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Composter ses restes organiques dans les règles de l'art

Composter ses restes organiques

Refuser, réduire, réutiliser, recycler et rendre… à la terre ce qui lui appartient. Le compostage est l'un des cinq piliers ou « cinq R » du zéro déchet. Faites-le dans les règles de l'art ! Avec les conseils de Denis Pépin, auteur de aux éditions Terre vivante.

Environ 30 % de nos déchets sont des matières biodégradables, constituées en majorité de pelures de légumes et autres restes végétaux, lorsqu’on s’attache à avoir une alimentation équilibrée. Jetés à la poubelle, ils viennent remplir les incinérateurs et les décharges nuisibles à l’environnement. Alors, compostez-les ! La seule condition est d’avoir une parcelle de terrain en contact avec la terre : il suffit alors d’y accumuler vos déchets organiques. Les insectes et les micro-organismes du jardin feront le reste. « Non seulement les fruits et légumes, mais aussi les papiers alimentaires comme les filtres à café et les sacs en kraft, les rouleaux vides de papier toilette ou encore les journaux : déposez le tout sur votre tas en n’oubliant pas de mélanger à chaque fois avec la couche inférieure sur une profondeur de 15 centimètres », conseille Denis Pépin. La réussite du compost réside en effet dans sa bonne aération, à l’aide d’une fourche par exemple. S’il est trop tassé, il manquera d’oxygène d’où une mauvaise décomposition et un relargage de méthane dans l’air, un gaz à effet de serre puissant.

« Vos apports doivent être composés de deux tiers de déchets mous et humides et d’un tiers de matières sèches et rigides, ces dernières permettant d’assurer...

l’aération de l’ensemble. » Aux papiers s’ajoutent donc les tontes de gazon après séchage, les brindilles de bois, les fleurs séchées et les feuilles mortes, bienvenues au compost. Quid des agrumes et des produits animaux ? « Ils sont parfaitement ­biodégradables, alors vous pouvez en ajouter à votre compost, mais en petite quantité, ce qui sera le cas si vous mangez de manière équilibrée », relativise Denis Pépin. Et apprenez l’art de cuisiner les restes ! Vous pouvez acquérir ou construire des bacs fermés. Denis Pépin recommande d’en avoir deux petits plutôt qu’un grand, afin que le premier rempli « mûrisse » pendant que l’autre offre encore de l’espace à vos déchets. Vous pouvez aussi faire un simple tas à l’air libre qui augmentera en hauteur puis en longueur. Cette solution moins esthétique a l’avantage de rendre très facile l’utilisation du compost mûr, ce dernier correspondant à la tranche la plus ancienne de la butte.

Fertiliser ses plantes avec du compost mûr

« Le compost contient tout ce dont les plantes ont besoin et permet de restituer au sol ce qu’elles ont pris, qu’elles soient en pleine terre ou en pot », souligne Denis Pépin. Après six mois, il est en général prêt à être utilisé au jardin. Le printemps est le moment idéal pour amender son sol, car le compost libère aussitôt ses éléments fertilisants aux plantes qui en ont besoin.

Première étape, vérifiez que le compost présente une couleur sombre, une structure grumeleuse et friable et une odeur de sous-bois. Vous ne devez y reconnaître aucune des matières organiques d’origine ! Vous avez ensuite le choix entre :

  1. Préparer un support de culture pour le potager, le jardin d’agrément ou pour rempoter vos plantes d’intérieur. Mélangez environ une dose de compost avec trois de terre (terre végétale pour les plantes d’intérieur).
  2. L’épandre aux pieds des légumes, des rosiers, des fleurs et des arbustes. Étalez au râteau 1 à 2,5 kg de compost par mètres carrés, puis incorporez-le au sol par binage.

À savoir : le risque de surdosage est quasi nul, mais n’apportez pas de compost au céleri, à l’ail, à l’oignon, ou encore à l’échalote.

Compost à demi décomposé

Si votre compost n’est pas mûr, introduisez des orties fraîches qui vont accélérer sa décomposition. Vous pouvez l’utiliser tout de suite de la façon suivante : déposez une couche de deux à trois centimètres et paillez-la avec de l’herbe sèche, des feuilles ou des branches broyées. Les vers de terre et les micro-organismes du sol transformeront peu à peu ce compost en humus.

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