Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Stress, fatigue, inflammation : La puissance des adaptogènes (4/7)

Face au stress contemporain, les plantes adaptogènes reviennent sur le devant de la scène. Reconnues depuis des siècles par les médecines traditionnelles asiatiques, elles sont de plus en plus populaires chez les Occidentaux qui apprécient leur action sur le stress, la fatigue, l'immunité ou la performance sportive. Originaires d'Asie, elles se cultivent aujourd'hui en France et nous permettent de profiter de leurs bienfaits en circuit court.

Rhodiole, l'atout de la résilience

Rhodiole, l'atout de la résilience

Comme la plupart de ses congénères adaptogènes, la rhodiole agit sur l’organisme en augmentant sa capacité de résistance. Mais elle constitue surtout le premier choix pour traiter le stress et l’anxiété. Des études ont en effet montré sa capacité à influencer l’activité de plusieurs composants du système de réponse au stress, notamment les neurotransmetteurs comme la sérotonine. Des essais cliniques utilisant des extraits standardisés de rhodiole (titrés à 3 % en rosavine et 1 % en salidroside) ont montré des résultats positifs sur la régulation du cortisol et des symptômes liés au stress. En abaissant le cortisol, cette plante améliore la concentration, la performance cognitive et l’endurance physique tout en réduisant les symptômes de fatigue induits par un excès de cette hormone du stress, d’où son effet bénéfique sur le burn-out par exemple.

C’est « la plante des périodes difficiles, explique la Dre Anne‑Sophie Lemaire, idéale en cas de surmenage émotionnel ou d’anxiété généralisée en lien avec une certaine période de la vie, un deuil par exemple ». Elle redonne de l’énergie quand la fatigue devient chronique et les performances mentales sont altérées, notamment en raison de difficultés quotidiennes. La naturopathe...

Stéphanie Mezerai lui attribue une action sur la confiance en soi et la perte de courage.

En première intention contre la dépression

En raison de son action sur les neurotransmetteurs comme la sérotonine, impliquée dans la gestion des humeurs et associée à l’état de bonheur, la rhodiole pourrait limiter le recours aux antidépresseurs dans les cas de dépression légère à modérée. Une étude a en effet montré une efficacité antidépressive significative chez les patients atteints de ce trouble, avec des doses de 340 ou 680 mg par jour d’un extrait de Rhodiola rosea sur une période de 6 semaines, sans effets secondaires graves. Prudence toutefois, recommande Stéphanie Mezerai, avec les personnes atteintes de trouble bipolaire, chez qui la racine pourrait déclencher des épisodes d’excitation psychique.

Bien sûr, elle agit aussi sur le plan physique. Des transcriptions de médecine traditionnelle racontent que dans certains villages de Géorgie, un bouquet de racines de rhodiole est traditionnellement donné aux couples avant le mariage pour assurer leur fertilité et la bonne santé de leur descendance. Bien que les essais cliniques soient encore rares, plusieurs études animales ont montré son action positive sur la fertilité, la fonction sexuelle et les troubles ménopausiques. Enfin, elle se distingue des autres adaptogènes par son action protectrice du système cardio-vasculaire. Elle aurait en effet la capacité de modérer certains dysfonctionnements induits par le stress dans les tissus cardio-vasculaires.

« Dans les pays où elle est cultivée, la rhodiole est utilisée en prévention des périodes les plus rudes, pour stimuler le système immunitaire, explique Anne‑Sophie Lemaire. Mais en France, nous avons de formidables plantes qui ont cet effet tonifiant avant l’hiver grâce à leur richesse en vitamine C, comme l’argousier, ou à leur action régulatrice comme le thym ou la sarriette. »

Toutes les rhodioles ne se valent pas, veillez donc à choisir un complément de qualité, bien dosé (200 à 600 mg), de préférence bio, à teneur garantie en composés actifs : minimum 1 % de salidroside et 3 % de rosavine, idéalement dans un rapport de 2 à 5. Cette adaptogène étant sûre, Stéphanie Mezerai recommande d’observer les effets pour ajuster la dose au fil des jours, dans la limite de 600 mg par jour. Baissez le dosage si vous vous sentez euphorique ou si avez du mal à aller vous coucher le soir.

Des précautions ciblées

Malgré leur réputation d’innocuité, les adaptogènes ne sont pas exemptes de contre-indications, dont Laure Martinat nous cite les principales. En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil à votre thérapeute.

  • Femmes enceintes et allaitantes ;
  • Pathologies psychiatriques psychotiques telles que la schizophrénie ;
  • Syndrome bipolaire ;
  • Patients immunodéprimés, par exemple dans le cadre d’une greffe d’organes
  • Si vous prenez un traitement médical, demandez conseil à un thérapeute avant d’entamer une cure, notamment en cas de traitement antidépresseur ou anxiolytique, anticoagulant, corticoïdes, immunostimulant ou immunosuppresseur.
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