Des plantes sensibles aux anesthésiques
Selon une étude publiée par la revue médicale Annals of Botany, des chercheurs ont découvert que, lorsque des plantes habituellement réactives au toucher étaient exposées à un anesthésiant, l’éther diéthylique, elles perdaient leurs capacités de mouvement. Par exemple, le Mimosa pudica, qui rétracte habituellement ses feuilles au moindre contact, a perdu sa sensibilité. Exposée de la même façon, la dionée ne pouvait plus refermer son piège, tandis que le drosera était dans l’incapacité de plier ses feuilles et ses tentacules. Ainsi, comme chez les humains, les terminaisons nerveuses des plantes ont été endormies par l’anesthésique durant quelques heures. Les scientifiques ont également remarqué que les anesthésiants avaient une action sur l’accumulation de chlorophylle et la germination des graines. Ces découvertes, en plus de montrer que nous avons plus de points communs qu’on ne le pense avec les plantes, pourraient ouvrir la voie à d’autres tests sur les plantes, afin de voir si elles réagissent aussi à des médicaments destinés aux humains.