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Les secrets de notre énergie (1/4)

Fatigue chronique, manque de motivation, libido en berne : il n’est pas rare, au coeur de l’hiver, d’être victime du fameux effet « coup de pompe ». Heureusement, la médecine traditionnelle chinoise, l’ayurvéda et la naturopathie nous apprennent à développer notre énergie de façon harmonieuse.

energie

L’énergie au coeur du monde

L’énergie est la base de tout ce qui existe et préexiste. C’est un trésor dont il faut prendre soin », nous dit Kiran Vyas, praticien ayurvédique et fondateur des centres Tapovan. « L’énergie invisible est partout et dans tout », assure de son côté Thierry Jamaux, praticien de médecine traditionnelle chinoise (MTC). Pourtant, au creux de l’hiver, nous en manquons souvent cruellement.

Selon l’ayurvéda, l’énergie se manifeste sur tous les plans via les cinq éléments cosmiques : l’éther (le cosmos), l’air, le feu, l’eau et la terre. « Ces éléments nous entourent, mais ils sont aussi présents en chacun de nous », explique Kiran Vyas. L’éther est en relation avec le son et les cordes vocales, tandis que l’air anime le corps en agissant sur la respiration et les circulations sanguine et lymphatique. Le feu domine les yeux et la vue, l’eau régit les sécrétions liquides. Enfin, la terre, l’élément le plus « grossier », représente les parties « consistantes » du corps telles que les os, les cartilages, les ligaments et la peau.

« Pour entretenir notre énergie, une bonne alimentation et un sommeil régénérant sont primordiaux. Mais l’énergie est captée par les cinq sens. La musique, de beaux paysages, des parfums ou une compagnie agréable permettent aussi de se fortifier », explique le spécialiste de l’ayurvéda. Pensez à ce que l’on ressent lorsque l’on parle d’un endroit ou d’une personne qui dégagent une bonne ou une mauvaise énergie. Il s’agit d’une sensation pratiquement inexplicable, mais compréhensible par tous.
En Occident, on a pourtant tendance à considérer l’énergie comme quelque chose de mécanique. La racine grecque du mot, energeia, renvoie à une idée de force en action, de vigueur physique. En cas de manque d’énergie, on est « à plat », comme si piles ou batterie manquaient. La solution est alors souvent alimentaire : ingérer plus de calories, ces unités d’énergie dont notre métabolisme de base à besoin pour fonctionner correctement. « Mais attention, les aliments calorifiques n’apportent pas forcément de l’énergie au corps », prévient le naturopathe Christian Brun. « En hiver, nous avons besoin de plus de calories, mais celles qui sont présentes dans la raclette, par exemple, vont demander beaucoup d’énergie pour être digérées », explique-t-il. Le champion de France de kayak...

Antoine Launay en sait quelque chose : « Lors des périodes de compétition, j’arrête de consommer des produits laitiers et les aliments contenant du gluten, qui sont difficiles à digérer et je vois rapidement la différence au niveau de mon énergie et de mes capacités d’endurance. »

D’ailleurs, l’ayurvéda considère que notre santé et notre vitalité dépendent de la puissance d’Agni, notre feu digestif. « Plus Agni est puissant et plus vous aurez d’énergie », explique Kiran Vyas. « Bien digérer ses émotions est tout aussi important que de bien digérer ses aliments », renchérit le praticien ayurvédique. En MTC, « l’énergie vitale, le qi, provient de plusieurs organes », explique Thierry Jamaux. Au départ, l’énergie originelle yuan qi résulte de la combinaison d’une forme particulière de qi, le jing qi du ciel antérieur, apporté par les deux parents. C’est une sorte de don, de capital vital logé dans les reins. Apporté en quantité suffisante, ce jing qi pourra restaurer l’énergie originelle. « L’insuffisance de jing entraîne l’épuisement du yuan qi, votre capital vital, avertit Thierry Jamaux. C’est là que des problèmes de santé peuvent apparaître, à commencer par la sensation de fatigue. » Quoi qu’il en soit, il faut prendre en compte notre environnement. Ainsi, l’hiver sollicite plus notre énergie que la saison chaude. Cette saison invite le corps à ralentir, à se reposer, pour mieux renaître au printemps. Pour autant, pendant la saison hivernale, « la perte d’énergie n’est pas une fatalité », affirme la chef en cuisine énergétique Martine Fallon. Dès ce début d’année, apprenons à gérer notre vitalité, à la prendre en compte comme un des critères prépondérants de notre santé. Bien sûr, cela signifie une certaine hygiène de vie que nous avons tendance à négliger : lutter contre le stress qui excite et épuise, privilégier une alimentation saine, bouger. Mais c’est aussi protéger ce potentiel. Dans ce sens, plantes médicinales et exercices ciblés ont un rôle à jouer, tandis que les traditions orientales et occidentales nous livrent leurs secrets pour nous aider à rééquilibrer et préserver notre précieuse énergie.

