Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Adaptez votre hygiène de vie avec la naturopathie (6/7)

Et si votre silhouette et votre personnalité en disaient long sur votre état de santé et les maladies que vous pourriez développer ? Parmi les outils du naturopathe en consultation, la définition  de la constitution naturopathique d'une personne permet de mieux comprendre son terrain  et de personnaliser les conseils d'hygiène de vie ou les plantes à privilégier pour le rééquilibrer. 

Le tempérament cérébral

Le tempérament cérébral

Le tempérament « cérébral » possède moins de vitalité que le « respiratoire » car son mental fonctionne à plein régime. Ce profil a tendance à s’assécher physiquement et éprouve des difficultés à bien éliminer au niveau des émonctoires (transpiration, urine, selles). Sa force réside dans son système cérébral, mais comme il le surstimule, il peut vite s’épuiser et déclencher des troubles du système nerveux (insomnie, anxiété). Dans ce cas, l’organisme va s’acidifier plus vite, avec de possibles inflammations articulaires (de type tendinite ou arthrite) et de la sphère digestive. « Le cérébral est beaucoup trop dans sa tête, avec un stress qui peut bloquer la digestion et provoquer des spasmes », constate Christine Gautier.

Pour rééquilibrer son terrain, ce profil devra mettre le turbo sur des repas plus alcalins. La naturopathe conseille donc de manger des potimarrons, patates douces, pommes de terre non frites et, pour réduire le stress, des aliments riches en magnésium et vitamines du groupe B (quinoa, riz, amandes, noisettes, légumineuses, germes de blé). L’acidité met aussi le foie à l’épreuve, on mise donc sur les végétaux soufrés comme l’ail. L’autre priorité est de reminéraliser l’organisme du « cérébral » en surchauffe. Pour Yvanne Le Goff, il peut ainsi boire avant chaque repas un petit verre de jus de légumes à base...

par exemple de carotte, chou kale, courgette ou pomme et y ajouter du curcuma frais « qui va apaiser les douleurs articulaires », une poignée d’orties fraîches, « excellentes pour la reminéralisation », ainsi que de l’ail écrasé, riche en sélénium et glutathion, « qui purifie le sang ».

Côté phytothérapie, outre l’ortie, à privilégier largement pour ses minéraux, le « cérébral » peut se désacidifier avec des cures de bouleau, pissenlit ou frêne, selon Daniel Kieffer. Ce dernier s’avère également intéressant en gemmothérapie, en cure de trois semaines (deux fois par an) « dans le cas d’une inflammation des systèmes circulatoire et articulaire », précise Joëlle Pierrard. Si le transit est bloqué ou paresseux, on peut prendre du psyllium blond avec des graines de chia trempées dans l’eau. On pense aussi aux propriétés calmantes de l’huile essentielle de basilic tropical.

Se détendre avec le basilic tropical

Dans la famille des « rétractés », que l’on soit respiratoire, cérébral ou nerveux, il est crucial de s’aménager des instants de détente. Pour relancer le système parasympathique et calmer la nervosité, l’huile essentielle (HE) de basilic tropical (Ocimum basilicum), aux propriétés apaisantes et neurorégulatrices, s’avère un bon outil. En cas d’anxiété, Christine Gautier la recommande en macérat huileux à masser sur le plexus ou la plante des pieds : 1 goutte d’HE de basilic bien diluée dans de l’huile végétale. Yvanne Le Goff conseille d’en verser 2 ou 3 gouttes dans un bol d’eau chaude et de pratiquer ce petit rituel le soir : « Fermez les yeux, sentez la chaleur du bol dans vos paumes et laissez-vous bercer par les effluves du basilic ». Cette HE est dermocaustique à haute dose, ne pas l’utiliser à l’état pur. à éviter pour les femmes enceintes.

S’il veut retrouver de la vitalité, le « cérébral » doit se remuscler doucement et se décontracter en pratiquant du yoga, du pilates ou de la barre au sol. Pour lâcher le mental, rien de tel que le jardinage, le modelage de l’argile et la marche en pleine nature. C’est en renouant avec son corps que ce tempérament parviendra à maîtriser son stress. S’il ne réagit pas et que la pression s’accroît, il peut alors basculer vers le tempérament « nerveux ».

Je suis cérébral si…

  • Mon visage est creusé entre les pommettes et le menton, avec un teint jaune-gris.
  • J’ai une silhouette fine avec une musculature tendineuse.
  • J’ai du mal à digérer.
  • Je transpire et j’élimine peu, je ne suis pas sportif.
  • J’ai une excellente mémoire, je suis un intellectuel et j’aime le savoir.
  • Je suis tenace et volontaire.
  • Je suis tendu, le mental très actif, avec peu d’émotions visibles.

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