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Un corps plus résistant face au froid (1/5)

L'hiver arrive et les températures sont en chute libre. Pour se protéger des coups  de froid et prévenir tout refroidissement du corps, l'alimentation, la phytothérapie,  les huiles essentielles et les soins tels que les bains et les bouillottes sont vos alliés. Suivez nos conseils d'experts pour vous maintenir bien au chaud cette saison.

Régulation de la température corporelle : comprendre le thermostat humain et les variations hormonales
Régulation de la température corporelle : comprendre le thermostat humain et les variations hormonales

La météo intérieure, comment ça marche ?

Décembre. Les vagues de froid ou d’humidité saisissantes, la sortie des gants et chaussettes en alpaga, les soupes chaudes et la bouillotte glissée sous le plaid… L’hiver arrive à grands pas et les températures dégringolent, tandis que le changement climatique nous soumet à des variations chaudes et froides intenses. Heureusement, notre corps sait réguler sa température intérieure afin de s’adapter au froid (et au chaud !). L’hypothalamus, glande située au cœur du cerveau, fait en effet office de thermostat de notre organisme. Des thermorécepteurs situés sur la peau (surtout sur le visage, les oreilles, les mains et les pieds), mais aussi le long de la moelle épinière, enregistrent la température corporelle intérieure et celle ressentie à l’extérieur, puis transmettent ces informations à l’hypothalamus. Ces capteurs, plus sensibles au froid qu’au chaud d’ailleurs, déclenchent une sensation de froid dès que la température extérieure est de 0,2 degré inférieure à celle de notre peau (située à environ 28 °C). Ainsi, lorsque le thermomètre chute, que des vents froids soufflent ou que l’humidité augmente, notre cerveau active le phénomène de frissonnement, entraînant une vasoconstriction. Le sang quitte nos extrémités (ce qui explique que nos mains et nos pieds soient les premiers à ressentir le froid) pour se concentrer vers l’intérieur du corps et maintenir nos organes au chaud, aux environs de 37 °C. « Environ », car des scientifiques américains ont récemment suggéré que la température normale d’individus vivant dans les pays industrialisés se situerait plutôt autour de 36,5 °C !

Si l’on n’explique pas encore cette baisse de température, on sait qu’il est impératif de la conserver stable (entre 36,5 et 37 °C) pour survivre. Perdre ne serait-ce que deux degrés peut en effet provoquer une hypothermie. Aussi, en cas de froid extrême, comme y sont confrontés les Inuits au Groenland, notre organisme produit davantage d’adipocytes bruns, plus communément appelés « graisse brune ». Réchauffante, cette graisse est également présente chez certains animaux vivant dans des milieux froids ou chez les nourrissons qui ne savent pas encore frissonner, mais elle disparaît avec l’âge.

« J’ai toujours froid avant et juste après mes règles, comment y remédier ? »

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Frissons, fatigue, sensation d’être gelée sont les principaux symptômes de la « grippe des règles », qui s’inscrit dans le syndrome prémenstruel. Au lieu de subir cet état, misez sur la prévention naturelle. Très vite après l’ovulation, la naturopathe Fabienne Goddyn, conseille de prendre de l’huile d’onagre à raison de 2 capsules par jour. Grande régulatrice hormonale, elle va aider à la synthèse de la progestérone, une hormone dite « réchauffante ». D’autre part, en fin de cycle les hormones sont au plus bas et c’est le redémarrage des œstrogènes qui relance ce dernier. Notre énergie est alors redirigée vers le bon déroulé des menstruations, ce qui nous fatigue et nous rend plus vulnérables au coup de froid. Dans ce cas, et toujours en prévention, une petite tisane de camomille matricaire (anti-inflammatoire et hépatoprotectrice), associée à de la sarriette ou de la sauge (mimétique des œstrogènes), aidera votre corps dans cette transition plus délicate en plein hiver.

