifort, crucifères réputés fluidifier les mucosités ! Une marche rapide en forêt ainsi que certaines plantes dites mucolytiques prises en tisane ou en teinture-mère, comme la mauve, le thym commun, le tussilage ou encore le plantain faciliteront son élimination !

Quand le nez saigne…

Le saignement de nez ou épistaxis est dû à la rupture de capillaires sanguins à 1 cm de l’entrée des narines. Exposition au soleil, choc, air sec, allergie… Les causes du saignement sont multiples, mais dans 90 % des cas celui-ci est bénin. Consultez néanmoins un ORL si ce désagrément perdure. En attendant, voici quatre techniques pour freiner et stopper l’écoulement.

  • Presser à l’aide du pouce et de l’index le cartilage (zone dure) de chaque côté du nez, la tête légèrement en avant (et non en arrière, sous peine d’avaler le sang) pendant 10 minutes.
  • Introduire une compresse gorgée de jus de citron dans la narine ou placer des glaçons dans un linge sur l’aile du nez pour provoquer une constriction des vaisseaux sanguins.
  • Sur un coton-tige écologique, verser 3 gouttes d’huile végétale de noyau d’abricot puis 1 goutte d’huile essentielle de géranium rosat astringente et de ciste ladanifère hémostatique. Insérer le coton-tige dans la narine.
  • Froisser une feuille d’achillée millefeuille aux vertus hémostatiques pour en laisser sortir la sève avant de l’insérer dans la narine 2 à 3 minutes.

Faut-il se méfier des mauvaises odeurs ?

L’odeur d’un camembert, agréable pour un Français, peut être très répulsive pour qui est issu d’une autre culture. Car cette valeur de « bonne » ou « mauvaise » odeur est personnelle et influencée par la culture et le vécu. Aussi, ce que l’on perçoit comme une odeur plaisante induit une réaction d’approche tandis qu’une senteur déplaisante provoque un comportement de retrait, comme l’a mis en évidence une équipe de chercheuses lyonnaises sur des souris. Par ailleurs, certaines mauvaises odeurs (pas toutes !) comme celles de gaz, de brûlé, de nourriture avariée ou encore de pollution nous permettent d’identifier un danger. En Auvergne-Rhône-Alpes, l’observatoire de la qualité de l’air a d’ailleurs développé l’outil Signal’air, site web sur lequel les habitants sont invités à signaler une pollution odorante dans le but de mieux gérer les nuisances. C’est d’autant plus important que l’on sait aujourd’hui qu’une très forte pollution agresse la muqueuse olfactive. D’où l’importance d’avoir un odorat affûté !

Olfactothérapie. : L’énergie dynamique de la menthe

Dans son ouvrage, Voyages olfactifs au cœur des huiles essentielles (éd. Louise Courteau), l’aromathérapeute énergétique Alexandra Diaz explique que l’olfaction de l’huile essentielle de menthe poivrée vient nous percuter afin de nous remettre sur la bonne route. En méditation olfactive, elle apporte ce côté frais qui nous fait sentir le trajet de l’air entrant dans les narines, qui passe dans les sinus, descend dans la gorge et les bronches. Son message est clair : « Réveille-toi, va de l’avant ! ».

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