Le kokedama, tout un art végétal !
Cette pratique végétale japonaise, en plus de constituer un cadeau idéal pour les amoureux des plantes, s'intègre parfaitement dans une démarche zéro déchet. Nous vous expliquons comment réaliser un kokedama, à l'aide d'éléments glanés dans la nature.
En japonais, koke signifie « mousse » et dama « balle » : ces créations végétales sont des plantes d’intérieur ou d’extérieur dont la partie racinaire est enfermée dans une sphère de terre habillée de mousse. Apparu au Japon à la fin des années 1980, le kokedama s’inspire de deux arts végétaux anciens, celui bien connu du bonsaï et celui plus confidentiel du nearai. Ce dernier consiste à prélever une association de plantes sauvages, avec leurs racines et leur terre, et à poser l’ensemble sur une poterie traditionnelle : la surface se couvre naturellement de mousse, ce qui donne à la composition un aspect sauvage.
Par sa rondeur, le kokedama véhicule de nombreux symboles : il évoque la planète Terre, mais aussi le féminin, la perfection et la plénitude. Cet art de la mise en scène peut être disposé sur un support, généralement plat, comme une pierre, une ardoise ou du bois flotté, ou suspendu.
Les Japonais utilisent des plantes sauvages ou aromatiques : achillée, anémone, mauve, menthe, sauge… autant de...
kokedamas qui se plairont plutôt en extérieur. Pour l’intérieur, vous pouvez simplement employer des boutures de vos plantes vertes, la plupart se prêtant parfaitement à ce type de création. Avec du lierre, cueilli au jardin ou dans la nature, vous obtenez un kokedama qui se plaît aussi bien dedans que dehors.
De la mousse peut aussi être glanée dans la nature : évitez les morceaux trop épais afin de faciliter leur pose sur la sphère, et prenez soin de retirer les branches, les feuilles, et les petites bêtes. Dans la tradition japonaise, le terreau est un mélange d’argile noire des rizières, de substrat volcanique « akadama » et de terre du mont Fuji. Dans une version locale du kokedama, vous pouvez recourir à de la terre de jardin mélangée à du terreau, une manière de s’inscrire dans une démarche zéro déchet.
DIY : un kokedama de lierre
Nous vous présentons ici une version simplifiée de l’art du kokedama qui permet de valoriser le lierre, une plante que l’on trouve facilement, même en hiver.
- Cueillez une dizaine de tiges de lierre de 30 à 50 cm de longueur. Plongez leur base, sans feuilles, 2 à 3 semaines dans un grand verre d’eau pour les faire « raciner ».
- Ramassez de la mousse et couvrez une sphère de 10 cm de diamètre.
- Dans un grand récipient, versez de la terre, du terreau, et un peu d’eau. Pétrissez et formez une boule.
- Séparez la boule en deux demi-sphères, placez la base des tiges de lierre au milieu et refermez la boule.
- Posez les morceaux de mousse humides sur la sphère (fixez-les au besoin avec de grosses épingles) ; puis enroulez autour de la sphère du fil de coton noir ou vert foncé pour que la mousse reste bien plaquée.
- Ce kokedama est très résistant mais il faudra l’arroser. Lorsque la sphère vous paraîtra très légère, posez-le sur une assiette creuse remplie d’eau.
À essayer avec un spécialiste
Une à deux fois par mois, le parc oriental de Maulévrier (Plantes & Santé n° 190) situé en Anjou propose des ateliers de kokedama pour s’essayer à cet art végétal dans toute sa symbolique et son esthétisme. L’occasion aussi de visiter ce lieu unique puisqu’il s’agit du plus grand jardin japonais d’Europe ! Billets à réserver ou à offrir pour la réouverture du parc en mars sur www.parc-oriental.com