Énergie : le mot est sur toutes les lèvres dans nos sociétés frénétiques et pourtant, on a souvent du mal à savoir comment la mobiliser, la nourrir et la faire circuler harmonieusement. Elle semble nous échapper tandis que nous cherchons sans cesse à la booster. Il est temps d’avoir une autre approche de cet élan vital. Ne considérons plus l’énergie comme mystérieuse et apprenons à la réveiller. À l’image de l’idéogramme chinois représentant le qi et dont le sens est des plus prosaïques : il représente le riz et la vapeur d’eau qui s’en élève !

Reconnectez-vous avec le Soleil

Notre corps est soumis à un rythme biologique, qui régule la plupart de nos fonctions et qui se synchronise avec la révolution de la Terre autour du Soleil. Ainsi, le rythme du Soleil dicte le tempo de notre vie. Et en fonction de l’heure du jour et de la nuit, notre organisme a des besoins et des capacités spécifiques. La chronobiologie consiste à adapter notre rythme de vie aux différents pics et creux de notre organisme. Cela permet de gérer efficacement notre énergie et d’éviter bien des maladies. Bien sûr, les chronotypes sont différents, et certains sont plus ou moins du matin, mais à deux ou trois heures près, le rythme circadien est universel. Voici quelques conseils pour maintenir cette harmonie.

1. Pendant la période hivernale, nos régulateurs internes (dopamine et mélatonine) sont affaiblis car moins stimulés par le Soleil. Or, la synchronisation passe par la lumière, la température extérieure et l’activité physique. Donc, exposez-vous à la lumière du jour et sortez même s’il fait froid et gris.
2. Pour le sport, préférez le créneau 16 h-18 h, moment où la température et la glycémie remontent, à celui du matin, moment du pic de cortisol. Une petite sieste de 20 à 40 minutes peut être la bienvenue après le déjeuner. Et réduisez votre activité physique passé 18 h, pour ne pas faire monter votre température.
3. Apportez des nutriments à l’organisme au bon moment de la journée pour améliorer votre vitalité. Au petit-déjeuner, des protéines ; à midi, un peu de tout. Pour le sucre, c’est à 16 h. Terminez par un dîner léger au moins deux heures avant de vous coucher, idéalement avant 20 h 30.
4. Allez vous coucher dès que vous en ressentez le besoin : c’est que votre taux de mélatonine (son pic est à 2 h du matin) est assez élevé et que la température de votre corps baisse. Ne programmez pas le réveil au milieu d’un cycle (90 minutes) : dormez 6 heures, 7 heures et 30 minutes ou 9 heures, et essayez de vous y tenir (même le week-end).

Ma routine personnelle

À 73 ans, Kiran Vyas nous livre ses petits secrets ayurvédiques pour rester en forme toute l’année.
• Marcher quotidiennement entre 2 et 5 km.
• Boire, chaque jour, de l’eau chaude et des jus de fruits frais.
• Éviter le sucre blanc : contrairement à ce que l’on pense, il ne donne pas d’énergie, mais en consomme. • Privilégier la nourriture « sattvique », c’est-à-dire légère et pure, comme les graines germées ou les fruits mûris sur l’arbre.
• Pratiquer le yoga et le pranayama (exercices de respiration) plusieurs fois par semaine.
• Se faire masser le plus souvent possible.

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