Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Accueillir l'énergie du printemps ! (4/5)

Après un hiver rude pour notre immunité, place au printemps ! Saison du réveil de la nature, de la sève qui se remet à circuler, des premiers bourgeons… c'est aussi, en naturopathie, le moment de nettoyer et de redynamiser son corps afin de retrouver sa pleine énergie. On en profite pour faire le grand ménage, cueillir les premières salades et préparer son jardin…

Je retrouve le jardin

Je retrouve le jardin

Le jardin se portera bien mieux si vous laissez la nature y exprimer sa force et son équilibre. À quoi bon bêcher le sol alors que les lombrics aèrent déjà la terre ? Pourquoi arracher les mauvaises herbes alors qu’un paillage épais peut les empêcher de grandir ? Accompagnez-le plutôt dans son développement avec les premiers semis du printemps ! Profitez-en pour prendre la lumière, observer les bourgeons éclore, sentir le doux parfum des premières fleurs, constater avec quelle étonnante rapidité les arbres reverdissent. Et sur le chemin, vous cueillerez bien quelques salades !

Les premières salades printanières

Durant vos balades, ouvrez l’œil et ne passez pas à côté des jeunes pousses tendres, des feuilles délicates de nombreuses plantes sauvages comestibles. Emportez avec vous un panier et mettez-vous en quête de salades fraîches et sauvages, riches en chlorophylle, en mucilages et en antioxydants.

  • La stellaire : La finesse de sa saveur demande qu’on accompagne ses feuilles d’une sauce légère.
  • La ficaire Ses feuilles charnues s’ajoutent avec bonheur aux salades composées. La mâche On ne se lasse pas de la saveur et de la tendreté de ses...
  • feuilles !
  • Le pissenlit Ses feuilles dentelées un peu amères aux vertus diurétiques favorisent également le travail hépatique.
  • L’ail des ours  L’odeur d’ail qui s’en dégage lorsqu’on froisse ses feuilles ne vous trompera pas !

Je sème à tout vent

C’est parti pour les semailles et plantations… Voici quelques idées pour réussir ses semis en pépinière ou en pleine terre, et autres expérimentations pour obtenir de belles récoltes.

  • Semer en pleine terre des graines de carottes (mélangées aux graines de radis pour désépaissir les rangs), cerfeuil, roquette, choux, sarrasin, persil, fèves… Testez les semis d’angélique sur sol humide.
  • Semer sous abris des graines d’aneth, d’artichaut, de ciboulette, de stévia, de blettes ou encore de chicorée et de betterave.
  • Repiquer en pleine terre les légumes de printemps semés en intérieur, lors de la « sainte glace » les 11, 12 et 13 mai, pour éviter qu’ils ne gèlent.
  • Faire repousser des pommes de terre germées : placer les tubercules germés vers le haut, à 10 cm de profondeur sous une petite bute de terre, et à 30 cm les uns des autres. Même chose pour l’ail, les topinambours et les oignons.
  • Associer les plantes pour qu’elles poussent plus vite : ail et pomme de terre, carottes et ciboulette, fraises et poireaux, tomates et œillets d’Inde.

La puissance des bourgeons dans un macérat

Les jeunes pousses de frêne contiennent des hormones végétales, minéraux et flavonoïdes (protecteurs antioxydants) qui agissent sur la sphère hépato-rénale et favorisent l’élimination des déchets organiques. Puissant draineur, il active le système lymphatique, déloge les toxines infiltrées et tonifie l’activité rénale.

  1. Emportez lors de votre sortie cueillette un bocal stérilisé (15 min dans de l’eau bouillante).
  2. Récoltez les jeunes pousses de frêne afin de remplir le bocal.
  3. Recouvrez d’un tiers d’eau, d’un tiers d’alcool et d’un tiers de glycérine végétale
  4. Laissez macérer et remuez tous les jours durant 3 semaines
  5. Filtrez le liquide et versez-le dans un bocal teinté et hermétique.

Remarque : Si la glycérine est mal tolérée, optez pour le sirop d’agave bio. C’est un bon solvant pour les jeunes pousses ou bourgeons.

On fête le printemps dans le monde

Europe de l’Est Le 1er mars, en ­Bulgarie et en Roumanie, on s’offre des martenitsi. Ces figurines sont faites de fil rouge, représentant la chaleur qui revient au printemps, et de fil blanc, symbolisant la neige qui fond et l’hiver qui s’en va. La tradition en Bulgarie veut qu’on les porte jusqu’à ce que l’on voie passer un oiseau printanier. On les accroche alors à la branche d’un arbre fruitier. En Roumanie, les rues des villes sont envahies par des marchands ambulants de fleurs et de fils tressés.

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