Nous ne sommes pas tous égaux face au froid. Certains sont très frileux et accros au chauffage tandis que d’autres sortent à peine couverts durant l’hiver. Une inégalité dont l’origine est en partie hormonale, et qui diffère selon les sexes. En effet, durant le cycle menstruel féminin, la fluctuation des hormones œstrogènes et progestérones joue sur la température interne des femmes (basse en début de cycle du fait de l’augmentation des œstrogènes, puis haute au moment de l’ovulation car la progestérone augmente). « Ces variations peuvent rendre les femmes plus vulnérables au froid et abaisser leur immunité, surtout en fin de cycle », nous explique Fabienne Goddyn, naturopathe et auteure du livre La Phytothérapie de la femme (éd. Rustica). Ce lien entre hormones et température explique alors pourquoi des dérèglements hormonaux (par exemple des problèmes de thyroïde) peuvent affecter notre ressenti des températures extérieures, ce qui, dans le cas d’une hypothyroïdie, entraîne couramment une sensation de froid chez les femmes.

A contrario, l’hormone testostérone présente chez les hommes atténue, voire inhibe particulièrement la sensation de froid en bloquant leurs thermorécepteurs. D’ailleurs, des niveaux de testostérone plus élevés liés à la pratique sportive ou aux rapports sexuels accentuent le phénomène. De plus, la masse musculaire, souvent plus importante chez l’homme, participe à fournir de l’énergie pour activer le réchauffement interne masculin. Enfin, nous héritons tous d’un métabolisme de base (capacité à produire de l’énergie participant à notre réchauffement) plus ou moins élevé, ce qui explique que certains hommes, même très musclés, sont frileux.

Une chambre froide pour bien dormir

Avec l’hiver, on a souvent tendance à mettre le chauffage à fond et à empiler les couettes. Pourtant, ce n’est pas l’idéal pour s’endormir. Combien d’entre nous ont eu du mal à trouver le sommeil ou se sont réveillés étouffés sous une montagne de couvertures ? Et c’est tout à fait normal, car notre corps, pour s’endormir, baisse en température (jusqu’à 35 °C), notamment grâce à la mélatonine, l’hormone du sommeil. Puis, lors du réveil, l’hormone cortisol augmente, entre autres, notre température qui repasse au-dessus de la barre des 37 °C et nous aide à nous lever. D’après une étude américaine publiée dans le Journal of General Internal Medicine, la température du corps est au plus haut entre 16 et 18 heures et au plus bas entre 3 et 5 heures du matin. D’où l’importance de se coucher dans une chambre fraîche, entre 16 et 18 °C selon une enquête de l’Institut national du sommeil et de la vigilance, si l’on veut favoriser un bon sommeil.

Vous l’aurez compris, notre thermostat est soumis à de nombreux facteurs intérieurs et extérieurs, sachant que notre température évolue aussi au fil de la journée et de la nuit. Ainsi, lorsque des vents glaciaux ou variations brutales des températures s’en mêlent, notre organisme dépense beaucoup d’énergie pour activer le processus de réchauffement, ce qui peut nous rendre vulnérables aux pathologies hivernales. En plus d’adopter une bonne hygiène de vie, donnons un coup de pouce à notre corps afin de le maintenir au chaud. Par exemple, en buvant des tisanes revigorantes de thym, d’écorces d’orange et d’origan ; en faisant la part belle aux légumes racines et en ayant recours régulièrement à des épices réchauffantes, telles les graines de moutarde. Sans oublier les secrets de la médecine traditionnelle chinoise… De quoi passer l’hiver bien au chaud !

Quand les émotions riment avec température

Les émotions sont une véritable interface entre le cerveau et le corps. Elles induisent des réactions musculaires, hormonales, neurologiques ou immunitaires qui vont également impacter notre thermostat. Des chercheurs finlandais ont réussi à détailler ces effets physiques dans une carte corporelle des émotions illustrant, à travers des couleurs, l’effet du bonheur, de la peur, de la tristesse ou encore de la colère. On s’aperçoit ainsi que les émotions telles que l’amour et le bonheur provoquent une élévation de température dans l’ensemble du corps, tandis que la dépression laisse notre organisme aussi froid que du marbre.

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