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Des huiles essentielles à risques ?

Les huiles essentielles sont elle à risques ?
Les huiles essentielles sont elle à risques ?

Juste avant les fêtes de fin d’année, l’Agence nationale de sécurité ­sanitaire (Anses) a publié un rapport pour alerter des risques liés à la consommation de compléments alimentaires ­comprenant certaines huiles essentielles ­antimicrobiennes du genre Melaleuca. L’agence affirme que « l’absorption par voie orale de certains composés présents dans les huiles essentielles de tea tree, niaouli et cajeput présente des risques neurologiques cancérigènes, génotoxiques et potentiellement reprotoxiques ». Certes, les risques de mésusage des huiles essentielles ne doivent pas être sous-estimés. Toutefois, les experts que nous avons interrogés s’étonnent de la rigidité de ces mises en garde, à commencer par la dénonciation de l’ingestion des trois huiles essentielles par voie orale. Pourtant, depuis des années, l’expertise française a établi des précautions à prendre (traitement ponctuel, à court terme, dilué et contrôlé par un ­professionnel).

Dans son rapport, l’Anses justifie aussi ses recommandations en ­identifiant tout d’abord plusieurs substances qu’elle juge préoccupantes, telles que le ­terpinène-4-ol, le méthyleugénol et ­l’ascaridole contenues dans l’huile ­essentielle d’arbre à thé. Pourtant, « les taux de méthyleugénol et ­d’ascaridole existent en quantité infime dans la ­composition de la majorité des huiles essentielles d’arbre à thé ­commercialisées », estime ­l’aromathérapeute Françoise Couic-Marinier. En ce qui concerne le potentiel effet cancérigène du méthyleugénol contenu dans l’huile essentielle, là encore, l’experte s’étonne : « Un effet cancérigène ne peut ­s’installer que sur une prise orale en continu de l’huile essentielle. Si l’ingestion est ­ponctuelle, le risque encouru ­correspond plutôt à l’apparition de brûlures ­d’estomac… ». Du côté du cajeput et du niaouli, c’est la molécule 1.8-cinéole qui est incriminée pour son effet ­neurotoxique. On notera au passage que l’Anses oublie de mentionner que la molécule est également présente dans l’huile essentielle d’arbre à thé (et en plus grande quantité que le terpinène-4-ol, le méthyleugénol et l’ascaridole). Finalement, en voulant rappeler des ­précautions d’usage des huiles essentielles, l’Anses semble surtout vouloir faire peur et ne facilite ainsi pas, le recours à l’aromathérapie médicale.

Compléments alimentaires contenant des huiles essentielles d’arbre à thé, de niaouli et de cajeput : leur consommation sans précaution peut présenter des risques

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Plantes & Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.
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