Le coing, profitez de sa générosité !
Au jardin, le cognassier donne en abondance. Encore faut-il prendre le temps de préparer ses fruits parfumés, dont les pépins peuvent être conservés pour la cuisine, mais aussi comme remède de saison.
Le coing est un fruit délicieux et parfumé, mais il est souvent délaissé, faute de temps pour le préparer. En effet, ce fruit ne se mange pas cru, beaucoup trop dur, amer et acide : il doit donc être cuit au préalable. Le cognassier étant généreux, produisant parfois jusqu’à 150 kg de fruits, il est rare de valoriser toute cette abondance. Profitez de l’arrivée de l’hiver, saison qui invite à un retour aux choses simples, pour cuisiner ce fruit qui demande du temps.
C’est sous la forme de gelée et de pâte de fruits que le coing est le plus souvent transformé. Il faut certes prévoir quelques heures de préparation. Mais ces mets sont aussi gourmets que médicinaux : le fruit étant astringent de par sa teneur en tannins, et en même temps adoucissant grâce aux pectines qu’il contient, il mettra un peu d’ordre dans les digestions perturbées (il soulage les diarrhées).
Le coing peut aussi être simplement poêlé, pour accompagner vos plats de fête. Il parfume à merveille...
tajines et ragoûts auxquels il apporte une note aigre-douce. Avant toute préparation, ôtez le duvet cotonneux qui le recouvre en le frottant avec un torchon rugueux. Et gardez les pépins que vous pouvez faire sécher : très riches en pectine, ils permettront de faire prendre les gelées. De plus, ils possèdent des propriétés adoucissantes pour les peaux sèches, bien utiles lors de la saison froide.
Pour savoir si le coing est à maturation, il suffit d’observer sa couleur qui doit être d’un beau jaune doré, et de frotter délicatement le duvet qui doit s’ôter sans peine. Le coing a beau avoir la peau dure, il est fragile : manipulez-le avec précaution pour lui éviter les chocs. Alors, il se conserve au frais pendant plusieurs semaines, et vous pouvez en laisser dans la cuisine pour embaumer toute la pièce. On conseille d’ailleurs de l’isoler des autres fruits, auxquels il risque de transmettre son puissant arôme.
Recette de pâte de coing maison
En Provence, c’est l’un des treize desserts de Noël. Optez pour une recette maison qui se conserve environ 6 mois.
Ingrédients : 2,5 kg de coings•entre 1 et 2 kg de sucre•2 gousses de vanille.
- Ôter le duvet avec un torchon et couper les coings en quatre sans les peler. Retirer un peu des trognons et les pépins, les placer dans une mousseline. Tailler les quartiers en cubes.
- Mettre les coings et la mousseline dans 1 litre d’eau bouillante, laisser cuire pendant 30 min.
- Retirer et réserver la mousseline. Bien égoutter les coings puis les mixer.
- Peser la mixture et ajouter 700 g de sucre par kilo de fruit. Mélanger le tout dans une bassine à confiture, ajouter les gousses de vanille. Au-dessus, presser la mousseline pour en extraire le maximum de pectine.
- Faire cuire à feu doux pendant 50 min en mélangeant à la cuillère en bois. La pâte est prête lorsqu’elle se détache des parois.
- Étaler la pâte sur une plaque recouverte de papier cuisson en couche de 2 cm. Couvrir, laisser sécher 48 h (retourner 1 fois).
Macération de pépins
Les pépins de coing ont des vertus adoucissantes en cas de peau sèche et dartreuse, crevasses, engelures et gerçures.