Dossier
La santé, c’est du sport (2/6)
Avancer dans l’âge, oui, mais avec un corps en bonne santé. Pour parvenir à entretenir ses muscles, garder le moral, consolider ses os, préserver ses articulations, c’est tout un programme !
Zoom sur les impacts de l’activité sportive sur notre corps et sur les solutions naturelles qui nous aident à rester en forme tout au long de notre vie.
Sport : des articulations tout en souplesse
Une articulation correspond à la jonction unissant les os. Les surfaces des têtes osseuses sont recouvertes de cartilage, un tissu résistant et élastique capable d’amortir les chocs causés par le mouvement. Après une dizaine de minutes d’activité physique, l’épaisseur du cartilage articulaire augmente par absorption du liquide synovial produit par la membrane articulaire. Les cellules enrichissent, quant à elles, leur structure en collagène, une protéine qui les rend élastiques. « Le mouvement de l’articulation va favoriser la nutrition du cartilage », explique le docteur Maryline Salvetat.
Une heure après l’effort, le cartilage retrouvera son épaisseur initiale, mais cette adaptation devient de moins en moins efficace avec l’âge. Aussi, mieux vaut démarrer un entraînement après s’être échauffé. D’autre part, une pratique sportive trop intense peut générer un excès de pression sur les cartilages, favorisant l’apparition d’arthrose, une usure et une inflammation de ces derniers.
« Le cartilage usé à du mal à se refaire, il faut donc privilégier les sports ne provoquant pas d’impact – vélo ou natation –, surtout en cas de surpoids », poursuit Maryline Salvetat. Leur concentration en eau diminue, et des fragments peuvent se détacher dans la cavité articulaire, les rendant plus sensibles aux chocs et à l’inflammation. En réaction, l’os situé sous le cartilage prolifère et produit une collerette osseuse appelée ostéophyte.
Bouillons d’os et jus de betterave au menu
Afin de favoriser le renouvellement des cartilages, on peut miser sur l’apport de nutriments tels que le collagène, la glucosamine sulfate, chondroïtine...
sulfate ou méthyl-sulfonyl-méthane. On les retrouve dans les bouillons d’os et de cartilages type pot-au-feu, poule au pot, bouillon de pied de veau d’Hildegarde de Bingen ou encore soupes de poisson et crustacés. De son côté, le jus de betterave, riche en nitrates et en fer, contient de la bétaïne glycine, enzyme connue pour calmer l’inflammation articulaire et stimuler la synthèse du cartilage.
Le liquide synovial pourra, lui, être détoxifié en étant drainé avec des infusions d’aubier de tilleul, de pissenlit, de reine-des-prés ou encore de cassis. Aussi, comme pour la santé osseuse, consommez régulièrement du bambou, des orties, de la prêle et des légumes sauvages riches en silice. Autre substance intéressante, la salicine contenue dans l’écorce de saule blanc et la reine-des-prés se transforme en acide salicylique, à l’action anti-inflammatoire et analgésique. On peut coupler ces plantes au curcuma et au gingembre pour un cocktail anti-inflammatoire. Enfin, pour activer la mise en route des articulations, misez sur l’huile végétale de calophylle. Et, pour soulager les douleurs, testez celles de gaulthérie odorante (illustration ci-dessus), de genévrier ou encore de romarin camphré.
La plante coach : de l’harpagophyton antidouleur
On l’appelle aussi « griffe du diable », car ses fruits sont entourés de crochets en forme de longues griffes. L’harpagophyton est la plante phare des articulations. Des études cliniques ont validé son usage en tant que substance anti-inflammatoire et analgésique des douleurs aiguës ou chroniques, d’où son intérêt pour les sportifs, en prévention ou en soulagement de maux arthrosiques. C’est sa racine qui sera utilisée, sous forme d’infusion, macérat, teinture mère ou gélules.
Un cataplasme aux œufs pour soulager l’entorse
Préparer une grosse poignée d’épines de sapin, de pin ou de mélèze, et les broyer dans un mortier. Battre ensuite quatre œufs en neige avant d’incorporer les aiguilles dans cette préparation. Déposer un peu du mélange directement sur la cheville et couvrir d’un bandage en prenant soin de rajouter une couche de blanc d’œuf pour chaque tour de bande. Laisser poser toute la nuit.
L’aquagym se décline
Ne dites plus aquagym, mais fitness aquatique. Désormais, ces séances de gym dans l’eau se sont spécialisées : on peut suivre un cours d’aquaboxing, pour renforcer ses bras et son cœur. Ou bien de l’aquaruning et de l’aquabiking, qui consistent à courir dans l’eau ou à chevaucher un vélo immergé dans un bassin. Ou encore de l’aquajumping, cours où l’on saute allégrement sans prendre de risque pour ses articulations. En aquazumba, vous mettrez votre organisme au rythme latino, et en aquafitness, vous allierez travail cardio-vasculaire et exercices de souplesse et de tonification musculaire. Plus d’excuse !